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Bon livre historico-mythologique qui croise les légendes Vikings et les connaissances historiques sur cette civilisation. Etant Normand, il y a toujours cette attirance pour ces géants venus du Nord, et nous avons tous des images venues de nos livres d'Histoire ou d'autres (personnellement : la vie privée des hommes au temps des Vikings, éditions Hachette ) de ces guerriers barbus, de leur installation dans quelques endroits dont sans doute l'Amérique du Nord en plus de mon village Normand actuel... On questionne assez rarement les images des scènes ainsi fabriquées par l'historiographie : hommes chefs et chasseurs versus femmes mères et maîtresses de huttes. Ce livre nous montre en fait que nous appliquons dans cette description un schéma fondé sur aucune réelle source de connaissance. C'est une construction pure et simple à partir de notre civilisation patriarcale « moderne ».
Cet ouvrage se donne comme objectif, grâce à un va-et-vient incessant entre différentes sources, de nous aider à mieux comprendre le rôle de la femme dans cette civilisation. On y retrouve du classique, comme les quelques citations glissées au fil de ma lecture peuvent en témoigner, et aussi du plus surprenant.
Tout le fond mythologique est superbement décrit, ces légendes sont très belles. L'évolution de cette société passée du polythéisme flamboyant (Odin, Thor, Freyya . . . ) au christianisme est bien décrite et analysée. la place de la femme est le centre de ce travail de compilation de l'auteure.
Globalement hélas, sur le réel de la vie quotidienne, on a quand même l'impression qu'une bonne part d'incertitude demeure sur le partage des tâches, des honneurs, du pouvoir chez les Vikings.
A découvrir plus pour la Saga des gens du Val-au-Saumon, ou la Saga de Njáll le Brûlé que pour l'Histoire de la vie quotidienne.
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Les femmes vikings, des femmes puissantes de Jóhanna Katrín Friðriksdóttir est un ouvrage documentaire traitant du quotidien des femmes à l'ère viking.

Époque lointaine, l'autrice se penche donc sur les sagas légendaires de cette époque tels que le très fameux Edda ou encore la saga de Njáll le Brûlé ainsi que sur les recherches archéologiques pour nous exposer le quotidien de ses femmes. L'autrice nous énonce donc beaucoup de suppositions qui paraissent crédibles et nous offre une vision très globale de la vie de ses femmes. Allant de leurs naissances à leurs morts, cet ouvrage est une source d'information immense. Connaissant peu de choses sur L Histoire des Vikings et plus généralement sur les peuples du nord de l'Europe, j'ai pris énormément de plaisir à découvrir cet ouvrage passionnant et d'autant plus à travers un regard souvent oublié, celui des femmes.

L'autrice, en se penchant énormément sur les sagas, nous offre un documentaire très facile à lire et divertissant et qui a su parfaitement assouvir ma curiosité !
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En se basant sur les sagas, la mythologie et le fruit de recherches archéologiques, l'autrice islandaise tente de dresser un portrait équilibré et réaliste des femmes dans la civilisation viking.
Comme les sagas ont été écrites de manière anachronique puisqu'elles sont supposées mettre par écrit les histoires de traditions orales du passé, il s'agit bien souvent de conjonctures qui se recoupent avec les mythes nordiques bien connus. L'autrice prend la peine à chaque fois d'étayer son raisonnement et rappelle à l'envi que ni elle, ni personne, ne détient LA vérité. Approche très honorable qui renforce la crédibilité du propos et ajoute une couche de sérieux au travail considérable fourni.

A travers l'ouvrage de Johanna Fridriksdottir, nous en apprenons presque tout autant sur les hommes que sur les femmes. Parce que les uns ne vont pas sans les autres, parce que bien souvent les rôles étaient répartis.
Si cet essai est intéressant et aborde un sujet peu courant, j'ai quand même trop ressenti les répétitions d'un chapitre à l'autre. Sans compter que n'étant pas familiarisée avec les noms scandinaves, il m'est arrivé de devoir revenir en arrière car je confondais les protagonistes mis en avant.

