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Citations sur Les premières ailes d'Israël (48)

Lou Lenart était né sous le nom de Layos Lenovitz. A l'âge de 9 ans, il avait émigré avec ses parents pour s'installer à Wilkes-Barre, en Pennsylvanie. Lenart avait grandi en sentant peser sur lui des relents d'antisémitisme, mais aussi en devenant la tête de Turc de ses camarades d'école en raison de son accent d'Europe de l'Est. A l'âge de 15 ans, il s'était acheté le programme de musculation du bodybuildeur Charles Atlas, après quoi, ainsi qu'il aimait à le raconter, "plus personne ne m'a jamais ennuyé."
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Au cours d'un de ses voyages professionnels en Europe, il avait visité un camp de concentration allemand de la Seconde Guerre mondiale. Il avait découvert sur la liste des victimes le nom de ses grands-parents maternels ainsi que ceux de la plupart de ses proches, qui avaient été interné dans ce camp après avoir été déporté de Hongrie.
Cette confrontation à l'Holocauste avait marqué le début d'une nouvelle histoire pour Schwimmer. Peu après cette expérience en Allemagne, il avait découvert l'existence d'une organisation baptisée Haganah, qui aidait des survivants de l'Holocauste à gagner clandestinement la Palestine.
Schwimmer avait alors su qu'il s'était découvert une mission.
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Un petit homme trapu aux cheveux blancs et débordant de chaque côté de son crâne, observait les festivités depuis son balcon. Plus que n'importe quel autre homme de sa génération, David Ben Gourion portait la responsabilité de ce moment historique.
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Il s'agissait de la première mission de combat de ces aviateurs volontaires pour venir se battre en Israël, mais Lenart craignait que ce ne soit leur dernière. Ils ne disposaient que de quatre chasseurs de pacotille - des Messerschmitt de l'armée nazie assemblés en Tchécoslovaquie - contre toute une armée arabe. David contre Goliath.
Les armées de cinq nations arabes convergeaient en effet depuis quelques jours vers le cœur d'Israël. Les divisions blindées égyptiennes, les plus rapides ne se trouvaient plus qu'à 35 km de Tel-Aviv. Elles pénétreraient dans la ville en milieu d'après-midi si personne ne réussissait à les arrêter.
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15 mai 1949.
[...]
La rue Ben Yehuda avait été contenue par des barrières afin de laisser défiler les brigades de l'Armée de défense d'Israël, ses chars et ses véhicules blindés, devant une foule enthousiaste.
[...]
La foule avait déjà la gorge sèche à force de hurler sa joie. C'est alors qu'un nouveau bruit se fit entendre depuis le nord. Il débuta à la manière d'un vrombissement sourd et lointain, puis enfla en volume. La foule ne comprit pas quelle en était l'origine avant que ce bruit ne soit presque au-dessus d'elle.
Il provenait de vieux appareils mal assortis de l'armée de l'air la plus improbable au monde, qui effectuaient le premier défilé aérien célébrant la victoire d'Israël.
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Le cerveau derrière l'opération de convoyage d'armements et d'avions, Al Schwimmer, rentra aux États-Unis pour y affronter les juges qui l'avaient inculpé de conspiration en vue de violer l'acte de neutralité des États-Unis.
[...]
Le procès se poursuivit pendant trois mois. En février 1950, Al Schwimmer, Leo Grander et Ray Selk furent jugés coupables. Aucun ne fut cependant condamné à de la prison ferme. Chacun d'entre eux fut cependant condamné à 10 000 dollars d'amende et à la privation de certains droits, dont leurs droits d'anciens combattants.
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Le 10 mars, cinq jours après le début de l'opération Ouvda, des véhicules de la brigade Néguev, couverts de poussière et remplis de soldats israéliens radieux pénétrèrent dans le port antique d'Eilat. Ils ne rencontrèrent aucune résistance. Les forces transjordaniennes occupant les lieux avaient déjà filé.
Une heure plus tard, la brigade Golani entre dans Eilat par le nord pour se joindre à son tour aux célébrations de victoire. L'infirmière d'une unité d'ambulances offrit aux soldats un grand drap blanc sur lequel fut cousue une étoile de David récupérée sur une trousse de secours et sur lequel furent tracés à l'encre les deux bandes bleues du drapeau israélien. Un jeune capitaine, "Bren" Adam qui serait plus tard général, entra dans l'Histoire quand il dressa le mât improvisé auquel avait été fixé ce qui serait plus tard connu sous le nom de "Drapeau à l'encre."
