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Lu en quelques heures, inutile de vous dire qu'il m'a bien plu. C'est un roman doux, sauvage, langoureux avec pour toile de fonds : la presqu'île de Quiberon dans le Morbihan. Coin que je connais et qui m'a permis de fixer les lieux décrits. Je n'avais pas vraiment envie de quitter ce récit. le soleil, la mer, la lenteur, le silence et le vent de Bretagne sont réunis. On s'y croirait...
Marion, fille de la belle Gaelle, et le narrateur se connaissent depuis l'enfance à Quiberon. Marion, bien que née en Bretagne a aussi des origines vietnamiennes. Elle est très belle, indolente et silencieuse. le narrateur (on ne connaît pas son prénom) tombe amoureux de Marion, ils ont comme point commun : la mer. Lui est officier maritime à l'école navale, elle est encore étudiante et prépare sa thèse. Bien que la presqu'île bretonne soit présente, les voyages y sont nombreux : Les Antilles, le Vietnam...Outre la mer qu'il partage, ils ont chacun une passion, l'eau pour Marion, la peinture pour le narrateur....Arriveront-ils à tout conjuguer ?
Les trois-quarts du livre ont un rythme doux et bienfaisant et le dernier tiers s'accélère immanquablement.
Une jolie surprise, j'ai très envie de lire d'autres livres de cet auteur.
Je vous le conseille pour les vacances.
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A l'image du personnage qui lui a donné son nom, La grande nageuse est un livre beau, sauvage et très mystérieux.

Beau et sauvage comme la Bretagne, comme la mer, comme la peinture, comme les iles, comme les phrases pures et ciselées, comme l'évidence d'amour entre un homme et une femme...

Mystérieux comme peuvent l'être les silences de ceux qu'on aime, leurs secrets de famille, leurs rêves de retour aux sources ou les habitudes qui leur deviennent vitales...

Peut-être un peu trop mystérieux et hermétique pour qu'on puisse véritablement s'identifier aux personnages, qui en outre ont la manie agaçante de faire des trucs idiots sans jamais s'en vouloir ou s'amender...

Mais tellement juste dans la peinture d'un couple qui se fait et se défait, du déchirement de l'artiste entre son art et son quotidien, ou simplement du spectacle d'une nature déchainée...

Je ne suis pas sûre que La grande nageuse me laissera un souvenir durable, mais elle m'a apporté quelques heures de lecture apaisantes et stimulantes, ainsi que l'envie de passer plus de temps à regarder des tableaux ou la mer...

Challenge PAL et challenge Petits plaisirs 32/xx
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Il est des romans qui vous attrapent par l'écriture.
La grande nageuse” est de ceux-là, qui vous entraîne dans les flots de la mer omniprésente entre ses pages.

Olivier Frébourg écrit comme peint le narrateur, émerveillé par la baie de Quiberon.
Il mélange de jolies couleurs, celles de la mer, de l'amour et de la Bretagne.

Pourtant le style ne peut pas tout faire s'il ne soutient pas une histoire qui se déroule, ici, calme et confortable, un peu trop calme malgré les événements vécus.

Il me reste le goût d'une lecture doucereuse et tranquille, avec au final une part de mystère et de charme évanescent.
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La Bretagne, la peinture, deux éléments faits pour me plaire. Une lecture qui commence comme un souvenir de vacances, d'ados, et qui doucement glisse vers la sécurité de s'établir, militaire marin, marié, enfant, bref le parcours de tout à chacun ou presque. Mais la passion reste en surface ou en profondeur tant pour le mari que la femme. L'un se perd dans les couleurs, l'autre dans les eaux comme un besoin vital de se fondre dans un autre monde personnel.
J'ai beaucoup aimé la façon que l'auteur a fait vivre les deux personnages, qui sont unis mais désunis à la fois. Comme un couple de danseurs se rapprochant, s'éloignant, s'étreignant et puis se quittant à la fin de la musique.
Beaucoup de poésie, d'infime douceur, de couleur, de silence, on sombre parfois dans leur monde.
Très original comme lecture, comme quoi on peut écrire une histoire qui semble à priori banale, et qui de part son écriture se transforme à un petit bijou.
Le seul bémol, j'ai quand même ressenti un petit creux sans doute de la vague au 3/4 du livre comme si on tournait en rond. Mais ça n'a pas durer longtemps ou est ce moi qui me suis perdue dans les méandres de l'histoire.
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Editeur très reconnu dans le milieu, Olivier Frébourg est également un auteur qui commence également à faire son trou, notamment depuis son avant dernier roman, "Gaston et Gustave" que je n'avais pas lu mais dont j'avais entendu beaucoup de bien.

