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Citations sur Vivre en famille au Moyen Âge (7)

Les petits garçons jouaient. Et qu'en était-il des petites filles ?
Les pédagogues conseillaient de les mettre rapidement au travail et de ne pas les envoyer à l'école, sauf si elles étaient destinées à devenir religieuses, parfois dès l'âge de cinq ou six ans. Devenues adultes, seraient-elles nécessairement malheureuses ? Non, d'ailleurs nombre d'entre elles semblaient déjà annoncer le destin espéré par Virginia Woolf dans son célèbre essai "une chambre à soi".
Si elles étaient entreprenantes et intelligentes, elles pouvaient étudier, écrire, copier des manuscrits, enluminer et bien sûr se reposer dans leurs cellules sereines et ordonnées. Leur espérance de vie était plus grande que si elles avaient vécu dans le siècle. Elles évitaient les périls de l'accouchement, les maladies contractées à sa suite, ne connaissaient pas les disettes ni les violences domestiques, si fréquentes.
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Être destinée à la vie religieuse comportait pour une jeune femme la négation du désir sexuel et de sa satisfaction, la négation de la maternité, imposait des interdits à des jeunes filles qui auraient désiré un époux et des enfants. Mais la fête des noces passée, que restait-il à l'épouse alors même qu'elle n'avait pas pu choisir l'homme avec qui elle passerait sa vie, puisque dans le cadre du mariage, la femme était l'objet d'un don ou d'un échange entre le père et le prétendant ? De quelle qualité de vie bénéficiait une servante, une paysanne, ou même une femme de marchand ? Elles étaient toujours les femmes "de", les belles-filles "de", auxquelles il était seulement demandé d'obéir.
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Les garçons et les filles qui n'étaient pas envoyés à l'école étaient mis au travail dès l'âge de six ou sept ans, habituellement comme garçon de boutique ou jeune servante, selon leur sexe. [...]
Il pouvait arriver pire encore aux enfants : au XIVème siècle en effet, de petits esclaves, garçons comme filles, travaillaient au domicile des riches. Pétrarque, dans une lettre écrite à Venise en 1367, rappelle qu'à son époque appareillaient dans la cité des Doges des navires "plein d'esclaves que leurs parents, étreints par le besoin, mettent à prix", provenant de la Scythie (région entre le Danube et le Don). Le poète se désole seulement de leur laideur et d'être obligé de se mêler à eux.[...]
Boccace, lui non plus, lorsqu'il parle des esclaves, n'émet pas le début d'une critique devant un tel commerce ; c'est pour lui seulement une donnée de la réalité.
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Le moine et théologien Guillaume de St Thierry (1085-1148) a décrit en des termes absolument pessimistes la naissance d'un enfant, même s'il ne s'appuyait pas pour cela sur des souvenirs qui le concernaient directement : "Ce malheureux a à peine vu le jour qu'immédiatement des liens et des bandages l'enserrent pour bien lui faire comprendre qu'il est entré dans une prison. Seuls les yeux et la bouche demeurent libres d'accomplir leur tâche, qui du reste ne consiste qu'à pleurer et à crier. Et même si un fils de roi ou d'empereur est entouré par davantage de soins, son sort n'est guère différent. Il vit pieds et poings liés, pauvre animal gémissant, inaugurant ainsi une vie de tourments, par la seule faute d'être né."
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A mesure que le petit grandissait, il était libéré de ses langes : les bras reconquéraient les premiers le droit au mouvement, ce qui se produisait vers l'âge de six mois, quand le bébé parvenait à se tenir assis.
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Les adultes s'intéressaient bien peu au monde infantile, et quasiment pas à celui des petites filles, qui devaient rester essentiellement à la maison car elles étaient évidemment déjà chargées d'apprendre le rôle de future mère de famille ou occupées comme soubrettes.
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Les rues étaient de égouts à ciel ouvert: là étaient vidés les vases d'aisance ou se penchaient les petite loggias munies de sièges opportuns d'où les déjections devaient tomber sur un petit fossé ou un canal bien pourvu en cendres.
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