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Annie Saumont (Traducteur)
EAN : 9782226169976
647 pages
Albin Michel (26/01/2006)
4.2/5   88 notes
Résumé :
Récit envoûtant d’une initiation sentimentale, Le Mage est un chef-d’œuvre de la littérature moderne.
Nicholas, un jeune professeur, quitte Londres et part enseigner dans une île grecque. Il fait la connaissance d’un vieil homme, mi-grec mi-anglais, qui le fait participer à des expériences étranges. Fasciné par Conchis, ce Mage mystérieux qui lui envoie des sœurs jumelles pour le séduire, Nicholas est mené, à travers une sorte de Jeu Suprême, aux frontières m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Et voilà ! Je viens de terminer ce livre de John Fowles et mes sentiments sont plus que mitigés à l'issue de cette lecture.
Comment qualifier ce livre ? Je ne sais pas, car s'il y a une chose dont je suis sure et avec laquelle je suis d'accord avec les autres avis, c'est qu'il s'agit bien d'un roman inclassable…
Alors que les quelques critiques que j'ai lues au sujet de ce livre (sur Babelio et ailleurs) sont positives et quelquefois même dithyrambiques, pour ma part, soit je suis passée à côté de cette lecture, soit je ne suis définitivement pas faite pour lire des bouquins avec une thématique, oserais-je le dire, aussi étrange….
Alors, oui, j'ai lu je dirais le premier tiers de ce livre avec beaucoup d'intérêt, et finalement comme un soufflé, cet intérêt s'est émoussé au fur et mesure de l'avancée du récit…. Cette histoire mêlée de fantastique, de manipulation, d'ombres et de lumières, où l'on a de la peine à démêler le vrai du faux ( tout comme le narrateur), n'a pas réussi à me garder sous le charme et je me suis perdue dans les entremêlas de l'intrigue…Pfff, au bout d'un moment, je n'avais qu'une hâte, c'était de le terminer ce livre…Non, je n'ai pas abandonné ma lecture en cours de route, car ma curiosité ( qui n'est pas des moindres ), voulait quand même connaitre le fin mot de cette histoire…qui ne m'a vraiment pas transcendée…
L'histoire, qui se passe dans les années cinquante, est celle d'un jeune anglais, Nicholas D'urfé, jeune homme plutôt cynique et peu attachant, qui va partir destination Phraxos, une petite ile grecque, pour y enseigner l'anglais… Il va y rencontrer un curieux personnage, Conchis, qui va le convier dans sa villa… A partir de ce moment-là, les choses vont prendre des tournures inattendues sous la forme de jumelles, Julie et June…

Challenge BBC
Challenge Pavés 2020
Challenge Mauvais Genres 2020
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Londres, 1953 : Nicholas Urfe a 25 ans. Il a mollement étudié à Oxford, il a mollement aimé Alison pendant quelques semaines, il a mollement réfléchi à son avenir. Sur une molle impulsion il accepte un poste d'anglais dans un lycée grec, sur l'île de Phraxos.
Le voilà parti.
Il y a bien eu quelques énigmatiques avertissements de la part de ses prédécesseurs, mais sur cette île paumée, que peut-il bien lui arriver d'excitant ?
Rencontrer Maurice Conchis.
Ce monsieur a une splendide villa isolée, mais il n'a pas bonne réputation au village : une sombre histoire de collaboration avec les nazis ?
Et tout à coup voici notre Nicholas tout émoustillé : cette villa l'aimante irrésistiblement, et encore plus lorsqu'il aura rencontré Conchis et sa fiancée... morte 30 ans plus tôt.
Un roman fantastique ? Ça pourrait. Mais c'est un rationnel, Nicholas, il ne va pas se laisser manipuler comme ça - d'autant plus qu'il est particulièrement arrogant et suffisant (pas très sympathique le gars, en fait).
Sauf que...
Comment dire ? À chaque fois qu'il croit lever le voile... c'est un mur de parpaings qu'il trouve derrière. À chaque fois qu'il croit maîtriser la situation, un nouveau rebondissement le plonge dans le doute. Qui croire ? Qui tire les ficelles ? Peut-il faire confiance à ses sens ? À sa raison ?
Un roman d'apprentissage donc, très brillamment construit, dont les 650 pages se tournent toutes seules.
Traduction parfaite d'Annie Saumont.
Challenge Solidaire 2022
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"Le mage" serait un roman formidable, si seulement il était plus court. Il tient le milieu entre le "page turner" et le roman métaphysique, un des genres favoris de John Fowles. On qualifie aussi cette oeuvre d"'initiatique".

