Pour rabattre le clapet final, il n'y a pas mieux qu'Eugène. Il faut dire qu'avec son air patibulaire et sa grande gueule, on n'a pas trop envie de lui disputer la dernière place. Pourtant même s'il n'est pas toujours fin, en creusant un peu, on voit bien qu'il a bon coeur et qu'on peut compter sur lui. Il faut dire qu'avec son passé de taulard, il a appris à se sortir des situations extrêmes. le seul problème avec Eugène, c'est qu'avec lui les emmerdes, c'est comme les mouches ça lui tourne toujours autour.
Un dernier tome qui claque, qui cogne comme les autres. Un graphisme toujours aussi lugubre au service d'un scénario léché et redoutable.Tout ça pour une putain de bague! Avec cette série, on s'interroge. de la décomposition d'un corps ou des gens qui profitent des vivants comme des morts qui est le plus putride?
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6ème et dernier opus de la série RIP de Gaet's et Monier. Nous allons découvrir plus en profondeur la vie d'Eugène, fort en muscles, fort en gueule et légèrement raciste sur les bords.
Eugène est l'un des nettoyeurs, celui qui râle, celui n'aime pas les arabes, celui qui a organisé l'expédition punitive contre Ahmed au sujet de la disparition d'une bague.
On découvre une partie de la vie passé d'Eugène comme son passage en prison qui va forger son caractère. On découvre aussi sa famille et sa vie en caravane car il est d'origine gitane. Il a le sens de la famille et a dû se battre contre les préjugés des autres.
On découvre aussi que sous ses airs bourrus, Eugène a un bon fond et voudrait pouvoir aider.
Gaet's et Monier nous permettent de faire le lien avec tous les autres personnages de la série. Pour chacun, les différentes pièces du puzzle s'articulent enfin. On retrouve donc Derrick (ou du moins un élément de son costume et un objet qui permettront au Dédé de comprendre ce qui s'est passé depuis le début), on survole Maurice, Ahmed réapparait ainsi qu'Albert. le plus dur pour Eugène sera le sort de Fanette. le seul qui aura la vue globale et qui finalement sera le seul survivant, c'est Dédé.
Toutes les bonnes choses ont une fin, c'est le titre mais aussi la conclusion de l'histoire. Il en de même pour les commanditaires véreux.
C'est une série noire, glauque, qui maintient le lecteur en haleine du premier au dernier tome. Gaet's a créé un scénario haletant et Monier l'a accompagné de ses dessins et ses couleurs "sales" de manière brillante.
Une belle, une grande série à lire et à relire.
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Un an après avoir lu le tome précédent consacré à Fanette, et quelques 100 pages dévorées goulûment, j'ai découvert la face cachée d'Eugène, la figure de proue de ce dernier opus… l'ultime épisode de la saga !
Entre plaisir avoué d'avoir à nouveau pris mon pied au gré des dessins de Monier et des bulles de @gaets_bd, et tristesse de voir cette série s'achever, mon coeur saigne !
Oui il saigne abondamment.
Je le disais au sortir du premier tome de cette BD (Derrick), qui s'attache à centrer chaque album sur un personnage précis, c'est un OVNI, un shoot de plaisir où le politiquement incorrect, la violence, le macabre, cohabitent avec l'humour et l'humanité des personnages (certes parfois bien enfouie).
Et cet épisode ne déroge pas à la règle.
Avec Eugène, on voyage avec la brute de la troupe, marquée au fer rouge par une vie qui ne lui a rien donné, et qui au fil des pages, entre ses muscles et ses explosions caractérielles, laisse apparaître des onces de bonté, de sensibilité.
On s'attache presque à ce golgoth à queue de cheval qui a plus une carapace épaisse pour se protéger du monde extérieur qu'un véritable mauvais fond.
