Lucas est de retour à la maison après en avoir été chassé après la mort de son père. Et c'est d'ailleurs sur la tombe de celui-ci, au plein milieu du jardin de la maison familiale, qu'il nous raconte, en un long monologue, la descente aux enfers de sa famille. Dès lors que son père a accueilli deux hommes, Felisberto et Elroy chez eux, la vie n'a plus jamais été la même. Comme si, la mort elle-même s'était invitée chez eux afin de semer une graine qui petit à petit corrompra tout autour d'elle.
Mortepeau est une livre hybride. Entre la prose et la poésie. Entre le réel et le surnaturel. Entre la beauté (du jardin de la mère du protagoniste) et l'horreur. Qui oscille entre les souvenirs du passé et le présent.
Mortepeau est un livre qui m'a laissé perplexe. Malgré le peu de pages (moins de 200), j'ai eu du mal avancer dans ma lecture. Certains passages sont remplis de poésie alors que d'autres m'ont rebutés. D'où ma note en demi-teinte.
Lucas est un jeune homme énigmatique, amoureux des insectes (il se lie d'amitié avec une araignée...), et qui aime l'odeur d'ammoniac que dégage l'urine (oui oui).
On ne connaît pas son âge. C'était un jeune garçon/ado quand son père est décédé et il semble être devenu adulte ou presque. Et pourtant il réagit encore parfois comme un petit garçon.
On comprend très vite qu'il en a voulu à son père et qu'il lui en veut encore alors même que celui-ci a passé l'arme à gauche. Il lui en veut d'avoir accueilli à bras ouverts les deux hommes qu'il tient responsable de la déchéance de sa famille. Ces deux hommes qui, des années après, habitent encore chez lui. Ces deux hommes dont on ne sait rien, et dont on ne saura rien jusqu'à la fin. D'où viennent-ils? Que font-ils à longueur de journée? Pourquoi se sont-il imposés chez Lucas? Mystère et boule de gomme.
J'ai encore plein de questions qui malheureusement resteront sans réponse.
La couverture et la quatrième de couverture m'avaient donné envie de lire ce livre, mais je ressors déçue de ma lecture.
Je peux comprendre les commentaires dithyrambiques des autres lecteurs car il est vrai que la prose est belle.
Natalia Garcia Freire arrive a écrire des horreurs poétiques. C'est beau et en même temps dérangeant, une sorte d'oxymore, une beauté horrifique.
Mais au delà de l'écriture, le contenu de ce roman ne m'a pas enthousiasmé. L'histoire est tirée par les cheveux et surtout, surtout je n'ai aucune réponse aux questions que je me pose.