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EAN : 9782864326311
184 pages
Verdier (05/01/2011)
3.48/5   27 notes
Résumé :
Il a suffi de quatre Japonais dans un bar enfumé de Guangzhou pour activer chez le détective privé Zhu Wenguang, dit "Zuo Luo", ou encore "Zorro", la lointaine mécanique des souvenirs.
De la belle Yatsunari Sesuko, qui a fini sa vie cloîtrée dans un temple bouddhiste, à la timide Zheng Leyun dont la famille fut massacrée pendant la Révolution culturelle, en passant par la délicieuse Yang Cuicui jadis maltraitée par son yakusa de mari, les destinées tragiques ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
A-ton jamais vu un homme réincarné en chien guider un justicier vers un assassin afin de venger une femme cruellement battue à mort ? Sorte de road-movie improbable sur fond de contes chinois et d'opéra de Pékin, cette aventure du détective privé Zhu Wenguang dit Zuo Luo et même Zorro nous entraîne de Chine jusqu'à New York en passant par l'île D'Hokkaido à la recherche du yakusa qui a tué à forces de coups sa bien-aimée la charmante Cuicui. Il est beaucoup question de femmes dans ce livre, des jeunes filles vendues par leur famille à des paysans brutaux jusqu'aux femmes victimes des malfrats locaux, sur fond de révolution culturelle avec au passage quelques coups de dents au régime. Ce fut une lecture rapide, plaisante et sans prétentions, où le sourire provoqué par un style mordant (voire phrase précédente) vire souvent au rire jaune, si je puis dire : je n'aurai pas aimé être une femme en Chine...
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Zhu Wenguang a une spécialité : Il libère les femmes asservies par leur homme .Souvent vendues par leurs parents , elles ne supportent plus leur condition et font appel à Zhu pour les sauver. Au cours d'une opération , Zhu se remémore trois filles qui ont été importantes pour lui...

Court roman , teinté d'une connotation policière. La structure n'est pas forcément classique et j'avoue avoir eu un peu de mal à rentrer dedans. Pourtant , la seconde partie du roman est très bien menée, emplie de suspens , révélations ...et coïncidences .
Je ne m'attarderai pas sur le style de l'auteur qui m'a laissé indifférent.
A travers ce roman , il y a des allusions à des légendes et mythes Chinois , intéressants, et aussi la question centrale de la vente des jeunes filles à des hommes à marier, pratique sans doute encore en vigueur dans les campagnes.
La ravage de la révolution culturelle, les sempiternelles insultes de "couilles de boeuf " que je trouve dans presque tous les romans chinois, mais aussi la diaspora chinoise , la réincarnation, l'énigme, le personnage central attachant, la condition des femmes... beaucoup de raisons pour se pencher sur cet ouvrage.
Merci à la " Babeliote" qui me l'a conseillé.
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Pris aux hasard a la fondation emmaus en partant du principe qu'un Verdier ça peut être pas si mal, j'ai donc decouvert Demain les femme diparaissent et son auteur christian Garcin.

Les quelque livres de cet editeur que j'ai pu lire (llamazares, Pavel hak) m'ont toujours séduit apr elur qualité d'écriture. J'attendais donc ce livre particulièrement sur ce point. J'avoue que dans les première pages, le premier chapitre même, je fus un peu déçu. Je ne trouvais pas l'écriture insignifiante, mais les procédé un peu facile. Curieusement, au fil de la lecture, je suis entré dans l'ambiance aprticulière du récit et ces même procédé qye je trouvais facile ont pris finalement leur sens. Ce livre, avec son histoire un peu bizarre, son detective loufoque, un peu désabusé dans son histoire avec les femmes, passe sa vie a enqueter sur les jeunes filles chinoise vendu par leur parent, afin de les sortir des griffes de leur mari choisi. Ce livre adns son ecriture me fait penser un peu de la BD et c'est cette façon d'abordé le récit qui au début m'a déçu. Les scène sont décrite comme le ferai les case d'une planche de BD avec des image tres directe : Un chat qui fouille des les poubelle dans une ruelle, l'enseigne d'un karaoké dont la lumière bave sur els mur alentour, le décor d'un restaurant chinois kitch avec ces cascades bleues et ces oiseaux dans el ciel, des personnages un peu caricaturaux jusque dans leur surnom (Bec de canard), d'autres personnages un peu surréaliste et presenté de façon brève (un chien qui est la réincarnation d'un chef de triades et qui guidera le detective dans une partie de son enquette). Bref tout ces choses font que le récit a une certaine légèreté, n'a pas la profondeur qu'on peut attendre d'un roman, mais plus le plaisir de découvrir une hitoire dans les dessins d'une BD.

