Dans la cité papale, Gérard Philippe, restera, à jamais, une icône . Une de mes collègues plus âgée , qui avait participé avec délectation à un colloque dans le verger d'Urbain V, avait affiché dans son bureau une photo dédicacée ,silhouette racée, portant chemise immaculée avec jabot, celle du Prince de Hombourg.
J'ai croisé récemment Gérard Philippe dans l'autobiographie de Maria Casarès, ami fidèle , amant généreux, je le rencontre à nouveau dans cette biographie.
Jérôme Garcin met en scène une tragédie grecque avec les règles d'une pièce classique : unité de temps, de lieu, d'action.
- le temps : une courte saison qui va de la fin de l'été au début de l'hiver 59,
- le lieu où se déroule l'essentiel du drame : une chambre , tour à tour, celle de la clinique Violet, celle de son appartement rue de Tournon , dans le 6ème à Paris,
-l'action : l'emprise inexorable de la mort qui va terrasser un homme jeune, talentueux.
Gérard Philippe fut pour Camus un empereur innocent, ténébreux, romantique, il contribua au succès de
Caligula . Destin dramatique pour l'un comme pour l'autre,
Albert Camus, disparaîtra le 4 janvier 1960 , juste un petit mois après…
Récit émouvant, un bel hommage singulier .