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Citations sur La Vie en fleur (36)

[...] il faut savoir qu’en ce temps-là, les élèves de l’Université de France, mis en demeure, au sortir des classes de grammaire, d’opter, sur le seuil de la classe de troisième, pour les lettres ou les sciences, et obligés, à quatorze ou quinze ans, de bifurquer, comme on disait, se décidaient, d’après leurs lumières et celles de leurs parents, pour l’une ou l’autre branche de la fourche pédagogique, sans trop s’émouvoir de l’obligation où on les mettait de choisir entre l’éloquence et l’algèbre [...].
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[...] car les sciences, séparées des lettres, demeurent machinales et brutes, et les lettres, privées des sciences, sont creuses, car la science est la substance des lettres.
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Le passé c'est notre seule promenade et le seul lieu où nous puissions échapper à nos ennuis quotidiens, à nos misères, à nous-mêmes. Le présent est aride et trouble, l'avenir est caché. Toute la richesse, toute la splendeur du monde est dans le passé.
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Cette vérité que j’aime passionnément, lui ai-je été toujours fidèle ? Après mûre réflexion, je n’en jurerais pas. Tout ce que je peux dire c'est que j’ai été de bonne foi. Je le répète : j’aime la vérité. Je crois que l’humanité en a besoin ; mais certes elle a bien plus grand besoin encore du mensonge qui la flatte, la console, lui donne des espérances infinies. Sans le mensonge, elle périrait de désespoir et d'ennui.
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La beauté de l'hôtesse (...) accrut mon admiration pour les murailles sur lesquelles elle promenait ses regards, pour les sièges sur lesquels elle reposait son corps de déesse.
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Je n’ai jamais pu m’accoutumer au système abêtissant des récompenses et des punitions qui abaisse les caractères et fausse les jugements. J’ai toujours considéré que créer l’émulation, c’est exciter les enfants les uns contre les autres.
(...)
Je n’étais pas moins intelligent que mes condisciples, j’étais peut-être plus intelligent que quelques-uns d’entre eux, mais mon intelligence était d’un tout autre ordre. Je comprenais certaines choses avec une force et une profondeur singulières pour mon âge tandis que d’autres choses, qui passaient pour faciles, ne pouvaient m’entrer dans l’esprit.

Ces inégalités ne se compensaient pas. Enfin, j’ai toujours été doux, mais d’une douceur farouche, et, dès l’enfance, avide de solitude. La pensée d’une allée dans un bois, d’un ruisseau dans un pré me jetait sur mon banc dans des transports de désirs, d’amour et de regrets qui allaient jusqu’au désespoir.

345 - [p. 129]
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Mon parrain avait le goût des batailles qu'il n'avait vu qu'en peinture ; M.Dubois, qui avait passé la Bérésina, en avait rapporté l'horreur de la guerre. Ayant donné sa démission, en 1814, il ne reprit pas de service sous la Restauration qu'il n'aimait pas plus que l'Empire. Il regrettait Marc Aurèle.
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Mais le sentiment religieux, en s'affaiblissant de nos jours, a laissé se substituer insensiblement à l'idée de stabilité que commande le dogme, celle d'un progrès indéfini dans la liberté. Cette idée flatte les hommes et c'est assez pour qu'ils la croient vraie. Toutes les idées acceptées unanimement par eux sont celles qui caressent leur vanité ou répondent à leurs espérances, les idées consolantes ; et il importe peu qu'elles soient fondées ou non.
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Sur mes seize ans je passai, à la diable, un affreux petit examen nommé baccalauréat, bien fait pour avilir en même temps les candidats et les examinateurs.

1200 - [p. 131]
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M. Dubois demanda une fois à Madame Nozière quel était le jour le plus funeste de l' histoire.
Madame Nozière ne le savait pas.
-c'est, lui dit M. Dubois, le jour de la bataille de Poitiers, quand, en 732, la science, l'art et la civilisation arabes reculèrent devant la barbarie franque.
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