Ce dernier roman, sorti en avril dernier, confirme tout son talent d'écrivain élégant et délicat avec cette jolie et courte histoire d'amour entre un jeune homme navigateur qui a passé ses étés d'enfance dans la presqu'ile de Quiberon, et la jeune et mystérieuse Marion, dont la beauté sauvage intrigue énormément le narrateur.

Si l'histoire d'amour est racontée un peu trop brièvement pour toucher vraiment (avec un dénouement dramatique assez abrupt), j'ai particulièrement apprécié les descriptions de l'art pictural, des paysages marins, et surtout de la Bretagne, particulièrement mise en valeur par la plume raffinée mais jamais appliquée de Frébourg (ah, les longues plages de sable blanc autour du fort de Penthivre, on s'y croirait!!).

Bref, tous ceux qui aiment la mer, la peinture la Bretagne et les émois adolescents devraient être sous le charme de cette grande Nageuse!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Atmosphère mer, atmosphère amour.
Voici ce roman qui raconte l'histoire d'u couple, un peu comme une plage bretonne. Il y a cet amour lanscinant, cette fascination pour la mère, pour la mer, puis pour la jeune femme qui vit entre les deux. Elle passe de la nage fluide dans l'eau fraîche de l'océan au sable brûlant où le soleil réchauffe sa peau d'animal marin sorti de l'eau. Il y a cet homme qui voyage entre les pinceaux et la marine, tiraillé entre ses deux passions.
Ces deux là vont se rencontrer, s'aimer. Pas comme un coup de foudre ni comme une évidence, mais comme la marée qui rejoint la plage sur une grève un peu secrète. La mer borde leur histoire. Les vagues les portent de Quiberon aux îles lointaines. Leur couple sent les embruns, les fleurs exotiques. le rythme est celui immuable des vagues et des marées auxquels ils calent le rythme de leur vie. Point d'accélération, ni de bavardage inutile, à croire qu'ils ont acquis une certaine sagesse, ou alors un détachement pouvant être excessif les condamnant à des choix d'existence jusqu'au-boutistes ? Je ne dévoilerai rien de plus.
Alors, faut-il le lire ? Oui. Ce roman est aussi vivant et apaisant que de contempler l'océan en plein hiver, bien couvert, avec une tasse de thé bien chaud à portée de main. Si en plus vous connaissez Quiberon et ses alentours, vous allez avoir envie d'y retourner en vacances.
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Et l'amour et la mer ont l'amer pour partage...
J'ai emprunté ce titre au poète Pierre de Marbeuf. Ce vers m'est revenu spontanément en mémoire à la lecture de ce magnifique roman d'Olivier Frébourg. J'ai aimé son écriture sensuelle dès les premières pages. le narrateur, alors adolescent, vit sur la presqu'île de Quiberon et voue, comme ses copains, un culte quasi-païen à la "belle Gaëlle", une mère de famille franco-vietnamienne. Elle les fascine, ils se consument de désir devant sa "blondeur d'un roux de flamme sous le soleil, ses yeux bleus, bridés, ses pommettes hautes et sa peau couleur résine". C'est une femme-sève qui éveille les sens des garçons. Elle est souvent accompagnée par Marion, l'aînée de ses quatre enfants. Pendant de longues années, elle grandit à l'ombre de sa mère sans que le narrateur lui trouve le moindre intérêt.