J'aurais apprécié en introduction un petit rappel sur les grands mythes qui servent de base à l'analyse de l'autrice. Si j'en connais certains, le fil d'autres m'a échappé, ce qui parfois a rendu plus compliquée ma lecture.

Quant aux férus d'histoire et aux passionnés de l'époque Viking, ils trouveront une foule de références dans les notes et dans la bibliographie en fin d'ouvrage.

Donc, une lecture intéressante, qui sort un peu des sentiers battus, mais qui demande quelques pré-requis pour être vraiment appréciée.
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En 2017, de nouvelles études sur le squelette de la célèbre tombe Bj 581 de Birka révèlent que les ossements de celui qu'on appelait jusque là le guerrier sont en fait ceux d'une femme. La nouvelle fait l'effet d'une bombe. Internet et séries télévisées vont propager - un peu vite - l'image de la femme viking guerrière. Jóhanna Katrín Friðriksdóttir revient sur cette découverte pour donner à voir le rôle et la position des femmes dans la civilisation nordique au Moyen-Age. S'appuyant tant sur la littérature médiévale que sur l'archéologie, l'auteure invite à beaucoup de prudence. Certes, il a existé des femmes qui eurent un rôle politique, économique ou une influence de poids, et quelques-unes prirent peut-être effectivement part à des combats. Mais elle rappelle que ces femmes furent des cas exceptionnels d'une part, et que la présence d'épées dans une tombe peut avoir une autre signification (puisqu'il existe des tombes de jeunes enfants avec des épées presque aussi grandes qu'eux). Tout en ayant une perspective résolument féministe, l'auteure ne cherche pas à enjoliver le rôle des femmes. Elle traque entre les lignes des sagas des exemples, finalement assez nombreux, de femmes qui purent s'affranchir de la domination masculine, ou qui s'en accommodèrent pour réussir à imposer leurs vues. Un ouvrage passionnant et assez facile d'accès.
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"Sådana gåfvor jag toge väl emot
Om du vore en kristelig qvinna
Men nu så är du det värsta bergatroll
Af Neckens och djävulens stämma".
Herr Mannelig. (Chant suédois médiéval.

Il paraît qu'avec les séries TV (dont je n'ai aucun nom) la femme viking apparaît en femme forte, cruelle, calculatrice ou encore combattante. La mythologie scandinave aidant avec Freyja, les valkyries… le mythe d'une représentation forte s'affirme encore davantage. Mais qu'en est-il réellement ?
La femme viking est-elle forte ? Est-elle soumise ? Qu'elle est sa place dans la société ? Comment la voit-on ? C'est à ces questions, par l'intermédiaire des sciences historique, archéologique et littéraire notamment, que Johanna Katrin va tenter de répondre à ces questions. Je dis bien « tenter », car les sources littéraires demandent une distance nécessaire pour différencier le mythe de la réalité, par ailleurs ces dernières étant souvent postérieures à la société viking le christianisme a pu en modifier la vision. Enfin les sources étant peu nombreuses, beaucoup de découvertes archéologiques restent incertaines sur leur finalité.
Affirmer est donc difficile mais pas impossible, avec certitude des grandes lignes ressortent à chaque période de la vie d'une femme qui est le choix d'écriture de l'autrice.

La vision actuelle nous laisse donc deux choix sur la femme : La femme forte ou la femme soumise. Les deux visions sont justes bien que paradoxales de premier abord. Comment cela s'explique-t-il ? D'une manière très simple, en effet l'auteure va nous montrer que d'après les sagas et les études anthropologies le milieu d'où l'on vient est primordial pour comprendre ces deux visions. Effectivement, pour peu que vous soyez d'un milieu particulièrement aisé avec beaucoup de biens en jeu, il sera toujours plus difficile pour une femme d'imposer son choix, notamment dans le mariage. Certes, cette limite existe aussi pour les milieux moins aisés mais elle a moins de risque de se répéter et laisse plus de leste.
Outre la matérialité qui impose des décisions, le caractère de la personne est aussi décisif pour s'imposer dans cette société patriarcale. Savoir s'imposer, être intelligente, persuasive sont autant d'outils pour garder un minimum les rênes de sa vie. Néanmoins ces qualités n'empêchent pas aux femmes d'êtres – et quel que soit le milieu – secondaire dans la société.