Gaet's et Monier jalonnent l'histoire de flashbacks issus des précédents opus, et nous permettent malicieusement de raccrocher tous les wagons, et de faire la lumière sur cette aventure qui aura débutée et se sera terminée à cause d'une fichue bague… 💍
Alors merci messieurs pour cette expérience que vous m'avez faite vivre. Je le répète, on ne sort pas indemne de RIP, et j'ai pris un pied monumental à lire les aventures de Derrick, Maurice, Ahmed, Albert, Fanette et Eugène…
Comme le titre complet de ce dernier opus le dit justement, « Toutes les bonnes choses ont une fin »… mais je vous en veux tout de même terriblement de n'avoir fait que six tomes !
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{CETTE NOTE EST VALABLE POUR L'ENSEMBLE DE LA SÉRIE (les 6 tomes).}
Après avoir passé 5 ans à attendre impatiemment la sortie de chaque nouveau tome de la série BD "R.I.P"... voilà, c'est fini.
Comme le titre si justement le tome 6 de notre "ami" Eugène : "toutes les bonnes choses ont une fin"...sniff!!!
Et oui, d'avoir accompagné Derrick, Maurice, Ahmed, Albert et Eugène si longtemps dans des endroits plus trash les uns que les autres, d'y avoir côtoyé les collés, les carbos, d'avoir croisé des surinés, des strangulés, des cervelles éclatées, d'avoir pataugé dans le vomi, étudié toutes sortes de mouches, de vers et autres insectes, d'avoir fréquenté autant de loosers, de ripoux, de baltringues, de taulards aux 1000 combines... ça créé des liens.
Sans compter les moments de décompression au bar de la Fanette...
Une BD très instructive également, en matière de décompo, de médecine légale, d'investigation... même deux ou trois petites ficelles pour se débarrasser tranquillou d'un "camarade" un peu trop gênant.
Tout ça pour dire que toute cette noirceur, cette violence, toutes ces charognes vont me manquer.
Un grand merci à Gaet's et Monier d'avoir embelli mes mois de septembre durant ces six années avec ces jolies planches bien glauques, ces dialogues et répliques aussi trash que marrantes, ce scénar riche de fausses pistes et de rebondissements.
Ah oui !... j'allais oublier ce p'tit bonus bien sympathique : les nombreuses citations toujours bien senties qui ont accompagné chacun des volumes.
Ouais... une sacrée équipe de gagnants que la famille R.I.P !
Bravo encore et à plus les gars!
...au détour d'une scène de crime, qui sait ?...
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Dernier tome de la série Rip de Gaet's, qui tourne autour d Eugène ce qu il a été, pour Quelles raisons il était en prison et son avenir. On découvre aussi tous les aboutissants de l histoire, la boucle est bouclée en revenant sur Derrick, le premier personnage de la série.
On passe toujours un bon moment avec ce polar d un nouveau genre, très sombre avec un univers bien crasseux. Je pense que les auteurs auraient put élargir leur histoire avec Dede ou Mike, mais toutes les bonnes choses ont une fin.
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Cette série est folle. Une thématique surprenante, qui n'est pas à la portée de tout le monde ; âmes sensibles s'abstenir ! Des mouches, de la chair humaine, et surtout, des nettoyeurs craignos.
Ici, c'est Eugène. Eugène aux gros bras. Eugène le raciste. Eugène qui gueule et qui pète des gueules. Mais pas que.
Toujours dans un univers morbide manié à la perfection, des personnages qu'on n'aimerait pas croiser au détour d'une ruelle… des personnages qui inspirent parfois la pitié, la tristesse, mais surtout le dégoût et le « bien fait ».
Une série qui m'a été conseillée. Conseillée après une longue discussion sur les goûts en matière de lecture ; morbide, sombre, atypique.
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Toujours un délice... J'ai commencé la lecture avec une pointe de nostalgie, dans l'anticipation de l'émotion que j'allais avoir en fermant ce dernier tome. Et ça n'a pas manqué, d'autant que je n'en ai pas été du tout déçue !
La boucle est bouclée, parfaitement, et avec brio.
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