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Citations sur Les premières ailes d'Israël (48)

Les Lanciers du Bagel, désormais basés à Eqron, effectuaient eux-aussi des missions de bombardement. Bien qu'ils se nomment toujours eux-mêmes le Air Transport Command, l'unité disposait d'une appellation officielle : le 106e escadron. Il ne restait plus que six c-46 de tous ceux achetés par Al Schwimmer dans le cadre de la période Millville-Burbank-Panama il y avait de cela bien longtemps. Ces gros avions de transport effectuaient des raids aériens quotidiens au-dessus de la bande de Gaza.
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Les Égyptiens étaient persuadés que les Israéliens planifiaient l'attaque de leurs forces atour de Gaza. Ils n'avaient cessé d'ailleurs de renforcer leurs garnisons sur la bande de Gaza au cours des deux dernières semaines.
[...]
Ils ne s'étaient pas trompés.
L'après-midi du 22 décembre l'opération Horev fut inaugurée par un formidable matraquage d'artillerie sur les positions égyptiennes de la bande de Gaza.
[...]
Mais cet assaut sur la bande de Gaza n'était qu'une diversion.
Près de 25 kilomètres plus au sud, deux brigades blindées de l'Armée de défense d'Israël prirent position à proximité de Beer-Sheva. Elles étaient sur le point de s'engouffrer dans le désert afin de foncer sur l'avant-poste d'Auja, à quelques pas de la frontière égyptienne. A partir de là, les brigades blindées traverseraient le Sinaï jusqu'à rejoindre la côte méditerranéenne - derrière le bastion ennemi de Gaza. L'armée égyptienne se trouverait alors encerclée.
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Le surnon du général de la 8e brigade israélienne, Yitzhak Sadeh, était HaZaken - le vieil homme. Et cela lui allait bien. Cet ancien commandant du Palmach, un barbu âgé de 58 ans, était un vétéran de la Seconde Guerre mondiale et des nombreuses actions de guérilla qui avait secoué la Palestine durant les années sous mandat britannique.
Et ce 8 novembre, Sadeh avait enfin reçu l'ordre tant attendu. Liquidez le Monstre.
L'imposante forteresse d'Iraq-Suweidan constituait plus qu'une épine dans le pied de Sadeh.
[...]
Sadeh avait déjà un plan. Il fit partir une jeep de l'armée qui servirait d'appât aux artilleurs du fort. Comme escompté, les Égyptiens ouvrirent obligeamment le feu sur le véhicule israélien, à la vue des observateurs de l'ONU.
Sadeh n'eut pas besoin d'autre chose. A l'aube du 9 novembre, il fit pleuvoir un déluge d'obus de mortiers et d'artillerie sur la forteresse.
[...]
Une brèche s'ouvrit bientôt dans le mur d'enceinte extérieure. Les fantassins de Sadeh se lancèrent à l'assaut.
Les combats s'achevèrent quelques minutes plus tard. Les soldats égyptiens encore sonnés n'offrirent qu'une résistance symbolique. Après sept échecs sanglants, les Israéliens avaient fini par capturer le Monstre sur la Colline sans perdre un seul homme.
L'étau venait encore de se resserrer autour des 4 000 soldats égyptiens piégés à Faluja. Alors que le Monstre sur la Colline ne couvrait plus leur flanc, les Égyptiens de la 9e brigade se retrouvaient plus isolés que jamais du gros de leur armée à Gaza - et privés de toute voie de ravitaillement.
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Les soldats israéliens occupaient désormais la haute Galilée, jusqu'aux frontières avec le Liban- ce qui incluait le territoire qui avait été alloué par le plan de partition de l'ONU de 1947 à une future Nation arabe.
Les positions s'étaient inversées. Alors que jusqu'à présent les Arabes exigeaient que de nouvelles frontières soient dessinées en fonction des positions qu'ils occupaient en Israël, c'était désormais Israël qui avait élargi des frontières au nord jusqu'en territoire arabe. Les futures frontières d'Israël - en admettant qu'Israël existe bien - seraient déterminées par les territoires occupés à l'issue du cessez-le-feu final.
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Le général Ygal Allon, âgé de 30 ans, était le commandant israélien du front sud. C'était sous son commandement que l'opération Yoav avait atteint plusieurs de ses objectifs, mais pas tous. Les brigades d'Allon avaient enfoncé les positions égyptiennes sur une ligne allant de l'est de Gaza à Beer-Sheva et jusqu'aux collines en dessous de Jérusalem. La route d'importance primordiale menant au Neguev avait été rouverte et les villages ou kibboutzim assiégés avaient enfin pu être ravitaillés par voie terrestre, leurs garnisons relevées.
Mais il restait encore une victoire à remporter. La ville de Beer-sheva était la capitale du Néguev. Et elle constituait toujours un bastion égyptien.
Ben Gourion et les commandants de l'Armée de défense d'Israël avaient parié sur le fait que l'armée de Transjordanie ne participerait pas aux combats dans le Néguev. Personne n'ignorait que le roi Abdallah souhaitait annexer à son propre royaume la Cisjordanie une fois la guerre achevée. Abdallah avait peu à gagner s'il aidait les Égyptiens dans le Néguev, mais il aurait énormément à perdre si l'armée israélienne se retournait contre lui.
[...]
Allon lança toutes ses forces à l'assaut aux premières lueurs du jour le 21 octobre. Un bataillon de commando de la brigade israélienne Néguev conduisit l'attaque sur Beer-Sheva tandis que d'autres unités bloquaient les voies d'accès à la ville afin d'empêcher les Égyptiens de faire venir des renforts.
La bataille fut aussi violente que brève. Dès 9 heures, la garnison égyptienne de la ville faisait flotter un drapeau blanc.