Cette seconde place n'empêche cependant point les femmes de marquer leur société, la famille et les esprits, et cela n'empêche pas d'en voir les qualités. Persuasive, s'imposer, intelligente… sont autant de défaut pour les misogynes, mais toutefois dans les sagas ces qualités sont extrêmement appréciées et répandues. Même si parfois elles peuvent conduire à des vengeances à répétition, à des excès très critiqués – et la femme n'est pas seule responsable, ça serait réduire l'homme à un pantin -, elles peuvent aussi être vues comme un lien et même des qualités d'apaisement.
Chose amusante, que l'ordre de composition de l'autrice a permis de mettre en exergue, fut de voir comment avec l'âge, la vision de la femme évolue ; sans remettre en cause les qualités/défauts, nous constatons que d'autres s'en rajoutent avec l'âge. Sur la fin de sa vie, la société viking la verra souvent comme une espèce de sorcière avec des dons de prescience mais pas forcément écoutée.

Pour ce qui est des femmes guerrières, mettons les choses au clair, malgré le fort caractère qu'elles ont et qui est nécessaire dans un pays rendu hostile par la nature et la société, rien ne permet d'affirmer que les guerrières étaient légion. S'il y en a eu quelques-unes (et encore sans certitude) c'est déjà beaucoup ! En effet, dans sa qualité de chercheuse l'autrice met bien en avant que même si des découvertes archéologiques ont mis à jour des femmes enterrées avec des épées, la thèse de femme guerrière ne tient pas face aux études plus approfondies des squelettes, et finalement plusieurs théories peuvent expliquer la présence de ces objets guerriers comme celle d'être la femme d'un chef.

Ne croyons pas pour autant que la vision de la femme doit se faire qu'à travers le prisme dominateur de l'homme. En effet, si l'homme est omniprésent par la nature du couple et des intérêts, la femme viking a su profiter du progrès et des richesses du commerce comme des conquêtes, elle a pu voyager seule ou non, et exercer des métiers qui demandaient une culture certaine comme graveuse de rune. Elle a su en sus flirter de près avec le pouvoir, et se rendre également indispensable à la maison où cette dernière avait aussi ses responsabilités, qui sans elle aurait rendu impossible ou du moins très compliqué la tâche de gérer les biens du ménage - ce qui est déjà valable dans l'occident médiéval au demeurant.
Bref ! Comme nous le constatons, la société viking était patriarcale certes, mais la femme y jouissait d'écoute, de liberté et de droit comme le divorce, d'éducation et de respect, de devoir et d'obligation que la vie en société impose. Et ceci dans tous les domaines. Elle n'était pas une chose sans valeur, et finalement sa position était bien plus avancée et sa condition de femme bien plus respectée que dans beaucoup de pays religieux actuels où l'homme blanc n'est pas omniprésent…

A la lumière des recherches de l'autrice qui a su confirmer des hypothèses, mais aussi – et surtout – prendre ses distances avec en ouvrant d'autres chemins basés sur des lectures d'oeuvres et des découvertes nouvelles, nous nous rendons compte en lisant ces pages qu'il existe autant de profil varié de femme que d'homme. Et que la société viking était plus varié que l'on l'imagine, enfin loin des clichés que beaucoup ont aujourd'hui en tête.
En abordant la femme, l'autrice a su la reconstituer dans son contexte, et le contexte étant varié il est en effet difficile d'en sortir un schéma général et constant sur le temps long, et sur une société loin d'être unie. Nous remarquons également que quel que soit le milieu, l'entière soumission n'existe pas, pas plus que l'entière liberté, et ceci est valable également pour les hommes.

S'il n'est qu'un mauvais point à distribuer à ce livre, s'est peut-être juste les trop longs et nombreux exemples pour une explication. Ajoutez à cela des noms imprononçables et la méconnaissance de la littérature scandinave, la longue litanie des exemples littéraires freine un peu la lecture. Mais à part cela rien de mauvais, nous avons appris beaucoup ; même si notre méconnaissance de cette problématique de la femme viking ne permet pas de prendre toutes les distances nécessaires. Saluons avant de finir les quelques photos glissées dans le corps du texte qui rendent moins abstrait les descriptions de l'autrice.

