C'est le premier livre que je lis de
Claire Fuller et il m'a laissée perplexe et mitigée. Je m'explique.
le début m'a bien plu. Frances, une femme en fin de vie , se souvient de cet été 1969, où elle a pour la première fois éprouvé ce sentiment si nouveau, si grisant, de liberté. En effet, alors qu'elle a consacré de nombreuses années à sa mère, qui vient de décéder, elle est chargée par le propriétaire d'un domaine anglais en ruines de rédiger un rapport sur l'état des lieux.
Mais sur place se trouve aussi un couple qui va vite la fasciner: Peter et Cara. Lui est aussi là pour évaluer les biens. Sa jeune compagne révèle un caractère instable, fantasque. Frances va s'attacher à eux, cela deviendra une relation vénéneuse, troublante.
L'auteure rend bien l'atmosphère particulière, ambiguë, créée par ce trio improbable, dans la chaleur estivale, alanguie, de la campagne anglaise. Voyeurisme, évitements, désirs refoulés, tout est délétère, prêt à exploser.
Mais le récit s'essouffle au milieu du livre, j'ai commencé à m'ennuyer un peu. Et surtout, quel agacement face à cette perpétuelle oscillation entre vérité et mensonges! le lecteur finit par s'y perdre et ne sait plus vraiment qui invente, qui dit vrai, entre les délires de Cara, les non-dits de Frances, les silences de Peter. Même la fin pose questions.
Sans doute est-ce voulu par l'auteure, mais cela m' a dérangée. Son premier roman "
Un mariage anglais" semble avoir davantage remporté de suffrages, mais comme j'ai cru comprendre qu'on y trouve le même style d'ambiance, je ne sais pas si je le lirai...