Celui-ci entre à l'Ecole Navale, embarque en dernière année à bord du porte-hélicoptère Jeanne-d'Arc pour un tour du monde. S'affirme alors en plus de son amour pour la mer, une passion de plus en plus dévorante pour le dessin et la peinture. Il capte des moments à bord, absorbe des paysages, peint des femmes: sa première petite amie Christine mais aussi des Polynésiennes à Bora-Bora. Sa vie est en équilibre entre son rôle d'officier qui "dompte" les mers et ses expérimentations picturales qui le plongent dans l'univers des couleurs et des matières.

de retour pendant une période de vacances sur la presqu'île, il est invité par la municipalité à faire une conférence sur la campagne de la Jeanne. Dans le public se trouvent la belle Gaëlle et sa fille. Durant ce mois d'août, il va tomber amoureux de Marion, de sa silhouette de statue grecque et de ses silences. Dans son esprit, le corps de Marion et le paysage de la presqu'île se confondent. Il la dessine inlassablement, comme pour tenter de saisir l'âme de sa belle taiseuse.

Ils vont s'aimer, se marier et devenir les parents d'une petite Louise. Pour le narrateur, l'univers pourrait se limiter à eux trois. Mais Marion s'échappe, elle ne semble pleinement exister que dans l'eau. Elle nage en piscine, dans toutes les eaux que leur offrent leurs voyages. Elle accepte parfois la présence de son mari à ses côtés mais semble préférer être seule pendant ses baignades C'est une femme-sirène, appelée par la mer, qui va s'initier à la plongée en apnée pour se fondre encore plus dans les fonds marins.

Alors que Marion s'énivre des profondeurs océanes, le narrateur s'immerge de plus en plus dans la peinture. Dans la presqu'île où ils ont acheté une maison, leurs trajectoires semblent se séparer...

le style d'Olivier Frébourg est à fleur de peau, d'une peau au goût de sel et de soleil. Il nous parle avec passion de la mer, des corps qui s'aiment et se désaiment et de l'attachement presque viscéral à un lieu, cette presqu'île, frontière floue entre terre et mer.
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Superbe petite ode à la Bretagne, la mer, la peinture, la femme et l'amour dans un style épuré mais très élégant qui convient bien à ce récit poétique.
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Ce roman, comme une vague, nous fait pénétrer dans les flux et reflux d'une histoire d'amour (?). A travers les yeux d'un narrateur de plus en plus torturé par son désir de peindre, qui le tiraille avec la nécessité de mener une vie "normale" (travail, salaire...), on entre dans l'intimité d'un couple, d'abord naissant, puis installé. La particularité de ce couple en est également l'élément féminin, Marion, cette grande nageuse secrète dont même son mari n'arrive pas à percer la façade...
Le côté sublime du roman vient de l'ambiance qui s'en dégage. Bretons, les protagonistes sont littéralement habités par l'eau, par la mer, par les courants. On croit, durant la lecture, presque sentir les embruns, le goût du sel, l'odeur des peaux après la baignade. le texte est concis et précis, mais aussi empreint d'une grande poésie, admirable lorsqu'elle est associée à un style aussi ramassé, à des phrases aussi courtes et denses.
Finalement, tout est à l'image du corps de cette grande nageuse : fort, puissant, brillant, aqueux, ramassé et secret. Un roman en forme de métaphore, donc, qui réussit également la prouesse, sans en avoir l'air, de faire monter la pression, la gêne, de faire poindre peu à peu le mauvais pressentiment qui, à juste titre, ne quitte plus le lecteur jusqu'à la fin, noire et belle...
Vraiment un beau roman, reposant sans être optimiste, mais berçant, apaisant et précis.
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Une histoire de couple qui se fait, se défait avec comme toile de fond, une presqu'île en Bretagne.

Le narrateur et Marion, une beauté distante, dont la mère Gaëlle l'affolait quand il était plus jeune, fondent une famille, mais assez vite l'aspiration à un horizon plus large se fait sentir.

J'ai pris plaisir à le lire (à la plage justement) mais ce livre ne m'a pas laissé un souvenir inoubliable. Trop aérien. Aussi bien les personnages que les gestes, les évènements. A tel point que l'on referme le livre en se demandant si on s'en souviendra malgré la fin brutale !

Mais une lecture agréable quand même, un livre bien écrit, poétique, de jolies descriptions et une plume délicate.

3/5
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