Editions Autrement.
Lien : http://encreenpapier.canalbl..
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A𝖛𝖎𝖘 :

Quand je me suis lancée, je ne savais pas si ce livre serait un mélange de fiction et réalisme/docus ou juste un roman fictif. Finalement, c'est un livre documentaire. Il est une mine d'informations, le travail de l'autrice est impressionnant. Elle s'est reposée sur les découvertes faites en Suède principalement, les poèmes et sur la mythologie.

On va suivre l'évolution de la femme, de la naissance à sa mort. On découvrira entre autre qu'elles étaient mariés très jeune sans leur consentement, qu'elles pouvaient sacrifier ou tuer leur propre enfant, que le divorce était possible.

A l'intérieur on y retrouve des images de stèles, de runes, des extraits de poèmes.

J'avertirai en disant que oui, ce livre est top car on en apprend beaucoup mais pour ma part, je l'ai trouvé lourd à lire car ce n'est que du récit et 350p de blabla, même super intéressant, ça peut ennuyer. J'avoue l'avoir lu en 2 fois pour le couper avec un roman "divertissant"
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Ma première remarque serait que le titre est mal choisi. Les Valkyries sont des êtres mythologiques qui choisissent qui doit vivre ou mourir et accompagnent les guerriers morts sur le champ de bataille vers le Valhalla. Certes, ce sont des figures féminines, mais cette image a assez peu à voir avec les femmes dont on parle dans l'ouvrage. A moins que ce ne soit une figure de style ironique.

L'auteure est une spécialiste de littérature médiévale nordique et spécialiste des sagas islandaises. Ses sources sont largement ces sagas et les sources archéologiques.
Elle nous sonne une image nuancée de la condition de la femme viking. Si les sagas font une place à quelques héroïnes féminines courageuses qui ont mené des vies indépendantes, la vie quotidienne de la femme dans le monde viking était faite de labeur pénible et de soumission aux décisions des hommes, comme dans beaucoup d'autres parties du monde.

Quelques femmes ont marqué l'histoire mais souvent d'ascendance noble ou royale. L'appartenance sociale chez les vikings comme ailleurs avait une influence essentielle sur le destin des femmes. "Selon que vous serez puissant ou misérable..". Les chapitres débutent souvent par des femmes extraordinaires, mais la suite nuance vite le propos. On y parle de mortalité infantile, de grossesses périlleuses, de femmes travaillant dans le textile et/ ou devant chercher chaque jour les moyens nécessaires à la survie de leur famille. La précarité des conditions matérielles, qui touche tout le monde, frappe encore plus les femmes. L'auteure fait une large à la vie quotidienne : les mariages, les funérailles, l'esclavage, les voyages. La société viking vu par le prisme des femmes..

Comment comprendre les personnages extraordinaires des sagas? Pour l'auteure, cela peut un moyen de surmonter les frustrations du monde réel ; comme aujourd'hui les séries télé, pourrait-on dire.

Il n'en reste pas moins que ces récits donnent une véritable place aux femmes et n'en font pas des invisibles au milieu de l'histoire menée par les hommes. Ceux qui racontaient les sagas savaient leur reconnaitre une véritable place.
L'auteure a choisi de faire une présentation sur la base de la bio chronologie : enfance, adolescence, âge adulte et vieillesse. Pourquoi pas mais au final, les thèmes ne sont pas si faciles à découper. Cela aboutit à des répétitions d'un âge à l'autre et ne ne facilite pas la lecture.
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Il ne s'agit pas d'un roman mais d'un essai, signé Jóhanna Katrín Friðriksdóttir, paru aux éditions Autrement qui tente d'explorer la place de la femme dans la société viking via les récentes découvertes archéologiques ainsi qu'au travers de l'étude des textes (sagas, edda).

