Le monde de la chasseuse de la nuit, tome 1 : La première goutte de sang

Elle se remémora les traits finement sculptés de Spade, sa peau pâle et son regard pénétrant. Si une marque de sous-vêtements l'embauchait comme mannequin pour une campagne publicitaire, les lectrices seraient tentées de lécher les pages de leurs magazines, [...]

L'amant attentionné plein de maitrise qu'il était habituellement se transformait en débutant fievreux à peine capable de contenir sa semence.

- Je sais que je suis un enfoiré, mais il existe quatre personnes au monde à qui je ne laisserais jamais faire de mal, même au sacrifice de ma vie, dit Ian d’une voix ferme, le regard turquoise assuré. Deux d’entre elles se trouvent ici, mais ni l’une ni l’autre ne me fait confiance. Crois-moi, même pour un salopard sans pitié comme moi, c’est douloureux.
(p. 284)

Prête? répéta-t-il avec une douceur non dénuée d'ironie. La vie n'attend jamais que nous le soyons. Je n'étais pas prêt à devenir un vampire ni à perdre une personne que j'aimais voilà bien longtemps, mais je n'ai pas eu le choix. Tu n'étais pas préparée non plus à ce que ton mari se fasse tuer ou à ce qu'un démon t'inflige ses marques, mais c'est arrivé quand même. Ni toi ni moi ne sommes prêts pour une nouvelle histoire, mais cela ne fera pas disparaître ces sentiments.

Cette saleté de soleil était déjà levé. Spade lui lança un regard menaçant et sortit dans l'aube naissante.
Les humains. À part leur sang délicieux, ils étaient surtout
synonymes d’ennuis.

-On dirait que tu as été recalé aux auditions d'un Dracula porno, parvint-elle à dire.
Spade éclata de rire, mais Ian grimaça.

Denise fouilla dans sa mémoire pour se souvenir de ce qu’elle savait sur les démons, mais l’étendue de ses connaissances se limitait à L’Exorciste. Même si elle avait eu de l’eau bénite, en asperger le démon en psalmodiant « Le pouvoir du Christ t’oblige à céder », comme dans le film, s’avérerait-il vraiment efficace ?
(p. 29-30)

Les humains. À part leur sang délicieux, ils étaient surtout synonymes d’ennuis.
(p. 27)

Ian les attendait à l'extérieur du terminal d'arrivée, où ils avaient récupéré leurs bagages. Il les regarda et fronça les sourcils.
- Où est Denise? Et qu'est-ce que tu fabriques avec un chat, bon sang, Charles? C'est une mascotte pour notre chère Faucheuse, peut-être?
- Plus un mot, rétorqua sèchement Spade en s'engouffrant dans la voiture avant de poser la cage sur ses genoux.
- Ian, crois-moi sur parole... tais-toi, intervint Crispin avant de jeter leurs bagages dans le coffre.
Il monta ensuite à l'arrière et installa Nathaniel entre eux. Cat s'assit à l'avant et pianota sur le tableau de bord.
- Allons-y, Ian, dit-elle avec impatience.
Elle était certainement encore fatiguée, même si elle avait dormi pendant la plus grande partie du vol.
- Je suppose que l'un d'entre vous finira bien par me dire ce qui se passe, fit remarquer Ian en s'installant au volant. En attendant, ce n'est pas très sympa de me traiter comme un chauffeur trop curieux, entre nous soit dit.
Spade explosa.
- Tu veux savoir où est Denise?
Il souleva la cage pour que le félin furieux apparaisse dans le rétroviseur.
- La voilà! Maintenant roule, Ian, ou dégage et laisse-moi la place!
(chapitre 28 pp.325-326)

« - Désolé, mon pote. C'est la meilleure amie de ma femme.
Ces mots avaient rendu Denise inaccessible. Elle était humaine, et Spade ne connaissait que deux usages à son espèce : la nourriture ou les aventures sans lendemain. Comme Denise était l'amie de Cat, il ne pouvait envisager ni l'une ni l'autre de ces possibilités sans insulter Crispin. Spade avait donc réprimé cet étrange tiraillement lorsqu'il avait reporté les yeux sue elle, mais la jeune femme l'avait déjà oublié pour sourire à un autre homme aux cheveux fauve. Il avait presque été soulagé d'apprendre par Crispin qu'elle était mariée. Il n'avait plus eu aucune raison de penser davantage à elle. »