Une série de bonnes raisons conduit parfois à une série de mauvaises décisions.
Trois heures du mat.
Cette fois, le sommeil attaque dur. Il plombe mes paupières comme si des haltères étaient attachés au bout de mes cils. Je manque même de tomber de ma chaise. Je me récupère sur mes deux pieds, avec la tête qui plonge vers l’avant.
Il est hors de question que je m’endorme.
Personne ne peut s'ennuyer plus qu'un adolescent. Les adultes, qui pourtant ont connu ça, oublient très vite cet état et passent leur temps à s'en plaindre. Ils ne comprennent pas comment les enfants peuvent s'ennuyer alors qu'ils ont tout à leur disposition. Ce n'est même pas la peine d'essayer de leur expliquer. L'amnésie qui les frappe les rend réfractaires à toute compréhension.
Cette fille n’est pas seulement bizarre. Elle est un gros bloc de mystère enseveli sous une épaisse couche de secrets.
La compassion n’est pas le point fort des chats.
Les princesses ne se réveillent pas en attendant le baiser d'un prince. Elles retroussent leurs manches et elles bossent dur. Quelqu'un qui reste immobile en attendant qu'on vienne le chercher, je n'appelle pas ça une princesse endormie, mais un meuble.
Il regarde les murs, les sourcils froncés, aussi contrarié qu’un jockey qui aurait égaré son cheval. (L'image m'a beaucoup plu !)
Si vous voulez mon avis, dans la hiérarchie des pouvoirs les plus pourris, la télépathie se situe sûrement en tête de liste.
Notre état d'adolescents est d'ailleurs notre sujet de dérision préféré, avec Clément. On se dit que, entre douze et dix-huit ans, les filles et les garçons subissent un long rite initiatique. Cela commence par la puberté, qui ressemble trop souvent à une transformation d'être humain en loup-garou: les poils, les grognements, le sang. Un peu dégueu pour tout le monde, et surtout pour celui ou celle qui subit contre son gré l'influence de la pleine lune.