Le confinement modifie les organisations et les contraintes
personnelles. Source de stress, il s’accompagne d’une dégradation
potentielle du bien-être s’il se prolonge. Les conditions
d’existence quotidiennes jouent un rôle important.
Ainsi, être confiné seul dans une petite surface est pire que
d’être confiné à plusieurs dans un logement de grande taille.
Pouvoir continuer à exercer un travail bénéficiant de l’estime
de la population et source d’un sentiment d’utilité personnelle,
à l’instar des professionnels de santé applaudis chaque
soir à 20 heures pendant toute la durée de la crise, était
associé à un niveau de bien-être satisfaisant.
Pour James et Lange, les émotions n’étaient que la perception de
phénomènes corporels. Selon leur conception, par exemple, le fait
de voir quelque chose d’effrayant augmente le rythme cardiaque ;
la perception de cette réponse corporelle à un stimulus n’intervient
que consécutivement pour constituer l’émotion peur. À l’extrême,
les gens n’auraient donc peur que parce qu’ils se sauveraient,
seraient heureux parce qu’ils souriraient, seraient tristes parce
qu’ils pleureraient, etc. Dans cette approche, les changements
physiologiques tels que l’excitation du système sympathique
découleraient directement des perceptions.
L’amygdale – une région cérébrale du lobe temporal médian qui joue un rôle dans la perception et dans l’expression des émotions – et le locus coeruleus – une zone située dans le tronc cérébral qui relie la partie inférieure du cerveau à la moelle épinière et prend part aux réactions de peur et au cycle veille-sommeil – contribuent à l’expression des comportements de stress.
Ces structures, étroitement reliées entre elles, reçoivent des informations du cortex préfrontal, qui analyse les conséquences de la situation, et de l’hippocampe, qui peut établir un lien avec des expériences similaires antérieures.