Les chefs d'oeuvre sont rares, en BD comme en littérature.
Mais quand on en croise un, il faut le déguster, jusqu'à la dernière bulle.
Franquin est un authentique génie. Et Gaston est son chef d'oeuvre.
Tout ici est un bijoou d'humour ciselé, jamais lourd, jamais "franchouillard" (et ne me dites pas que c'est normal puisqu'il est belge, vous me comprenez). Chez
Franquin l'humour est poésie, et je vous défie de trouver aussi fin et léger ailleurs.
Ici, l'humour de répétition fonctionne à merveille (De Maesmeker et ses contrats, par exemple). Il évite les lourdeurs du genre, comme Chaplin ou
Buster Keaton savaient le faire.
Même les méchants sont sympathiques en fin de compte.
Le dessin enfin s'harmonise à merveille avec l'histoire.
Franquin aime ses personnages et du coup ils sont tous beaux, chacun dans leur style.
Riez à gorge déployée, vous ne pourrez vous arrêter.