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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Fable écologique ? Conte fantastique ? Thriller machiavélique ? Impossible de définir cet étrange roman. Son originalité était prometteuse. Il m'a déroutée par ses incohérences et ses ellipses.
Lucas et sa fratrie habitent une maison décrépie. Son père pense que sa mère est une bonne à rien et décide de la faire interner, avec l'aide de deux individus surgis de nulle part. Il met son plan à exécution mais il y laissera sa (morte) peau.
Ce livre raconte la longue agonie d'une famille. le protagoniste, Lucas semble être seul à comprendre ce qui se trame, parce qu'il fréquente la mort et la pourriture chez les insectes qu'il chérit. Sa meilleure amie est une araignée, Mademoiselle Nancy, je vous ai tout dit.
Qu'on m'explique pourquoi le vieux a introduit ces deux loups-là dans la bergerie, pourquoi eux ? Pourquoi une femme aussi éduquée (p102) accepte de vivre au milieu de ces rustres sans se rebeller ? Pourquoi les visiteurs n'interviennent pas, ou si peu ? Pourquoi Lucas a-t-il autant d'attirance pour les larves, scorpions et autres bestioles ? D'ordinaire, je suis sensible à la symbolique et à la métaphore mais là, je sèche, comme une vieille sauterelle au soleil.
La fin, macabre, baroque, onirique à souhait, est une ode à la nature qui reprend ses droits. Ça ne suffit pas à sauver ce lointain cousin des histoires extraordinaires d'Edgard Alan Poe.
Bilan : 🔪
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Conte gothique et premier roman de l'autrice équatorienne Natalia García Freire, Mortepeau nous plonge dans une demeure et une famille en déliquescence. Il s'agit d'un récit à la première personne qu'un fils, le jeune Lucas, écrit à son père mort, enterré, pourrissant...


Pourrissant, disais-je à dessein, car on trouvera là le grand thème du livre : Amateurs de putréfaction, de pourriture, d'insectes et d'asticots, préparez-vous à être servis. Ici tout est histoire de décomposition : une famille accueille deux hommes rudes et hirsutes qui semblent peu à peu la corrompre. L'autrice jongle entre les souvenirs du narrateur et nous narre son histoire au milieu d'un champs lexical foisonnant de pourriture, de cadavres et de vers.


Le roman avait, sur le papier, bien des choses pour me plaire et son univers singulier m'intriguait. J'en ressors déçu, la sauce n'a pas pris. Je ne suis jamais complétement rentré dans ce roman, les mots défilants devant mes yeux sans m'atteindre. Je n'ai pas eu une once d'empathie pour les personnages, la voix du narrateur m'a parue artificielle, factice, comme si ses mots relevaient de l'exercice littéraire au lieu de me donner l'illusion de provenir d'un être de chair et de sang. Son histoire ne m'a guère intéressé, j'y suis resté extérieur, détaché. Reste le charme d'une ambiance originale et crépusculaire, d'une esthétique morbide mais qui aura échoué à m'envouter.


Je remercie Hordeducontrevent pour sa critique qui m'a permis de découvrir ce roman singulier bien que je ne puisse partager son enthousiasme. Je souhaite un bon voyage à ceux qui souhaiteront s'enfoncer dans l'univers de cette auteure, pour ma part, je pars sans remord vers d'autres horizons.
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Lucas, en un long monologue, s'adresse à son père décédé et enterré dans le jardin. Il revient sur les événements passés et comment deux hommes, dont on ne sait rien, sont venus vivre chez eux et ont pris possession de la maison et de la famille et exerce une puissante emprise.

Ce roman très sombre est un roman d'atmosphère et avant tout un exercice stylistique. Les phrases sont superbes, les métaphores et les images marquantes. Il faut réussir à se laisser emporter par cette prose poétique. Et je suis restée à quai.

Si la langue est belle et lumineuse, ce conte est très dur, j'ai parfois été dégoutée par les descriptions d'insectes et de larves. Ça grouille et ça dégouline ! Il y est aussi beaucoup question de décomposition, de putréfaction et de fluides organiques... Sans compter que l'atmosphère malsaine est très lourde.

J'ai donc manqué d'air et surtout de réponse. Qui sont ces deux hommes ? Est-ce une allégorie de l'invasion coloniale ou encore de la folie humaine ? Et quel âge a le jeune Lucas ? Il a la maturité d'un vieux sage et ses propos sont pour moi en décalage avec son âge supposé.

Ces interrogations ont beaucoup pesé. J'aime être touchée par une plume et par un univers, mais la forme ne doit pas se substituer au fond.
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Lucas, tout jeune homme, revient dans la maison de son enfance, ou plus précisément dans le jardin où son père est enterré. Par les fenêtres, il observe les habitants de la maison. On comprend progressivement qu'il s'agit des servantes qui ont pris soin de lui lorsqu'il était plus jeune, et de deux hommes haïssables. Dans une longue harangue à son père défunt, il revient sur ce moment où le père a introduit ces deux individus chez lui. Pour quelle raison, on ne le sait pas, et pourquoi le père et ses comparses tiennent la mère de Lucas pour folle, non plus. C'est une folie bien douce, alors, qui consiste à s'occuper de son jardin et à constituer des herbiers. Tout cela va mal tourner, on ne peut que le deviner.

