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Critique de LesAutomnHalles


Ça commence comme du Giono, garrigue, ciel bleu et chants d'oiseaux, ça continue sur l'air
d'une ancienne rencontre aux Baumettes et ça se termine en cavale avec, en prime, quelques
cadavres.
René Fregni, tel qu'en lui même, livre un récit où se mêlent aux parfums de Manosque des
effluves marseillais qui ne sentent pas toujours très bon. Kader, un détenu qui assistait à ses
ateliers d'écriture en prison, sans y avoir jamais écrit une ligne, le contacte. En cavale, il a
besoin pour quelque temps d'une planque sûre. Ces jours-là se prolongent entraînant
planqueur et planqué dans une ronde mortelle. le fracas des balles se heurte au silence des
mots. Pourtant, au-dessus de la furie du monde plane l'intelligence des femmes — les pages
consacrées à Isabelle sont simplement lumineuses — et l'alchimie de l'écriture.
Celle de Frégni est limpide. Pas de fioritures inutiles, pas de pédanterie. Il écrit avec des mots
de tous les jours, des mots humbles qui tombent juste. Il se plaît à dire qu'il n'écrit que des
livres que sa mère aurait pu lire. Sans doute, mais Frégni est d'abord un écrivain qui joue avec
brio sur différents registres qu'il imbrique à loisir : la Provence, le monde du crime et les
femmes.
Un polar aux accents de journal intime ou l'inverse ou, plus simplement, un beau roman.
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