L'ouvrage croise les sources et donne des éclairages intéressants mais ne cesse, d'ailleurs, de faire des allers et retours entre les fouilles archéologiques et les références aux sagas (avec un bémol pour les répétitions, trop nombreuses, des mêmes sagas : quand on les connaît un minimum, ça lasse et surtout, ça n'apporte pas grand chose).
La vie des femmes vikings est découpée selon les différents âges de manière chronologique : enfance, adolescence, mariage, maternité, … avec des petits ajouts passionnants sur les fameuses valkyries (en introduction, par ex.).
L'autrice parle aussi des femmes qui auraient tenu des rôles de combattantes et prend du recul avec ce qu'on peut voir en ce moment dans certaines séries (bonjour Vikings !). Certes, il est probable que quelques femmes aient combattu mais, à l'heure actuelle, rien ne permet d'affirmer que de nombreuses femmes étaient des guerrières.
De même, il semble que les femmes ayant détenu du pouvoir, reines ou autres, aient pu le faire car elles étaient : nobles et mariées. Même si le sort des femmes vikings pouvait être plus enviable que celui d'une grande partie des autres femmes de cette époque (et c'est vaste), cela ne concernait que les femmes libres, particulièrement dans la noblesse. On peut oublier ce qui arrivait au plus grand nombre d'entre elles : esclaves, servantes… comme on peut arrêter de se projeter des fantasmes de notre siècle.
Ce livre permet donc de remettre ces éléments dans leur contexte tout en laissant penser que certaines femmes (libres, donc) ont pu accéder à des postes de décision, de même qu'elles avaient, en général, la direction de leur foyer, commerce, entreprise, d'autant plus quand les hommes partaient en raids.


Un livre intéressant malgré les répétitions et facile à aborder. On en garde forcément une impression de flou et d'incertitude mais cela me semble normal puisqu'une grande partie de la vie des Vikings reste à ce jour peu documentée malgré les découvertes archéologiques.
Lien : https://imaladybutterfly.wor..
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Alors que la série « Vikings » séduit les téléspectateurs depuis quelques années, voilà un ouvrage qui permet d'analyser cette civilisation sous un angle particulier. Johanna Katrin Fridriksdottir s'est investie pour narrer le vécu de ce peuple par le prisme de leurs mères, épouses et soeurs. Une approche née de diverses sources, qu'elles soient archéologiques, historiques ou littéraires et qui à l'heur de remettre les pendules droites. Au fil des pages, on découvre un monde qui nous est totalement étranger, avec des femmes qui décident, exigent et entreprennent, loin de l'image de la compagne soumise véhiculée par certains films. On les retrouve donc écrivaines, poétesses, guerrières ou exploratrices, à des lieues des tâches domestiques et de l'imagerie populaire associée aux mâles virils, constamment prêts à batailler, pilleurs impénitents et barbares farouches. Pour mener à bien son essai, l'autrice s'est naturellement plongée dans la littérature scandinave et en a extrait plusieurs portraits d'héroïnes sans peur. Il ne s'agit évidemment pas de tout révolutionner ni de porter un regard féministe sur une époque qui ignorait le sens de ce mot, mais de remettre les choses là où elles doivent se trouver. Chez nous, on ignore les us et coutumes du monde des Vikings et on s'enflamme avec les stéréotypes, qui relèvent de l'imaginaire, de la fable ou des codes hollywoodiens. Au fil des pages, certains détails attirent l'attention du lecteur, notamment en ce qui concerne la personnalité des valkyries. Ainsi, il apparait qu'elles sont des envoyées d'Odin, dépêchées là où les mâles ferraillent, afin de sélectionner ceux qui auront l'honneur de combattre aux côtés des dieux lors de l'ultime affrontement. Une analyse éclairée qui fait office de machine à voyager dans le temps et qui se lit avec plaisir.
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Je n'ai pas été convaincue à 100% par cette lecture. En fait, le découpage décrit plus haut a eu tendance à alourdir la lecture puisque dans chaque partie les mêmes sagas été reprises et rééxpliquées selon l'âge des femmes. Bref, cela faisait trop de répétitions à mon goût, principalement dans la 2e moitié du livre.
Je le conseille tout de même aux passionnés et aux curieux car le livre reste une mine d'informations sur la vie des femmes vikings. de plus, les parallèles avec les séries tv sont très enrichissants.




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