Me voilà bien ennuyée, car je ne sais pas trop quoi penser de ce roman. Court, il ne manque pas d'originalité ni de profondeur. L'écriture est intéressante, loin des platitudes ou des clichés. Cependant, je n'ai pas réussi à aimer ce roman que je peine même à définir : roman gothique, roman noir, histoire de famille ou roman d'initiation ? Un peu tout cela à la fois sans doute. Pas un roman psychologique en tout cas, puisque tout est vu à hauteur d'enfant, et aucune explication n'est donnée. Une grande place est donnée au lecteur, ce qui pourrait vous plaire, peut-être ?
De mon côté, j'ai eu du mal à avancer dans le roman, je n'ai pas succombé à sa langue poétique. Parvenue à la fin, j'admets que celle-ci réussit à surprendre et à toucher, même s'il faut passer auparavant par beaucoup de passages malsains, par de nombreuses allusions à des fluides corporels et par des descriptions d'êtres humains bien plus repoussants que les insectes et autres animaux qui pullulent dans le roman.
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Lucas est de retour à la maison après en avoir été chassé après la mort de son père. Et c'est d'ailleurs sur la tombe de celui-ci, au plein milieu du jardin de la maison familiale, qu'il nous raconte, en un long monologue, la descente aux enfers de sa famille. Dès lors que son père a accueilli deux hommes, Felisberto et Elroy chez eux, la vie n'a plus jamais été la même. Comme si, la mort elle-même s'était invitée chez eux afin de semer une graine qui petit à petit corrompra tout autour d'elle.

Mortepeau est une livre hybride. Entre la prose et la poésie. Entre le réel et le surnaturel. Entre la beauté (du jardin de la mère du protagoniste) et l'horreur. Qui oscille entre les souvenirs du passé et le présent.
Mortepeau est un livre qui m'a laissé perplexe. Malgré le peu de pages (moins de 200), j'ai eu du mal avancer dans ma lecture. Certains passages sont remplis de poésie alors que d'autres m'ont rebutés. D'où ma note en demi-teinte.
Lucas est un jeune homme énigmatique, amoureux des insectes (il se lie d'amitié avec une araignée...), et qui aime l'odeur d'ammoniac que dégage l'urine (oui oui).
On ne connaît pas son âge. C'était un jeune garçon/ado quand son père est décédé et il semble être devenu adulte ou presque. Et pourtant il réagit encore parfois comme un petit garçon.
On comprend très vite qu'il en a voulu à son père et qu'il lui en veut encore alors même que celui-ci a passé l'arme à gauche. Il lui en veut d'avoir accueilli à bras ouverts les deux hommes qu'il tient responsable de la déchéance de sa famille. Ces deux hommes qui, des années après, habitent encore chez lui. Ces deux hommes dont on ne sait rien, et dont on ne saura rien jusqu'à la fin. D'où viennent-ils? Que font-ils à longueur de journée? Pourquoi se sont-il imposés chez Lucas? Mystère et boule de gomme.
J'ai encore plein de questions qui malheureusement resteront sans réponse.
La couverture et la quatrième de couverture m'avaient donné envie de lire ce livre, mais je ressors déçue de ma lecture.
Je peux comprendre les commentaires dithyrambiques des autres lecteurs car il est vrai que la prose est belle. Natalia Garcia Freire arrive a écrire des horreurs poétiques. C'est beau et en même temps dérangeant, une sorte d'oxymore, une beauté horrifique.
Mais au delà de l'écriture, le contenu de ce roman ne m'a pas enthousiasmé. L'histoire est tirée par les cheveux et surtout, surtout je n'ai aucune réponse aux questions que je me pose.


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J'ai été sensible au style et aux images de ce roman et j'en ai apprécié l'aspect onirique, mais je suis globalement quand même passée à côté. Il y avait pourtant un tas d'ingrédients pour me plaire : l'ambiance gothique, un personnage féminin qui sombre dans la folie par la faute clairement affichée d'un homme, l'esthétique du pourrissement qui rend compte de l'état d'esprit des personnages... Mais pour moi le tout reste trop peu construit, comme si on nous donnait une suite d'images intéressantes mais sans chercher à créer de lien ou de signification autour d'elles. J'aime bien tâtonner dans mes lectures mais là j'ai eu du mal à comprendre où voulait en venir l'autrice et ça m'a empêchée d'apprécier ce récit à sa juste valeur. En lisant des critiques, je suis tombée sur une analyse qui évoquait la colonisation et l'évangélisation, avec la dépossession qu'elles impliquent à plusieurs niveaux (contrôle des corps et confiscation de savoirs ici). Ca m'a semblé faire sens et j'étais contente que cette analyse apporte une lumière sur ma lecture, mais je reste sur ma faim. Pour la version anglaise, le titre a été traduit par "This world does not belong to us" - qui est certes moins poétique que Mortepeau, mais qui a le mérite de donner d'emblée une clef de lecture.
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Entre roman et long poème. Un peu conte aussi, ce récit qui ne s'est pas postionné, ou n'a pas souhaité le faire, m'a désarçonné. Un peu trop même, jusqu'à la limite de me perdre. le personnage principal est attachant, mais il y a trop d'allers et retour pour moi, trop de sujets sur lesquels on saute rapidement comme un jeu.
Bref, mitigé, j'ai du passer à côté...
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