AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,4

sur 57 notes
5
4 avis
4
5 avis
3
8 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce n'est pas facile d'avoir un père différent des autres, surtout lorsqu'il a eu "le camp". Parce que le camp, c'est comme les microbes : il s'insinue partout, même dans le foot et le Petit chaperon Rouge.
C'est un petit livre saisissant. Il est découpé en très courts chapitres indépendants, presque en petites scènes de théâtre. Mais surtout, c'est la vision des camps par trois enfants, avec le prisme de l'enfance et de la naïveté, presque. Ils ne comprennent pas tout, les personnes autour d'eux non plus (la maîtresse d'école par exemple). le contraste rend cette période de l'histoire encore plus absurde et barbare.
Commenter  J’apprécie          460
Le père de la narratrice est un rescapé des camps de concentration, il a "eu le camp" comme d'autres ont eu la varicelle, la grippe... Face à ses trois enfants, Simon, Max et la narratrice âgée de 10 ans, il ne peut s'empêcher de raconter inlassablement ses souvenirs terribles de cette période jusqu'au dégoût et jusqu'à provoquer des cauchemars chez ses enfants, notamment Max qui ne comprend pas toujours ce besoin d'en parler toujours. Il raconte la faim, la maladie, les conditions de détention abominables, les privations, l'amitié parfois, la mort. Comment vivre parmi les souvenirs obsédants de ce père dont qu'une moitié ne semble être revenue de là-bas ?
Je suis très intéressée par cette période de la 2nde Guerre Mondiale et je lis beaucoup d'ouvrages ayant trait à cette période. Je ne connaissais pas Mon père couleur de nuit que j'ai gagné à un concours sur Internet, ni cette collection "Étonnants classiques" qui a pour but de mettre à disposition des collégiens des livres dont le thème s'inscrit dans le programme du Brevet des Collèges. Je reconnais que si le thème de cette autobiographie familiale m'a plu, le livre en lui-même m'a laissé une impression plus mitigée. J'ai d'ailleurs eu du mal à écrire un résumé de ce livre car les souvenirs du père sont fragmentaires, écrits sous la forme de courts chapitres indépendants et il n'est pas facile de leur donner une vraie unité. Tous les aspects de la vie du camp sont bien abordés sans ménager le lecteur, de façon à ce qu'il connaisse ce qu'il s'est passé. Je pense que cette lecture, si elle peut être abordée par des collégiens de 3ème par exemple, peut être présentée sous la forme du chapitres choisis et non en lecture intégrale pour les raisons évoquées ci-dessus. En revanche je trouve cette collection au prix très modique (3,80€ pour ce roman) intéressante par la présence de lectures complémentaires autour du même thème (dont je retiendrai La douleur de M. Duras et Qui compte le plus de Juifs de Carl Friedman), de photos d'origine, d'éclairages professionnels, de pistes d'étude, de questionnaires à destination des élèves, de lexique.
Commenter  J’apprécie          250
Il y a un vrai décalage entre la facilité à lire le récit (chapitres courts, dialogues) et la difficulté à appréhender ce qui est réellement dit, à propos de la vie dans les camps, des séquelles. Jochel, le père, celui qui témoigne de ce qu'il a vécu, ne cache rien, n'élude rien, tous les détails sordides, la mort omniprésente, l'horreur la plus totale, tellement glaçante que c'est presque incroyable. Et tous ses souvenirs il les transmet à ses enfants. de la matière brute. Je ne sais pas comment peuvent réagir de jeunes lecteurs (ce roman est proposé aux collégiens) car en lectrice adulte je suis passée par beaucoup d'émotions. Heureusement cette édition donne beaucoup d'informations sur le contexte historique, mais je crois qu'un accompagnement est vraiment nécessaire tant les faits sont traumatisants.
Commenter  J’apprécie          190
Hannah est persuadée que le camp est un état, comme une maladie ou un accident. Elle ne comprend d'ailleurs pas très bien pourquoi ni comment son père a attrapé le camp. Par contre, ce qu'elle sait, c'est qu'il est différent des autres pères. C'est sans doute pour cela qu'il a eu le camp. A la maison, tout le monde le trouve normal. Même s'il a contracté quelques tics avec son camp. Parce que le camp a non seulement marqué son visage, mais aussi ses doigts qui martèlent en permanence les rebords de la fenêtre, une table ou le bras d'un fauteuil. Ses pieds aussi ont été marqués par le camp. Ils ne le laissent jamais en paix.

