L'Affaire du siècle

Je connaissais l'affaire Lindbergh comme une des sources d'inspiration d'Agatha Christie. Je ne pouvais donc pas passer à côté d'un roman qui en parlait.

Je n'ai pas autant aimé que je le voudrais mais j'ai trouvé des points intéressants.

D'abord l'honnêteté dans la part de vérité et d'invention. Je n'ai aucun problème avec les fictions historiques, le fait de romancer ou réarranger des évènements, des personnages, tant que c'est en toute transparence, et là c'est le cas.
Sur le récit en lui-même, j'ai apprécié le point de vue : on voit vraiment la déflagration que l'enlèvement a créé dans le cercle familial, domestiques compris. le soupçon qui pèse, les conséquences dramatiques pour certains. Et surtout le déchirement de contempler un lit vide, de vivre avec un espoir ravageur.
Par contre, le résumé laisse supposer que Betty va mener l'enquête, ce qui n'a pas été réellement mon impression. Ça ne m'a pas empêchée de compatir à sa douleur, c'est émouvant, et c'est peut-être mieux ainsi : pas de super Nanny redresseuse de tort, juste une jeune femme dévastée par la disparition de l'enfant.

J'ai cependant trouvé qu'il y avait des longueurs. Il faut attendre un bon tiers du livre pour que l'enlèvement survienne : ça pourrait servir à mettre en place les personnages, à renforcer la souffrance créée par l'événement mais pour ma part, je me suis un peu ennuyée.
De façon générale, tout au long du livre, il y avait trop de détails que je trouvais superflus. Je me perdais entre les maisons et le personnel, très nombreux, des Lindbergh et des Morrow.
Et en fait, je me rends compte que je n'accroche pas spécialement avec le style de Mariah Fredericks : j'avais déjà eu le même sentiment de "sans plus" avec un autre de ses romans.

D'autres l'ont plus apprécié, le mieux sera donc de vous faire votre propre avis.