Au final tout ces petits chose misent bout a bout, ces scenette colorée et tres imagée, un peu caricaturales aussi, arrive a créer une atmophère, et comme tout cela est fait avec des mots et de façon convaiquante, on est bien ici avec un objet littéraire, qui mérite le détour, et permet de passer un agréable moment.
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Existe-il, en Chine, des hommes comme Zuo Luo et son ami Bec-de-Canard ? Je ne sais pas, mais je l'espère.
A l'heure où l'on se pose la question de l'égalité homme/femme, des différences entre les deux, des différences de salaire aussi entre hommes et femmes, ce roman résout le problème de façon très crue dès la dédicace : la femme a une valeur monétaire, elle rapportera une certaine somme d'argent à ses parents, qui seront bien heureux finalement d'avoir eu une fille. le mariage, ou la réification de la femme.
Que font-ils de cet argent ? Nous ne le savons pas. Que deviennent ces femmes ? Nous le savons pour plusieurs d'entre elles, celles que Zuo Luo secourt, elles sont au main de paysans brutaux et ne trouvent le salut que dans la fuite : à condition que leur mari de les rattrapent pas ! Et si ce roman se termine par une note d'espoir, il en aura fallu, des chemins détournés, pour y parvenir.
Christian Garcin est un grand maître de la narration : il enchâsse des récits secondaires dans son récit principal. Ses récits peuvent être de deux types, soit ils sont extérieurs à l'histoire, et nous en apprennent un peu plus sur la culture dans laquelle baignent les personnages, soit ils sont intérieurs à l'histoire. Ainsi, le lecteur saura avant le terrible Daijiro ce qu'il est advenu de la douce Sesuko.
L'auteur n'hésite pas non plus à bousculer l'espace, nous entraînant jusqu'aux Etats-Unis pour suivre une piste. Il n'abandonne jamais ses personnages non plus, même quand on peut croire que l'on connaît tout de leur vie. Je pense à Leyun, dont nous ne connaîtrons le douloureux destin que dans les tous derniers chapitres. Cette souplesse narrative, ce jeu avec le cadre spatio-temporel, Christian Garcin l'utilise également dans son tout dernier roman, Selon Christian.
Il n'hésite pas non plus à mélanger les genres : roman historique, sur l'évolution de la Chine aux XXe siècle et le sort réservé aux intellectuels ou aux paysans riches, roman réaliste sur la condition féminine (et la violence subie), (faux) roman policier, roman fantastique, avec des personnages qui semblent suivre Zuo Luo d'un lieu à un autre, et une audacieuse réincarnation. La dernière fantaisie n'est d'ailleurs pas des moindres, puisque le héros de ce roman est devenu personnage d'une série le mettant en scène, en une plaisante mise en abîme.
En dépit de ses procédés d'écriture variés, le récit reste étonnamment fluide et plaisant à lire. J'ai passé un très agréable moment en compagnie de ses personnages, et je ne peux que vous recommander la lecture de ce roman.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Un détective chinois Zhu Wenguang dit "Zorro" spécialisé dans la libération et la fuite de jeunes femmes mal traitée.
Trois femmes, Yatsunari Sesuko finit sa vie en s'enterrant dans la terre dans un monastère au Japon. Cuiui décède après un coma de 25 ans suite au coup de son mari un yakusa et Zhang Leyan elle toujours en vie, femme du même yakusa et amie d'enfance de Zhu.
Cette enquête nous entraîne de la Chine au Japon en passant par New York , nous fait découvrir des traditions millénaires, le tout dans une belle écriture, sur fond de musique chinoise.
Une très belle réussite littéraire
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critiques presse (1)
Telerama
24 septembre 2014
Tour à tour insolite et fantaisiste, ce ­roman « chinois » de Christian Garcin court les fausses pistes et les amours perdues.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Vois-tu Tanaka Daijiro, commenta Wenguang, le novice Liefang était encore loin de la voie octuple de la sagesse, à savoir la juste vue, la juste pensée, la juste parole, la juste action, la juste mesure, le juste effort, la juste attention, la juste concentration. Tout chez lui était parasité par sa passion, si bien qu'il voyait mal, pensait mal, parlait mal, agissait mal, se concentrait mal, ne faisait preuve d'aucune mesure, gaspillait ses efforts et n'en était attentif à rien.
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Citation de Mo Yan en introduction au livre :

