S'enfuient les jours
Et passe l'amour, s'enfuit
Le temps
Pour les amants
La mer
Aux cent vagues
De la houle qui roule
La mer qui respire
Rôder hanter
J'erre
Dans les livres et les hommes
Au coeur des labyrinthes
S'enfuient les jours
Et passe l'amour, s'enfuit
Le temps
Pour les amants
Les hommes nouveaux
Ils regardèrent le monde,
Si peu nombreux,
Qu'ils se connaissent tous
Et si démunis
Qu'ils ne possédaient rien
Ils regardèrent le monde
Et demandèrent
A qui appartenaient ces terres,
Ces champs, ces jungles et ces mers,
Ces montagnes et ces plaines,
Ces déserts
Venus solitaires et affamés
Sans avoir rien demandé,
Ils étaient nus
Et ils avaient faim,
Cette faim terrible des hommes qui naissent
On leur répondit
Que des feuilles d'arbre
Aux grains de sable,
Des gouttes de pluie
Aux grains de poussière,
Tout était acheté.
Il ne restait que les étoiles
Les étoiles inaccessibles
Alors, ils décidèrent que le monde était à eux
Dans le long corridor
Des vies fermées
Un chevalier
Prisonnier
Sur un quai de nuit blanche
Face aux grands cargos vides
Un marin
Assis