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Citations sur Tous migrants ! (10)

Les migrants.
- Tu sais que pour la plupart ils sont plus cultivés que nous et ont des diplômes !?
- Ça y est maintenant je suis jaloux, avant je n'avais que de la haine !
(auteur : Chimulus)
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[ une famille dans une ville dévastée par les bombes ]
- Mourir ici, mourir dans un bateau, mourir dans un camion... Ou poser des problèmes politiques à l'Europe si on y arrive... Que faire ?
- Dur de choisir.
(p. 19)
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Les gens qui quittent un pays ne le font jamais de gaieté de coeur. C'est un arrachement pour eux. Quand ils le décident, c'est qu'ils sont dans une situation de désespoir absolu. Ils le font dans des conditions périlleuses, difficiles, tragiques... Le départ de ces populations est un véritable drame.
- Benjamin Stora, auteur de la préface
(p. 20)
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Même si les monarchies du Golfe (Arabie Saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar) financent des programmes d'assistance et d'aide aux réfugiés syriens, elles ne les ont pas accueillis sur leur territoire, à la différence de leurs voisins libanais, jordanien et turc. Les pays du Golfe, n'ayant pas signé la convention de Genève relative au statut des réfugiés, ne peuvent accorder ce statut aux demandeurs d'asile. Un autre aspect à prendre en compte : leur crainte de voir l'ordre social de leur pays bouleversé par l'arrivée des réfugiés, qui pourraient propager des idées de révolte.
(p. 92)
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Le monde autour de la Méditerranée est entré dans une phase de tensions, conséquence de flux migratoires importants et continus. La paix semble ne jamais revenir en Syrie, avec une guerre sans fin qui a jeté sur les routes des millions de réfugiés. L'effondrement d'autres Etats de la région empêche un retour rapide des réfugiés, syriens, afghans ou irakiens. S'y ajoutent aussi des vagues venues de l'Afrique subsaharienne où de nombreuses zones sont dévastées par les sécheresses, les violations des droits de l'homme, les guerres civiles ou l'affaiblissement des structures étatiques. Au-delà de ses dimensions propres, la question des réfugiés a des répercussions dans toutes les sociétés européennes.
Les réactions généreuses, souvent privées, existent. Mais la médiatisation des arrivées et les difficultés des pays à s'entendre, comme les rapports que la Turquie entretient avec le reste de l'Europe, n'atténuent pas les inquiétudes. La tragédie migratoire crée des problèmes humains difficiles et nourrit le terrain des nationaux-populismes. Les peurs d'une partie des opinions publiques aggravent à leur tour la crise économique en Europe, comme le montrent les résultats des dernières élections en Allemagne et en Autriche. Cette crise jette une lumière crue sur la faiblesse actuelle de l'Union européenne. Elle montre, s'il en était besoin, à quel point la construction européenne est fragile. Et qu'il s'agit bel et bien d'un combat politique à mener en permanence.
- extrait de la préface de Benjamin Stora (p. 7-9)
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'Racism is learned behavior...
Let's start by fixing that...' *
- dessin de Hall (USA) - p. 114

* 'Le racisme est un comportement appris...
Commençons par régler cela...'
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Quand on quitte un endroit, il faut s'endurcir sur l'éventualité de ne pas revenir et le fait qu'on ne le reverra jamais de sa vie.
(Benjamin Stora, auteur de la préface)
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Michel Rocard, alors Premier ministre, déclare dans un discours prononcé le 6 juin 1989 à l'Assemblée nationale : « il y a, en effet, dans le monde trop de drames, de pauvreté, de famine pour que l'Europe et la France puissent accueillir tous ceux que la misère pousse vers elles. » Le 3 décembre 1989, invité de l'émission 7 sur 7, il prononce la phrase : « Nous ne pouvons pas héberger toute la misère du monde, la France doit rester ce qu'elle est, une terre d'asile politique, nous somme signataires de la convention de Genève, qui prévoit de donner accueil à tous ceux dont les libertés d'expression ou dont les opinions sont réprimées sur place, mais pas plus. Il décline cette formule une nouvelle fois à l'Assemblée nationale, le 13 décembre 1989, et à l'occasion d'un colloque sur l'immigration, le 7 janvier 1990. Le 4 juillet 1993, il est une nouvelle fois l'invité de 7 sur 7. En évoquant les mesures anti-immigrés de Charles Pasqua, il revient sur sa phrase, en précisant : Mais laissez-moi lui ajouter son complément [...] : je maintiens que la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde. La part qu'elle en a, elle prend la responsabilité de la traiter le mieux possible. » Dans sa tribune « La part de la France », publiée dans Le Monde du 24 août 1996, Rocard écrit : « La France ne peut accueillir toute la misère du monde, mais elle doit savoir en prendre fidèlement sa part. »
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Depuis la chute du mur de Berlin, on pensait que les frontières étaient abolies et que la libre circulation allait s'effectuer entre les nations, à la fois humaine, commerciale, économique et politique. Au contraire, on assiste là à la résurgence des frontières.
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Au-delà de nos frontières, on voit bien que le ressentiment manifesté par certains pays européens se focalise autour de la question de l'islam. Il génère tensions et peurs, en réaction, notamment, à la condition des femmes ou à la question du port du voile, qui ont engendré de nombreuses polémiques. Curieux contraste quand on sait que la Méditerranée a toujours été considérée comme le berceau des civilisations, tant les croisements d'idées, de personnes, de religions et de richesses l'ont sillonnée. Et I'image d'un lac tranquille s'est répandue à travers les générations et les siècles. Même si elle ne correspond pas tout à fait à la réalité (les croisades et la prise de Jérusalem ont ainsi été des guerres terribles), la mémoire de cette étendue d'eau doit redevenir aussi celle des circulations et des échanges. Malheureusement, cette mer est, aujourd'hui, surtout une frontière, avec des colères et des tempêtes terribles, et dans laquelle des bateaux coulent.
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