-Une fille ! marmotta le médecin.
En entendant cette nouvelle , l'homme resta hébété un moment puis se mit à pleurer et à se lamenter comme une femme tout en répétant :
-Zhou Jinhua !Zhou Jinhua ! espèce de bonne à rien ! Cette fois, tu viens de me donner le coup de grâce !
L'homme se releva et entra en chancelant dans la salle d'accouchement.Il en ressortit au bout d'un moment avec un paquet dans les bras et reste debout sur le seuil.
-Docteur, si vous me trouvez un preneur...
-Ôtes toi ça de la tête et emmène-la à la maison, dit le médecin furieux. Quand elle aura dix-huit ans , tu la vendras 10000 yuans.*

*1300 euros environ.
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Un jour Wenguang, intrigué par l'histoire familiale de Cuicui, lui demanda de lui enseigner quelques rudiments de hongrois, car cette langue l'attirait beaucoup, dont il avait lu quelque part qu'elle était très différente de toutes les autres langues européennes, sauf le finnois et l'estonien, idiomes encore plus bizarres dont il n'avait du reste jamais entendu parler... Et c'est ainsi qu'après quelques leçons, bien qu'il ne maîtrisât bien entendu aucunement l'accusatif, le nominatif, le datif, l'inessif, l'illatif, l'élatif, le superessif, le déblatif, le délatif, l'adessif, l'allatif, l'ablatif, le transformatif, le terminatif, l'inchoatif, l'instrumental-sociatif, le futur périphrastique, l'injonctif ou l'infinitif conjugué, dont l'utilisation s'avère nécessaire pour un maniement correct de la langue, Wenguang pouvait prononcer une dizaine de phrases simples, mais entretenant entre elles quelques subtilités, comme Wenguang sört iszik (Wenguang boit de la bière) et Wenguang sört akar inni (Wenguang veut boire de la bière), ou Cuicui a hazban van ( Cuicui est dans la maison).
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l'espionnage dans les petites communautés villageoises est une activité hautement sophistiqué, avec des règles de fonctionnement bien précises, des rôles attribués de longue mémoire, des circuits de distribution bien rodés, des hiérarchies respectueusement entretenues, des réseaux d'informateurs efficacement organisés en diverses catégories de mouchards principaux et secondaires, visuels ou auditifs, actifs ou passifs, tout cela formant un complexe système délateur qu'il n'est pas facile de prendre en défaut. De plus il s'agit d'un système qui s'auto-alimente en engendrant son propre carburant : la rumeur, dont le poids augmente de jour en jour et amplifie l'ensemble du mécanisme mis en place. Ce système est aussi violent qu'impitoyable : une fois qu'il est mis en route, il est impossible de ne pas s'y soumettre.
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Il se dit... que puisque le communisme avait au bout du compte échoué à promouvoir une société équitable et avait fusionné avec le libéralisme... inventant ainsi une sorte de communisme de marché ultra-libéral mais toujours brutal, le petit peuple dans un cas comme dans l'autre, et quelles que soient les intentions parfois sincères et naïves des uns et des autres, demeurant le dindon de la farce, autant valait cultiver modestement son jardin, cela causerait toujours moins de souffrances et de désillusions.
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