La capture de Beer-Sheva, ce joyau du désert, constitua pour les Israéliens victorieux l'accomplissement d'une promesse biblique. La Terre d'Israël venait de retrouver le même visage ou presque que celui qu'elle avait eu lors du règne du roi Salomon.
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Fitchett n'était pas juif, mais il avait été profondément affecté par ce qu'il avait vu d'un camp de concentration à la fin de la guerre. En 1948, il avait été approché par un camarade canadien, John McElroy, qui lui avait parlé des pilotes volontaires pour se battre pour Israël. Fitchette n'avait pas eu besoin d'y réfléchir à deux fois. Il avait plaqué l'université et rejoint la cause des aviateurs du Mahal en Israël.
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Les Messerschmitt approchaient à basse altitude. Ce ne fut pas avant qu'ils parviennent à quelques kilomètres seulement du terrain que les hommes au sol purent les distinguer. Quelques secondes plus tard, les chasseurs rugissaient au-dessus de la base dans une piètre formation.
Trois Messerchmitt, le même nombre qu'au départ.
Les Mules tchécoslovaques atterrissaient encore les unes après les autres, chaque pilote effectuant une danse délicate sur les trains atterrissage, capricieux du Messerchmitt, que déjà la vague suivante d'avions arrivait - mais dont le bruit précurseur était différent pour ceux qui connaissaient les deux modèles. Les grondements sourds et puissants des moteurs Merlin des Spitfire résonnèrent bientôt au-dessus de l'orangerie. Les hommes au sol comptèrent les silhouettes dans l'obscurité.
Trois Spitfire. Des hurlements de joie éclatèrent, des poignées de mains furent échangées er des sourires affichés. Six chasseurs au départ, six au retour. Aucun crash à l’atterrissage.
Compte tenu de l'historique du 101e escadron, c'était un jour à marquer d'une pierre blanche.
Modi Alon descendit de son Messerchmitt. La plupart des membres de son escadron étaient là - des mécaniciens, des armuriers, des pilotes - et ils étaient tous heureux. Pour ce jeune commandant, ce fut un moment d'immense satisfaction.
La petite force de chasseurs d'Israël avait enfin été déployé comme Alon l'avait toujours souhaité, afin de pouvoir asseoir, sa supériorité aérienne. Et ils l'avaient fait de manière incontestable. La base des chasseurs égyptiens d'El Arish n'avait peut-être pas été entièrement détruite, mais elle était en ruine. Les Spitfire égyptiens étaient restés à bonne distance. Aucun avion de guerre égyptien n'avait fait planer la moindre menace sur les bombardiers israéliens ou sur les brigades déployées au sol qui progressaient dans le désert du Neguev.
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Lichtman avait pour réputation d'avoir un sale caractère.
[...]
Depuis, il avait conservé son sale caractère et sa langue bien pendue. Le répertoire d'injures que pouvait proférer Lichtman était bien connu de tous les volontaires d'Herzlyia, mais pas encore de l'état-major de la Force aérienne israélienne. En tout cas, jusqu'à ce jour.
Ainsi qu'il en avait reçu l'ordre Lichtman se présenta au QG situé à l'hôtel Yarkon, au centre de Tel-Aviv.
[...]
Ce fut la goutte de trop. Il fut impossible pour Lichtman de contenir plus longtemps la colère qui n'avait cessé de s'accumuler en lui toute cette journée - la flak au-dessus de Suez, le combat aérien avec le chasseur égyptien, la défaillance des mitrailleuses. Il traita l'officier de tous les noms et quitta la pièce en claquant la porte.
Dans n'importe quelle autre armée de l'air en 1948, cela aurait signifié la fin du service actif pour Lichtman. Il aurait été démis de ses fonctions, traduit en cour martiale et peut-être même jeté en prison, ou expulsé du pays. Il n'aurait certainement pas réintégré son unité; ce qu'il se produisit pourtant.
Il s'agissait après tout de la Force aérienne israélienne et, au cours de cette brève période, les règles étaient différentes. Un contrat jamais verbalisé régissait les relations entre les volontaires et leurs commandants israéliens. Les volontaires pouvaient se montrer bagarreurs, casser du mobilier, voler des véhicules, ou même faire preuve d'insubordination comme l'avait fait Gideon Lichtman tant qu'ils remplissaient leur propre part du contrat. Ils devaient être prêts à piloter, à tuer l'ennemi ou à se faire tuer eux-mêmes.
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Un jour, alors que Hilda Sarn Flint se trouva dans une épicerie, elle rencontra Oscar Morvai, un jeune homme qui avait été le camarade de Mike à l'université et qui était resté en contact avec lui.
- Vous devez être très fier de votre fils, madame, lui dit-il.
Quelque chose dans la manière dont il exprima cette pensée rendit Hilda méfiante. Elle lui demanda ce qu'il entendait par là.
- En raison de tout ce qu'il fait pour Israël. Vous savez, piloter des avions de chasse dans leur guerre d'indépendance.
Elle fut stupéfaite. La guerre ? Israël ? Hilda était furieuse. Son propre fils lui avait menti. Elle n'hésiterait pas à le tuer dès qu'il rentrerait à la maison.
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La base Zebra allait fermer.
Le commandant tchécoslovaque de la base aérienne de Zatec en informa officiellement Hal Auerbach dans ses hangars. Le Air Transport Command disposait d'une journée pour quitter le pays.
[...]
La vérité ne serait apprise que plus tard : le Département d’État américain et le ministère des Affaires étrangères britanniques avaient finalement réussi à faire peser leur influence jusqu'en Tchécoslovaquie. Les deux pays avaient menacé de sanctions sévères la Tchécoslovaquie si elle ne cessait pas immédiatement d'aider les Israéliens à violer l'embargo sur les armes au Proche-Orient.
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