Amusant récit de science-fiction dont la première mouture date de 1875 (et la présente de 1908), qui m'a irrésistiblement fait penser au Petit lapin tondu de
Danielle Martinigol, avec la gravité du thème des déchets nucléaires en moins. Ces deux textes seraient presque à mettre en parallèle. Cette édition est illustrée par
Amandine Urruty, peintre de street art. Alfred Franklin a écrit un texte fort intéressant qu'il conclut, un peu vite à mon goût, par une pirouette pleine d'autodérision. Il y a dans ce récit quelque chose des meilleures nouvelles humoristiques de science-fiction, entre
Richard Matheson et
Fredric Brown. Une très jolie surprise pour un texte si ancien. La narration, mélangeant courriers et rapports, avec reproduction de fragments archéologiques, ajoute un côté sérieux qui augmente l'effet comique des erreurs des archéologues du futur tout en rendant le texte bien plus vivant qu'une narration à la troisième personne. Apparemment Alfred Franklin n'a écrit que deux oeuvres de fiction dont seule celle-ci relève de la science-fiction. Il serait intéressant de connaître le poids qu'a eu ce texte à l'époque, qui il a influencé, car il aborde un thème qui acquerra de l'importance avec le nucléaire (voir aussi
Un Cantique pour Leibowitz de
Walter M Miller). Un petit régal satirique et léger, quel dommage que ce petit bijou soit une oeuvre isolée !
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