Elle est foisonnante, contient tout et embrasse large : on plonge dans un univers où chaque fait, chaque parole, comme une note de clavecin, ouvre sur une multitude de correspondances esthétiques et éthiques.

Tout est objet et sujet d'interprétations, et on se noie dans un océan de possibles, de peut-être et de "oui mais alors..."

Sur l'action et les personnages, on ne peut pas dire grand-chose sans dévoiler l'intrigue : il vaut mieux rester en deça et donner un avis subjectif : l'univers de Fowles est subjuguant, ses personnages subjugués.

Une histoire de mage. Et qu'est-ce qu'un mage ?

Le roman en définit très bien la substance si on a la volonté d'aller jusqu'au bout : cela en vaut la peine, mais sur les 647 pages (aérées quand même), au moins deux cent auraient pu être évitées.

En faveur de la longueur de l'intrigue, on pourrait dire qu' une emprise ne s'établit pas en un claquement de doigts : en ce sens "Le mage" aborde avec précision toutes les étapes de la mise en place du mécanisme.

Les évolutions de l'intrigue sont si emboitées, qu'il faut supposer que Fowles, comme le faisait Agatha Christie, tenait un tableau synoptique des évènements et de leurs interférences : déplacer un seul pion suppose une vue d'ensemble et le remaniement de proche en proche des éléments dont il est composé, faute de quoi le tout s'écroulerait comme un château de cartes : un vrai jeu d'échec, un plan de bataille.

Un autre thème tout simple peut se dégager ; un jeune homme des années 1950 apprend à aimer. Y parviendra-t-il ?

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La première question qui me vient à l'esprit en terminant ce livre est : pourquoi ?
Pourquoi ce roman fait-il partie de la liste BBC des 110 livres les plus appréciés des anglais ?
J'ai l'impression d'être passée à côté de cette lecture. le moins que l'on puisse dire c'est que ce livre ne ressemble à aucun autre et que je serai bien en peine de le résumer. le premier tiers s'est avéré intéressant et plutôt prometteur mais au fur et à mesure que j'ai avancé dans ma lecture mon intérêt s'est émoussé jusqu'à ce que je ne ressente plus qu'un ennui profond. A tel point que je me suis demandée plusieurs fois si je n'allais pas tout simplement abandonner ma lecture. J'ai poursuivi jusqu'au bout en espérant avoir un regain d'intérêt. Les dernières pages m'ont intéressées car je voulais connaître le fin mot de cette histoire. Mais même la conclusion m'a déçue. Je trouve que l'histoire souffre de trop de longueur et que l'auteur s'est un peu égaré dans son sujet.
Je suis restée hermétique au personnage principal pour lequel je n'ai pas réussi à ressentir la moindre sympathie et à l'ambiance teintée de mystère et de fantastique créée par l'auteur. L'histoire est basée sur un jeu de dupes dans lequel on est sans cesse en train de chercher où se situe la vérité (le narrateur comme le lecteur). Je pense que c'est le point principal qui m'a empêchée d'adhérer au concept de ce roman. Je comprends que ce type de livre puisse susciter l'enthousiasme de certains lecteurs mais ce ne fut malheureusement pas mon cas.
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Une lecture étrange, très étrange !
Il faudra être vraiment patient pour savoir où cette histoire nous mènera, on n'y comprend souvent pas grand chose et quand on pense comprendre, et bien on recommence à avoir de gros doutes, ce qui nous fait aussi tourner les pages pour essayer d'élucider ce mystère.
Il ne s'agit pas d'un roman avec une étiquette bien précise... on s'engage dans une lecture bien particulière !

Il s'agit ici d'un jeune homme de 25 ans, déprimé, qui démissionne de son emploi.
Il décide de changer de vie et de quitter son quotidien londonien, malgré la récente histoire d'amour qui se construisait.
Il part dans une magnifique île grec, où quand il broie du noir, à deux doigts du suicide, il rencontrera un vieil homme quelque peu étrange qui va lui redonner, au final, goût à la vie grâce à une curiosité insatiable.