Le quotidien des camps, Jochel - le père d'Hannah - le fait vivre tous les jours, dès le petit-déjeuner à sa petite famille. Même ses rêves, ou plutôt ses cauchemars, sont imprimés de la vie du camp. Chaque nuit, il reconstruit une usine à lui tout seul. Il est capable de tout, le père d'Hannah, même de faire des ustensiles de cuisine et de les cacher sous ses aisselles. Il a rencontré tant d'hommes qui - comme lui - avaient le camp, qu'il a appris des tas de chansons.

http://dunlivrelautre.over-blog.org/article-16788943.html
Commenter  J’apprécie          190
Comment vivre après la Shoah ? Comment raconter l'indicible, comment affronter la vie quotidienne, familiale, le regard des autres, ceux qui n'ont pas vécu le camp ? Autant de questions posées par ce court récit émouvant.
Commenter  J’apprécie          20
Jochel, un rescapé des camps, raconte tous les jours à sa femme et à ses trois jeunes enfants les atrocités qu'il a vécues au camp. Fragilisé psychologiquement par ce long martyre, il ne parvient pas à se remettre et à se reconstruire, malgré l'amour de sa femme qui l'a attendu pendant toute la guerre et malgré la présence de ses enfants. Il lutte en outre contre la maladie, la tuberculose nécessite des soins en sanatorium.
Les enfants ne comprennent pas bien ses récits mais ils sont neanmoins inquiets à l'idée que la guerre et les SS pourraient revenir.
Ce court roman soulève la problématique de la reconstruction pour les rescapés des camps, ainsi que de la difficulté à dire l'indicible.
Commenter  J’apprécie          20
Une façon originale de parler de la Shoah, car ici ce sont les enfants d'un rescapé des camps de la mort qui raconte la vie "après" : les cauchemars, les insomnies, les souvenirs omniprésents.
Commenter  J’apprécie          20
Ce livre a été envoyé aux professeurs de français et aux professeurs-documentalistes l'an dernier par l'éditeur. Il s'agit d'une collection scolaire, qui correspond aux nouveaux programmes de 3ème ("agir dans la cité, se raconter"). Je n'aime pas les éditions scolaires et j'en lis le moins possible. Il y a trop de pages de paratexte, on ne sait jamais où on en est dans sa lecture. de plus, il y a quantité de notes de bas de pages ou qui renvoient à la fin du livre. Personnellement, je trouve tout cela gênant pour la lecture, et je comprend que les élèves qui n'aiment pas lire n'en ai pas davantage envie s'ils ne lisent que ce genre de livre.

Cela dit, je ne connaissais pas ce titre et il m'a semblé intéressant donc j'ai quand même ouvert ce livre pour me faire une idée. Si le livre comporte 159 pages, seules 83 sont consacrées au texte en lui-même. Il s'agit donc d'un petit texte qui est très vite lu.

La narratrice est une petite fille. Elle vit avec sa mère, ses deux grands frères et leur père qui est un rescapé des camps de concentration. Contrairement à ce qu'on lit souvent, le père ne se renferme pas sur lui-même et ne garde pas pour lui tout ce qu'il a vécu. Au contraire, il en parle. Trop. Tout ce qu'ils vivent au quotidien est rapporté au camp. D'ailleurs, ses enfants le disent : il a "le camp", comme on dirait il a la grippe. Leur père ne peut pas s'empêcher d'en parler tout le temps et fait planer sa douleur sur toute la famille.

Le texte est composé de petits textes d'une ou deux pages comme autant d'anecdotes sur le camp ou sur leur vie quotidienne après le camp. C'est un texte très intéressant, très instructif, notamment pour les élèves. En plus il se lit très facilement donc à proposer aux élèves de 3ème sans problème. Après, personnellement je préférerai une autre édition.
Lien : http://blogonoisettes.canalb..
Commenter  J’apprécie          00

Autres livres de Carl Friedman (1) Voir plus

Lecteurs (135) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Chefs-d'oeuvre de la littérature

Quel écrivain est l'auteur de Madame Bovary ?

Honoré de Balzac
Stendhal
Gustave Flaubert
Guy de Maupassant

8 questions
11175 lecteurs ont répondu
Thèmes : chef d'oeuvre intemporels , classiqueCréer un quiz sur ce livre

{* *}