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Le narrateur raconte son enfance sur une presqu'île, entre la mer, la voile et les amis. En grandissant, il est devenu officier de marine et s'est découvert une passion pour la peinture. Son enfance, il l'a vécu sur les mêmes plages et le même terrain de tennis que Marion. Mais ce n'est qu'adultes qu'ils se rencontrent vraiment. « Je sus alors que j'allais épouser cette femme, qu'il me faudrait la peindre. Peindre le silence. » (p. 46) Affecté en Martinique, le narrateur craint de perdre Marion, mais elle le rejoint sous le soleil et ils vivent ensemble deux années de douces fiançailles. Marion l'inspire, à la fois muse et modèle. « Elle était l'essentiel et l'épure. » (p. 65) Marion nage beaucoup et souvent, immergée dans l'océan et le silence marin. « L'eau non seulement la nourrissait, la sculptait, mais imposait un filtre entre elle et moi. » (p. 67) de son côté, le narrateur est de plus en plus obsédé par la peinture et la création. Leurs passions communes vont-elles les séparer ? le couple peut-il résister ? Sera-t-il toujours uni par la mer ? « Est-ce au nom de la mer que nous nous étions choisis, Marion et Moi ? Pour ce goût commun du silence, de la solitude ? » (p. 67)

Si j'ai trouvé la fin de ce court roman un peu précipitée, bien qu'elle semble avoir été annoncée depuis le début, j'ai été complètement emballée par le reste du texte, très sensible et vibrant. le récit est porté par la seule voix du narrateur qui est à la fois homme, militaire, peintre, amant et père, et souvent en peine pour réconcilier tous les aspects de sa personnalité. S'oppose à lui la grande et silencieuse Marion qui n'est perçue que par les mots de son compagnon, restant de fait mystérieuse, inaccessible et sublime. D'Olivier Frébourg, dont je vais continuer à découvrir l'oeuvre, je vous conseille le superbe Gaston et Gustave.
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Une agréable lecture qui fait la part belle à la presqu'île de Quiberon et à l'océan.
Je ne connaissais absolument pas cet auteur et sa lecture m'a charmée.
En effet, il a réussi à me faire partager la passion des ses personnages qui vivent intensément leur jeunese dans ce site magnifique qui les façonnnera pour la vie.
Marion, jeune bretonne avec des origines vietnamiennes et le narrateur se sont connus enfants. le bonheur de Marion est de nager longuement dans la fraîcheur de l'océan. Quant au narrateur, il ne vit que pour la peinture. Ils se retrouvent, jeunes adultes en fin d'études.
Marion fait des études de lettres classiques et le narrateur a choisi l'École navale.
Ces choix n'auraient normalement pas dû les rapprocher et pourtant, l'amour les attendait.
Ils fondent une famille, mais leurs vies et leurs loisirs restent liés à leur passion de jeunesse.
Toutefois, leur vie ne sera pas un long fleuve tranquille.
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Hymne à l'amour, à la mer, à la Bretagne. Dans ce roman puissant et sensuel, la mer est omniprésente. Mais ce n'est pas un livre sur la mer. Plutôt sur l'amour et l'apprentissage. La mer sert d'élément fondateur, de lien, de catalyseur même. Elle est aussi un sublime décor, magnifiquement rendu par l'auteur. Elle est ce qui rapproche et ce qui sépare.

Roman d'amour, donc. Entre Marion et le narrateur. Ces deux là se connaissent depuis l'enfance, ils ont grandi ensemble sur la presqu'île de Quiberon, en plein air, sous les embruns, entourés de mer, de paysages encore sauvages. Insouciants et libres. Elle est une belle silencieuse, aux origines vietnamiennes couplées à la Bretagne depuis le mariage de sa grand-mère. Avec son long corps souple de nageuse, elle ne se sent vraiment bien que dans la mer. Lui, exerce sa passion pour l'océan d'une autre manière. Engagé dans la marine, la mer est son métier. Marion devient son modèle, la source d'inspiration de sa peinture. La regarder avec son oeil de peintre la lui fait aimer. La mer les rapproche, les réunit. Ils passent quelques années ensemble outre-mer, se marient, reviennent dans leur chère presqu'ile, deviennent parents. Pourtant, insensiblement, leurs trajectoires s'écartent. Marion se lance à la rencontre de ses origines, découvre une autre baie, une autre mer. le narrateur, dont le talent s'affirme, explore des territoires inconnus, désireux d'assouvir sa soif de peindre. Il est écartelé entre la rigueur de la Marine et le lâcher prise que lui demande la peinture, mais également entre les joies simples d'une tranquille vie de famille et l'exigence de liberté pour satisfaire l'exercice de son art. Roman d'apprentissage, effectivement. Parce que les chemins qui mènent à l'accomplissement sont loin d'être connus à l'avance. "C'est bizarre le mariage. Nous sommes ensemble et nous traçons notre chemin différemment.", constatera tristement Marion.