On y évoque régulièrement la Guerre, mais aussi et surtout l'Amour (mais attention, pas à l'eau de rose).
La fin est quelque peu frustrante, même si on se doute, on n'est pas certain que cela se passera ainsi, ce qu'on en déduit est-ce vraiment ce qui se produira...
Un peu comme toute l'histoire, quel moment est réel, qu'est-ce qui ne l'est pas, est-ce que la vie est une illusion, est-ce que ces personnes sont honnêtes, vivons-nous une grande scène de théâtre mythologique ?!

« Qu'il aime demain celui qui n'a jamais aimé, et que celui qui a aimé aime demain encore. »
- La Veillée de Vénus

CHALLENGE SOLIDAIRE 2022
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Puis elle posa sa tasse vide sur la table. Nous étions sur le seuil de la porte. Je voyais son visage, ses joues un peu bouffies, ses yeux gris cherchant les miens comme si il n'était pas encore trop tard, comme si ce n'était qu'un mauvais rêve. Ses yeux se remplirent de larmes. Elle allait parler, mais elle se pencha et maladroitement, désespérément, elle m'embrassa, si vite que je ne sentis qu'à peine sa bouche. Elle était partie. Elle ne se retourna pas. Son manteau en poil de chameau disparut au tournant de l'escalier. J'allai à la fenêtre, elle se hâtait de traverser la rue. Je vis son manteau clair, ses cheveux couleur de paille, presque du même ton que le vêtement. Sa main chercha dans son sac, elle se moucha. Elle n'eut pas un regard en arrière. Elle se mit soudain à courir, j'ouvris la fenêtre, me penchai, et la regardai disparaître au tournant de la rue, dans Marylebone Road. Même tout à la fin, elle ne se retourna pas.
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Je fis bientôt une autre découverte. (...)
J'avais l'impression d'être en rapport avec la réalité fondamentale, et cette réalité s'annonçait à moi et m'interpellait de toutes parts. Pas de sens du divin, de la communion, de la fraternité humaine, rien de ce à quoi je m'étais attendu, et pas davantage de panthéisme, d'humanisme. Mais quelque chose de beaucoup plus large, de plus froid, de plus complexe. Cette réalité était universelle interaction, il n'y avait ni bien ni mal ; ni beauté ni laideur ; aucun mouvement de sympathie ni d'antipathie. Rien d'autre qu'une pure interaction. Et cette totale interaction du Tout ne se différenciait pas de l'Un dans sa solitude, dans son parfait isolement. Les contraires étaient abolis, il n'y avait plus oppositions mais communication immédiate et liaison nécessaire. J'eus l'intuition soudaine, toute nouvelle pour moi et prodigieusement intense, de l'existence de l'Autre.
Je n'avais aucun désir de définir, d'analyser, ni même d'affirmer cette interaction.
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Je me souviens d'un jour où nous étions arrêtés dans une des salles de la Tate Gallery. Alison s'appuyait légèrement contre moi, tenant ma main, regardant un Renoir avec l'air d'un enfant qui suce un bonbon. Je sentis soudain que nous n'étions qu'un seul corps, qu'un seul être, même dans cet endroit public. Si elle avait disparu j'aurais perdu la moitié de moi-même. Je fus envahi d'un trouble mortel que quelqu'un de moins cérébral et de moins égoïste que j'étais alors aurait su reconnaître. Je ne vis que désir dans ce qui était de l'amour.
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Elle est silencieuse, elle ne parlera pas, ne pardonnera pas, ne tendra pas la main, restera à jamais dans ce présent glacé. Tout est en attente : les branches d'automne, le ciel d'automne, les promeneurs anonymes. Dans les saules, au bord du lac, un merle un peu fou chante hors de saison. Un vol de pigeons au-dessus des maisons ; des fragments de liberté, de hasard... une algèbre incarnée. Et venant d'on ne sait où, l'odeur âcre des feuilles qui brûlent.

"cras amet qui numquam amavit - quique amavit cras amet"
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J’étais une espèce parasitaire qui a besoin, pour réaliser une symbiose précaire, d’une situation d’un genre particulier… Je ne considérais pas les filles comme des proies. Je n’avais accès à l’humanité normale, je ne pouvais connaître une vie sociale décente, une vie sentimentale satisfaisante que par l’intermédiaire des femmes. C’est en cela que j’étais une victime.
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