Citations sur Livre de poèmes - Mon Village (31)
... Le Cante Jondo viene de razas gitanas,
atravesando el cementerio de los anos y las
frondas de los vientos marchitos. Viene del
primer llanto y del primer beso.
Le pressentiment
Est la sonde de l'âme
Dans le mystère.
Le flair du cœur
Qui explore les ténèbres
Du temps.
Hier est ce qui est flétri,
Le regret
Et le cimetière
Du souvenir.
Avant-hier
Est ce qui est mort,
Le gîte des idées moribondes,
De pégases sans frein.
Maquis de la mémoire
Et déserts
Perdus dans le brouillard
Des songes.
Adonde vas siguyriya
Con un ritmo sin cabeza?
Que luna recogera
Tu dolor de cal y adelfa?
Tierra de luz
Cielo de tierra
Couleurs
Au-dessus de Paris
la lune est violette.
Elle devient jaune
dans les villes mortes.
Il y a une lune verte
dans toutes les légendes.
Lune de toile d’araignée
et de verrière brisée,
et par-dessus les déserts
elle est profonde et sanglante.
Mais la lune blanche,
la seule vraie lune,
brille sur les calmes
cimetières de villages.
Chansons sous la lune
CANTIQUE DU MIEL
Le miel est le cantique de l’amour,
La substance de l’infini,
L’âme et le sang plaintif des fleurs
Condensés à travers une autre esprit.
(Et le miel de l’homme est la poésie
Emanant de son cœur endolori
Où le rayon et la cire du souvenir
Sont façonnés par l’abeille la plus intime).
CHANSON
Si tu pouvais entendre
l’amer laurier-blanc sangloter,
que ferais-tu, mon amour ?
Tu soupirerais.
Si tu voyais la lumière
t’appeler en partant,
que ferais-tu, mon amour ?
Tu songerais à la mer.
Mais si je te disais un jour
« Je t’aime » sous l’olivier,
que ferais-tu, mon amour ?
Tu me poignarderais.
JETS D’EAUX, I
Jets d’eaux des rêves
sans eaux
ni fontaines !
Entrevus du coin
de l’œil jamais face
à face
Comme toutes les choses
Idéales, ils se balancent
aux marges pures
de la Mort.
CHANSON d’AUTOMNE
Toutes les roses sont blanches
Aussi blanches que ma peine.
Il n’y a que des roses blanches
Car il a neigé sur elles
Et l’arc-en-ciel s’est éteint.
Il neige aussi sur nos âmes.
La neige de l’âme a ses
Flocons de baisers, d’images,
Qui s’enfouissent dans l’ombre
Ou le jour de la pensée.
Heure étoilée
Le silence arrondi de la nuit,
Point d'orgue
De l'infini.
Je sors tout nu dans la rue,
Ivre de vers
Perdus.
Le soir, criblé
De chants de grillons
Retient le feu follet
Mort
Du son,
Cette lumière musicale
Que perçoit
L'esprit.
Les squelettes de mille papillons
Dorment dans mon enceinte.
Il passe une jeunesse de brises folles
Sur le fleuve.
En cette journée mondiale de la poésie, 21 mars 2021
Arbres
Arbres,
Etes-vous des flèches
Tombées de l'azur ?
Quels terribles guerriers vous lancèrent ?
Seraient-ce les étoiles ?
Votre musique sourd de l'âme des oiseaux
Et du regard de Dieu,
De la passion parfaite.
Arbres !
Plongerez-vous vos racines grossières
Un jour jusqu'à mon coeur, sous terre ?
(p. 83)