AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Les Terres de l'infini, tome 1 : La peau de bison (23)

Ils volaient depuis deux heures et avaient dépassé Hay River, lorsque le ciel subitement sembla se désintégrer. Il se déchirait en traînées lumineuses qui s'effilochaient, puis se reformaient en rideaux scintillants de pierreries – mauves, dorées, violettes –, en somptueuses robes de féerie, en traînes impériales de velours amarante, et ces draperies, qui s'accrochaient très haut, dans le cosmos, aux myriades d'étoiles et de planètes, semblaient parfois issues des nébuleuses puis tout à coup flotter sur la terre comme si au contraire elles émanaient des sources mêmes du magma. Désormais on pouvait distinguer tous les détails du relief, la plaine sans fin des eaux glacées du grand lac, les archipels couverts de forêts, les roches nues moutonnées qui entourent Yellowknife ; c'était un paysage grandiose, exaltant, que contemplait Bruno, haletant d'émotion. Une nuit de lumière.
Commenter  J’apprécie          250
Tu voulais la liberté, je te l'apporte. Là où nous allons, il n'y a pas d'autre servitude que la loi de la forêt, la loi de la nature qui modèle les hommes ; on la subit, mais on la subit sans contrainte parce qu'elle est la vérité.
Commenter  J’apprécie          60
La bise de l'est venue du grand lac pénétrait toujours plus âpre et glaciale sous les arbres de la forêt. Rosa se dressa, jeta de nouvelles branches sur le foyer et vint s'accroupir devant les braises qui craquaient doucement, ouvrant des gueules pavées de rubis, laissant filtrer à travers leurs crevasses de minces filets de fumée bleuâtre. Maintenant le feu reprenait avec une ardeur nouvelle et Rosa contemplait, avec une joie toujours renouvelée, le mystère qui d'une branche sèche fait un éblouissement de formes et de beauté ; une flamme torturée, frémissante, qui chuinte et pleure parfois comme un nouveau-né, puis lance des étincelles et se consume en une fumée bleue irréelle…
Commenter  J’apprécie          50
Ils volaient depuis deux heures et avaient dépassé Hay River, lorsque le ciel subitement sembla se désintégrer. Il se déchirait en traînées lumineuses qui s'effilochaient, puis se reformaient en rideaux scintillants de pierreries -mauves, dorées, violettes-, en somptueuses robes de féerie, en traînes impériales de velours amarante, et ces draperies, qui s'accrochaient très haut, dans le cosmos, aux myriades d'étoiles et de planètes, semblaient parfois issues des nébuleuses puis tout à coup flotter sur la terre comme si au contraire elles émanaient des sources mêmes du magma. Désormais on pouvait distinguer tous les détails du relief, la plaine sans fin des eaux glacées du grand lac, les archipels moutonnés qui entourent Yellowknife ; c'était un paysage grandiose, exaltant, que contemplait Bruno, haletant d'émotion. Une nuit de lumière.
- Une aurore boréale, Bruno, le Grand Nord te salue ! Sois le bienvenu, dit Max (chapitre 17).
Commenter  J’apprécie          00
Ils avançaient lentement en direction du vieux mâle, mais la harde confiante en son gardien continuait à paître paisiblement.
Ils n'étaient plus qu'à une centaine de mètres du taureau ; le vieux mâle frémissait, tournait sur place, dressait la tête.
- Il ne nous a pas sentis, il s'inquiète du loup. Le vent est favorable mais attention au bruit des raquettes. Tiens-toi prêt ! dit Rosa.
Max avait armé délicatement sa carabine.
Les secondes qui suivirent, Max les revivait dans la même exaltation qu'alors. Rosa s'était agenouillée, avait rejeté en arrière le capuchon du parka, épaulé sa 303, et fait signe à Max de surveiller l'énorme buffalo qui s'agitait de plus en plus.
- Tu doubleras mon tir si je ne l'arrête pas, dit encore Rosa.
Le vieux bison poussa un beuglement bref, puis bondit dans leur direction avec une légèreté incroyable pour son énorme masse et toute la harde le suivit se formant en triangle. Max avait crié :
- Ils viennent sur nous !
(chapitre 12).
Commenter  J’apprécie          00
- Je vais activer le feu ! Fais vite !
Pourquoi partait-il ? Elle s'était dévêtue lentement et avait frissonné un instant en pénétrant dans l'eau glaciale, puis avait fait très vite ses ablutions. Et comme elle avait maintenant très froid, elle était sortie de la rivière en courant et était revenue vers lui, nue, serrant sur sa poitrine ses vêtements pliés. Quand elle pénétra dans le cercle de lumière et s'offrit ainsi à lui dans toute sa beauté primitive, il se dressa de son sac de couchage et la regarda avec une telle intensité qu'elle se figea sur place.
Elle se savait belle, mais ce soir-là elle sut qu'elle ne le serait plus jamais que pour un seul homme (chapitre 4).
Commenter  J’apprécie          10
Tu voulais la Liberté, je te l'apporte. Là où nous allons, il n'y a pas d'autre servitude que la loi de la forêt, la loi de la nature qui modèle les hommes; on la subit, mais on la subit sans contrainte parce qu'elle est la vérité.
Commenter  J’apprécie          60
À nouveau il sentit un irrésistible élan le porter vers ces sommets inconnus qu'il savait inhabités, et sa vérité, son avenir, lui apparurent. S'il revenait un jour en ce pays, c'est vers ces montagnes qu'il se dirigerait pour y vivre seul. Il murmurait le mot indien que les Slaves ne prononcent qu'avec un respect mêlé de crainte: "Nahanni, le pays sans hommes." Il lui faudrait ces solitudes.
Commenter  J’apprécie          30
-Rien n'est fini, Max, tout ne fait toujours que recommencer.
Commenter  J’apprécie          00
La mort, le danger, quand on les affronte journellement, on les chasse de ses pensées, ou bien on ironise.
Commenter  J’apprécie          110






    Lecteurs (112) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les Chefs-d'oeuvre de la littérature

    Quel écrivain est l'auteur de Madame Bovary ?

    Honoré de Balzac
    Stendhal
    Gustave Flaubert
    Guy de Maupassant

    8 questions
    11129 lecteurs ont répondu
    Thèmes : chef d'oeuvre intemporels , classiqueCréer un quiz sur ce livre

    {* *}