Le médecin aura à lutter contre des difficultés particulières lorsque des liens d'amitiés ou simplement des rapports mondains l'unissent au patient ou à la famille de celui-ci. Tout psychanalyste obligé de traiter la femme ou l'enfant d'un ami doit s'attendre à ce que le traitement, quelle qu'en soit l'issue, lui coute cette amitié. Il lui faut se résigner, soit à faire ce sacrifice, soit à trouver un remplaçant digne de confiance.
Nous ne devons attacher d'importance particulière à rien de ce que nous entendons et il convient que nous prêtions à tout la même attention "flottante", suivant l'expression que j'ai adoptée. (...) En conformant son choix à son expectative, l'on court le risque de ne trouver que ce que l'on savait d'avance. En obéissant à ses propres inclinations, le praticien falsifie tout ce qui lui est offert.
Toutefois, pour que le médecin soit capable de se servir ainsi de son propre inconscient comme d'un instrument, il lui faut se soumettre dans une large mesure, à une certaine condition psychologique. Il ne doit tolérer en lui-même aucune résistance susceptible d'empêcher les perceptions de son inconscient d'arriver jusqu'à son conscient, sinon il introduirait dans l'analyse une nouvelle sorte de sélection et de déformation, bien plus néfaste que celle provoquée par un effort de son attention consciente.
Le psychanalyste sait qu’il travaille avec les forces les plus explosives et qu’il lui faut la même prudence et la même scrupulosité que le chimiste p.141
Un peu de réflexion et on s’y retrouve p.132
Il n’y a rien de plus coûteux dans la vie que la maladie et…. la bêtise