La plus sûre manière d’être pleinement soi-même passe par une radicale désappropriation.
Il faut avoir une grande musique en soi si l’on veut faire danser la vie, il faut avoir beaucoup de silence en soi pour déchiffrer le sens de la vie.
La chose que tu regardes est moins importante que le regard que tu portes sur elle. Et tu sais comme moi qu’exister, c’est d’abord exister dans le regard des autres.
Connaître quelqu’un, cela ne signifie pas en avoir fait le tour, mais au contraire : co-naître à ses côtés, autant dire renaître en sa présence et, par osmose, l’aider à se créer. En effet, l’amour contient une extraordinaire puissance de transformation, au point de dilater ton cœur et d’amplifier ton aptitude au bonheur, à la générosité, au courage, au rayonnement.
Quand tu contemples la beauté d’un paysage ou le mystère d’une personne, attache-toi au murmure des profondeurs et non aux agitations de surface…
Faire silence, c’est d’abord faire taire. Faire taire en soi les dissipations, les voies discordantes, les accaparements, les agitations, les dispersions. Se réunifier. Restaurer son unité. Rétablir l’harmonie.
La proximité-distance est l’un des fondamentaux des relations humaines. Etre ni trop, ni trop peu. Ni trop prés, ni très loin. Seul dans l’intimité mais aussi dans le respect du mystère de l’autre.
Nous sommes aveugle quand nous avons le nez trop collé à l’évènement, en nous privant du recul nécessaire.
Il faut considérer la crise non pas comme quelque chose que l’on choisit, ni quelque chose que l’on subit, mais comme un évènement auquel on ne peut se dérober et qui, malgré les apparences brutales, nous conduit sur des chemins que nous n’aurions jamais empruntés autrement. Et qui pourraient bien constituer les points de passage obligés de notre accomplissement…
En fin de compte, nous prêtons trop souvent aux autres des intentions ou des arrières pensées qu’ils n’ont pas. Ce qui parasite beaucoup la bonne longueur d’ondes que nous pourrions avoir avec eux.