Un autre personnage est important dans ce livre, c'est la Bretagne. La presqu'île de Quiberon et le Golfe du Morbihan, omniprésents dans le récit et dans les pensées des protagonistes lorsqu'ils en sont loin. L'auteur trouve les mots d'un véritable amoureux pour décrire les paysages, l'atmosphère, les couleurs. Il écrit comme un peintre. Fait naître les harmonies, les ciels d'orage, les bleus et les verts de l'océan. le pouvoir d'évocation de son écriture est très fort, les images surgissent presque à chaque ligne.

Un magnifique roman, à savourer près de la mer.

NB : Merci à Babelio (masse critique) et à Mercure de France pour cette découverte. J'avais lu beaucoup de bien sur les précédents ouvrages de cet auteur alors j'ai sauté sur l'occasion lorsque j'ai vu le livre dans la longue liste des ouvrages proposés. C'était un excellent choix !

Lien : http://motspourmots.over-blo..
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Tout d'abord grands mercis à Babelio et aux Editions Mercure de France pour ce livre.
La grande nageuse c'est une histoire d'eau, une histoire d'îles, presqu'îles, une histoire de parcours, une histoire bretonne et tropicale mais avant tout une histoire de peinture. La peinture qui anime le coeur du protagoniste, le tiraillant entre ses devoirs et ses aspirations et Marion. Marion qui est dépeinte par le narrateur sans relâche, qui imprime les pensées, les couleurs de celui qui semble n'arriver à la saisir un peu que sur une toile.
Cela pourrait sembler une rengaine et pourtant j'ai trouvé que cette histoire se lisait très bien, sans lassitude, tout comme Marion, sans lassitude, entre et se fond dans les vagues des mers et océans.
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L'auteur a du talent et je ne doute pas que la beauté picturale de son roman séduira de nombreux lecteurs. Seulement voilà : je n'ai pas été touchée par cette histoire d'amour et je suis restée à grande distance de l'univers de l'auteur. Peut-être la recherche esthétique ne laisse-t-elle pas suffisamment de place à l'émotion, à la passion, au réalisme ? Le style narratif où l'imparfait domine, l'utilisation un peu abusive d'un vocabulaire spécialisé ont achevé de rendre pour moi cette lecture rébarbative.
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Marion et le narrateur, originaires du Morbihan, se connaissent depuis l'enfance. Entre eux, l'idylle est lente à se nouer, l'attraction des corps et l'union des âmes suivent une logique propre, mystérieuse. Elle aime s'épanouir dans le silence des étendues maritimes et des grands fonds. Aux côtés de sa profession maritime, il se plaît à peindre, dans une compulsion d'esquisses, de traits recommencés à l'infini, de superpositions de couches de peinture, ôtant, rajoutant jusqu'à l'extrême. le couple se forme, une petite fille naît, et puis les trajectoires qui avaient trouvé une confluence se disjoignent. Comment se retrouver quand la mer, décidément, éloigne ?

« La grande nageuse » est un roman écrit par Olivier Frébourg, éditeur et journaliste. L'écriture est soignée, ciselée, ourlée de métaphores qui donnent des élans poétiques à l'intrigue. Les descriptions des paysages marins, des territoires humains, celui d'un couple et de son intériorité, sont d'une grande créativité. Et pourtant, j'ai eu du mal à adhérer à l'intrigue, à m'y plonger corps et âme. L'idylle, si complexe de prime abord, m'a semblé peu crédible. le narrateur est-il vraiment amoureux de Marion ? Il semble davantage captivé par l'esthétique peu commune de son corps qu'il s'efforce de rendre dans ses oeuvres picturales, tel un fétichiste qui se focalise sur chaque partie du corps de l'autre pour tenter d'en restituer l'essence, d'en comprendre la mécanique intime pour accéder à son intériorité. Tout du long, notamment vers la fin, je suis restée à distance de l'intrigue, du drame qui agite ce couple, à la surface de ces êtres dont l'auteur, pourtant, s'efforce de dépeindre d'une manière virtuose les agitations intérieures. C'était sûrement une belle intrigue, portée par une écriture haute en couleur. Dommage !
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La grande nageuse » est un bouquin prodigieusement assommant de part le vide de son propos et le puissant narcissisme de son auteur dont les deux axes principaux de la vie : la peinture et la mer, se révèlent à mes yeux particulièrement ennuyeux.

