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Citations sur Les nuits de Vladivostock (4)

Au bout de quelques minutes, Svechnikov sembla reprendre ses esprits et poursuivit:
Quelqu'un, je ne sais qui, me recueillit. Sans doute une de ces bonnes âmes, simples et anonymes, dont on oublie qu'elles forment le terreau de la nation russe, qui aujourd'hui voit son image ternie par les néomafieux, les capitalistes arrogants, les ultranationalistes, les paramilitaires, les amoureux des apparences et du pouvoir, tout ce monde violent, vulgaire et clinquant que je vomis, les rejetons de ce régime qui promeut les médiocres, vénère les puissants et terrorise les faibles.
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C'est moi qui pose les questions

De sa main libre, Thomas replie le journal et le pose sur la petite table, entre le Chinois et lui, mettant en évidence l'article qu'il vient de parcourir sans le lire, et la photo plutôt floue qui l'accompagne. Il le désigne d'un bref mouvement du menton.
Ce «Zorro», là... c'est toi, non ? demande-t-il en grimaçant.
L'autre main, celle qui est attachée au radiateur de fonte, le fait souffrir.
Ta gueule, Krawczyk, dit le Chinois.
Je te dis que je ne m'appelle pas Krawczyk. Mon nom est Rawicz. Thomas Rawicz. Tu m'as piqué mon passeport, tu devrais le savoir.
Le Chinois tire sur sa clope, puis crache la fumée lentement, par les narines.
Ferme-la, Krawczyk.
Puis il murmure en hochant la tête, les yeux fixés sur ses tennis.
Ton passeport... Tu me prends pour un con ? Thomas soupire.
Mais toi, tu t'appelles vraiment Zorro ? insiste-t-il.
C'est un surnom, lâche Zorro dans un nouveau nuage de fumée. En chinois on dit «Zuo Luo».
Et ça ne te gêne pas ? Je veux dire, tu ne trouves pas ça ridicule ?
Zuo Luo aspire profondément, souffle la fumée de sa cigarette sur le visage légèrement contusionné de Thomas, puis tourne la tête vers le fenestron. Des odeurs écoeurantes de diesel les assaillent par intermittence. L'édredon dense et moite de la nuit tombe lentement. On entend des bruits de voix et un raffut d'oiseaux. Aussi quelques véhicules à moteur, mais plus loin, comme assourdis. Sans doute un jardin public, pense Thomas. Peut-être le petit parc miteux en contrebas de l'avenue qui longe le port, entre le boulevard encombré de bagnoles et les grues. J'ai cru voir une baraque qui semblait abandonnée hier à cet endroit. Il toussote, réclame un peu d'eau.
Et puis quoi encore, dit Zuo Luo.
Juste un peu, insiste Thomas. De toute façon tu ne vas pas me garder attaché à ce radiateur pendant des mois, non ? Tu vas bien finir par te rendre compte que tu t'es trompé de bonhomme. Alors tu regretteras.
Zuo Luo ne réagit pas. Il fixe ses tennis.
Ton vrai nom, c'est quoi ? demande Thomas.
Quelle importance ? répond Zuo Luo. Tu comptes porter plainte ? Bonne chance.
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J'ai connu un français il y a quatre ans, en Mongolie, poursuit Wanglin. Rosario Traunberg, vous connaissez?
Thomas le regarde attentivement. Il n'a pas l'air de plaisanter.
Nous sommes un gros village, certes, mais de soixante-cinq millions d'habitants tout de même, répond-il.
Wanglin hausse les épaules.
( Wanglin est chinois et Thomas français)
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Roman assez habile, quelques beaux passages au début, mais oui on a bien compris l'auteur a des lettres!!!Voltaire c'est quand même dur à plagier. On peut toujours relire Candide et là on ne se lasse pas.
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