Les deux brigades et le 106e escadron avaient achevé l'une des plus importantes victoires d'Israël - sans tirer le moindre coup de feu. Au cours de cette campagne de cinq jours seulement qui n'avait pas vu couler la moindre goutte de sang, Israël avait fait plus que doubler la taille de son territoire. Cette levée du Drapeau à l'encre devant le poste de police d'Eilat marqua la fin de la guerre d'indépendance d'Israël sur un plan symbolique.
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Yigal Allon, le commandant du front sud, avait tenu pour la seconde fois le Corps expéditionnaire égyptien à la gorge. Ses brigades avaient repoussé les Égyptiens à Rafah et elles s'étaient trouvées en position de reconquérir toute la bande de Gaza.
Et, pour la seconde fois, il avait reçu l'ordre de se replier.
[...]
A contrecœur, Allon obéit aux ordres. Cette nuit-là, il replia ses brigades qui bloquaient les accès à Rafah et permit aux Égyptiens de rouvrir la route de ravitaillement vitale entre El Arish et Rafah.
Deux jours plus tard, le 12 janvier, les délégations israéliennes et égyptiennes se posèrent sur Rhodes, une île grecque, afin d'entamer les négociations de leurs pays sous l'égide des Nations unies.
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C'est alors seulement qu'ils réalisèrent ce qu'ils avaient entrepris. Avec les seuls quatre chasseurs envoyés en mission improvisée par leur petit escadron, ils avaient affronté dix-neuf avions de chasse dernière génération d'une puissance mondiale. Ils en avaient abattu un en plein ciel, en avaient sérieusement endommagé un autre et avaient fait fuir le reste. A l'exception des impacts de balles dans la queue du Spitfire de Weizman, les chasseurs israéliens n'avaient pas subi le moindre dommage de la part des Spitfire de la Royal Air Force.
[...]
Le moment était enivrant. Mais également inquiétant. Weizman fit le résumé de la journée : "Les carcasses de cinq avions, propriétés de l'Empire britannique sont désormais dispersées dans le désert. Deux des pilotes britanniques ont été tués. Nous en avons capturé deux autres et un autre encore a regagné sa base à pieds."
Et maintenant ?
La petite force israélienne hétéroclite venait de mordre la queue du lion britannique. Tout ceux qui connaissaient un minimum la redoutable Royal Air Force savaient qu'une telle humiliation ne pourrait rester impunie.
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Ce fut un cas d'école en matière de flanquement. Il suffit de quelques heures pour qu'Auja, la porte d'accès vers le Sinaï s'ouvre. Trois jours plus tard, le 28 décembre à midi, les soldats israéliens pénétrèrent le nord-est de la péninsule du Sinaï. La terre de leur ennemi.
Ce fut un moment historique. Cette guerre avait débuté avec l'invasion d'Israël par l’Égypte, mais c'était désormais les soldats israéliens qui envahissaient l’Égypte.
"Nous fûmes pénétrés du sentiment que les Égyptiens prenaient enfin conscience de la force des Juifs" indiqua un soldat israélien.
Les fantassins chantaient et dansaient entre eux sur les plateaux des camions qui les conduisaient dans le Sinaï.
Dans son véhicule blindé en tête de la 8e brigade, le général Allon n'avait pas le cœur à danser. Il s'inquiétait à l'idée de se voir privé de son objectif. Il recevait un flot ininterrompu de câbles de la part du chef d'état-major à Tel-Aviv, Yigal Yadin. Celui-ci lui demandait d'attendre de nouvelles instructions avant de s'enfoncer plus profondément dans le Sinaï égyptien.
Allon n'attendit pas. Moins de quelques heures plus tard, ses hommes capturèrent le carrefour stratégique d'Abu Ageila, puis ils poursuivirent jusqu'au véritable objectif : la principale base aérienne égyptienne d'El Arish.
Avec El Arish entre les mains des Israéliens, l'armée égyptienne se retrouverait totalement encerclée.
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