Même l'histoire d'amour censée être le point « émouvant » du roman est racontée de manière froide et distante, à l'image de l'héroïne renfermée et sophistiquée.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Mai 2014 - Mercure de France -153 pages
Le narrateur vit depuis sa plus tendre enfance dans la presqu'île de Quiberon. Il nous raconte le cheminement de sa relation avec Marion, qu'il croisait enfant sur la presqu'île et qui plus tard deviendra sa femme. A l'adolescence, c'est de la mère de Marion qu'il était amoureux, la grande Gaëlle à la beauté atypique, mi-vietnamienne mi bretonne. Il l'observait nager ou jouer au tennis. le narrateur ne s'intéressera à Marion que plus tard. Il est alors étudiant à l'école navale. Aussi belle que sa mère, aussi grande, Marion nage superbement. Mystérieuse, silencieuse, elle l'attire irrésistiblement. Ils décident de vivre ensemble, puis de se marier. Un enfant naîtra, une petite Louise. Mais peu à peu leurs passions respectives les éloignent loin de l'autre. le narrateur passe de plus en plus de temps à peindre, passion qu'il conjugue avec celle de la mer. Marion pratique la natation intensément, puis se met à la plongée sous-marine.
Ce roman fort bien écrit offre une réflexion sur l'art, sur l'amour, sur les passions dévorantes qui font le sel de la vie mais parfois isolent, inexorablement. Les descriptions de la mer dans tous ses états sont magnifiques, tout comme le portrait de la belle et mystérieuse Marion, dont la beauté sauvage est mise en valeur par la plume élégante et raffinée d'Olivier Frébourg. Si comme moi vous aimez la mer, la peinture et la Bretagne, ce livre devrait vous séduire. Il m'a enchantée, c'est un joli coup de coeur !
Vous aimez cette superbe couverture ? Elle est représentative de ce très beau roman.
Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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Encore une fois un très très bon livre. Très prenant, poétique tout en restant très réaliste, et c'est là le tour de force de cette écriture. Olivier Frébourg, cet auteur à la double casquette (il est aussi éditeur) gagne à être plus connu (je ne connaissais pas). J'ai aimé beaucoup de choses dans cette histoire d'amour, de peinture, de Bretagne et de nage (dans l'ordre que vous voulez). L'écriture de ce monsieur est tout à fait remarquable. Il y a là une façon décrire les choses qui est très prenante. Cette façon de parler de sa jeunesse en Bretagne, de ce que représentais, pour lui, Gaëlle (sa future belle-mère) quand il était adolescent, puis sa future femme Marion (fille de Gaëlle donc) me rend admiratif. Nous suivons ces deux êtres qui nourrissent deux passions dévorantes et si différentes (ou pas ?), la natation et la peinture. Ma sensibilité n'est pas extraordinaire, mais lorsque je lis ce livre j'ai l'impression d'apercevoir quelle puissance elle peut avoir sur certaines personnes. Au risque de me répéter, les mots, les phrases, les paragraphes qu'il trouve pour parler de sa femme, la Bretagne et la peinture sont magnifiques. On est porté comme dans un doux rêve, le réalisme de la vie et des sentiments en plus. La quatrième de couv' est fidèle au roman.
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En Bretagne, des souvenirs de jeunesse sont narrés : ils suivent les trames communes de la scolarité, des vacances, des cours de voiles, des villes du coin, et surtout de la belle Gaëlle. Une grande blonde, métisse vietnamienne, qui unanime les regards et les sentiments les plus fous. Omniprésente et lointaine, elle accompagne les années de jeunes garçons qui deviennent ensuite de jeunes hommes.

L'un d'eux, notre narrateur, s'engage dans la marine militaire, et s'essaie aussi à la peinture. Au cours d'une permission, il retrouve Marion, la fille de la belle Gaëlle. Leur histoire débute.

Tout le livre n'est que le ressac de phrases très bien écrites, descriptives de leur amour pour la mer, pour sa carrière grandissante de peintre. Et aussi, sur sa femme, son corps de nageuse solitaire, sur leur vie d'amants puis de parents. Et la mer, omniprésente, dont tous deux sont passionnés. Chacun à leur façon. Cela les a réuni, aider à devenir un couple d'adultes.

Mais contrairement au continuum des océans, les destinés peuvent parfois diverger, se perdre.

La grande nageuse d'Olivier Frébourg ne fait que 154 pages. Mais leur force poétique et humaine en font un livre marquant, où les charmes des femmes, de la mer, de la Bretagne, des Antilles, nous font rêver plus d'une fois.

Olivier (Croissy-sur-Seine)

Encore une fois un très très bon livre. Très prenant, poétique tout en restant très réaliste, et c'est là le tour de force de cette écriture. Olivier Frébourg, cet auteur à la double casquette (il est aussi éditeur) gagne à être plus connu (je ne connaissais pas). J'ai aimé beaucoup de choses dans cette histoire d'amour, de peinture, de Bretagne et de nage (dans l'ordre que vous voulez). L'écriture de ce monsieur est tout à fait remarquable. Il y a là une façon décrire les choses qui est très prenante. Cette façon de parler de sa jeunesse en Bretagne, de ce que représentais, pour lui, Gaëlle (sa future belle-mère) quand il était adolescent, puis sa future femme Marion (fille de Gaëlle donc) me rend admiratif. Nous suivons ces deux êtres qui nourrissent deux passions dévorantes et si différentes (ou pas ?), la natation et la peinture. Ma sensibilité n'est pas extraordinaire, mais lorsque je lis ce livre j'ai l'impression d'apercevoir quelle puissance elle peut avoir sur certaines personnes. Au risque de me répéter, les mots, les phrases, les paragraphes qu'il trouve pour parler de sa femme, la Bretagne et la peinture sont magnifiques. On est porté comme dans un doux rêve, le réalisme de la vie et des sentiments en plus. La quatrième de couv' est fidèle au roman.

Yassir (Poissy)
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