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4,4

sur 329 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Il m'a fallu reprendre mes esprits, tenter de trouver les bons mots pour chroniquer ce livre ou du moins vous donner mon ressenti suite à ma lecture. Pas simple. Et je doute encore de réussir à vous parler de ce roman poignant, nécessaire et parfois dérangeant.

Dans les années 80, en SUÈDE et plus précisément à STOCKHOLM, deux jeunes hommes tombent éperdument amoureux.

Rasmus, son bac en poche a décidé de fuir sa campagne, de quitter ses parents très protecteurs afin de vivre son homosexualité en toute liberté et transparence.

Témoin de Jéhovah et fervent croyant, Benjamin découvre son homosexualité au cours d'une de ses missions dans les quartiers de la capitale suédoise, sa vie bascule.

Benjamin et Rasmus vont vivre une très grande passion amoureuse alors que le sida fait ses premières victimes, que l'homosexualité est encore tabou et que la population redoute la contamination de ce « cancer des homos ».

Entourés par une bande de jeunes hommes aux parcours chaotiques qui se sont choisis ou plutôt reconnus à travers leur vie sexuelle, Rasmus et Benjamin vont tenter de vivre leur amour avec insouciance et liberté malgré la pression sociale, les secrets et surtout le sida qui fait des ravages dans la communauté gay. Touchés par l'hécatombe, ces jeunes gens solidaires et meurtris vont voir leurs proches dépérir et mourir ….

Dès les premières pages du roman de Jonas GARDELL, le ton est donné. Nous vivons en direct les derniers instants d'un jeune homme atteint du sida. Une jeune infirmière d'un service consacré aux maladies infectieuses a un geste empli d'humanité mais, sans protection, risqué compte tenu de l'état du patient. Ce geste est à l'origine du titre de ce magnifique roman et ce simple reflexe humain vous marquera tout au long de votre lecture ….car il est symptomatique de la société, de la population durant ces années 80 qui verront le sida émergé et décimé la communauté homosexuelle.

Jonas GARDELL retrace avec beaucoup de justesse cette époque étrange et lointaine mais pourtant si proche qui a vu le sida cristalliser toutes les peurs et menacer les jeunes hommes homosexuels sans qu'on connaisse aussi bien qu'aujourd'hui cette maladie foudroyante.

A travers les amours de Rasmus et Benjamin, Jonas GARDELL nous rappelle qu'il y a encore peu les homosexuels devaient se cacher, vivre pratiquement dans la clandestinité et qu'être homosexuel était considéré comme une déviance voire une maladie. L'auteur rapporte le contexte sociologique, politique et évoque la vie de ces deux jeunes hommes, leurs amours, leurs amitiés. Il permet au lecteur de se réapproprier l'atmosphère de cette période trouble et de comprendre les difficultés de Rasmus et Benjamin à vivre leur homosexualité au grand jour. Jonas GARDELL étant lui-même homosexuel, né en 1963, aujourd'hui marié et père de deux enfants, son vécu transpire tout au long du récit.

D'ailleurs, Jonas GARDELL n'hésite pas à décrire les situations, les ébats et même la maladie et ses symptômes avec un regard sans concession, sans filtre et un vocabulaire cru, quitte à choquer. Il ne fait aucun compromis tant au niveau du récit que dans le style souvent hyper réaliste et provocant. J'ai parfois été heurtée, perturbée et dérangée voire complètement bouleversée par certaines descriptions, situations, réflexions. Jamais un livre ne m'avait autant bousculée émotionnellement, j'ai ressenti de l'empathie mais aussi parfois du dégoût et j'ai aussi ri .Oui « ri » car malgré les soucis, leur mise au ban de la société et le malheur qui les frappent, ces hommes gardent la tête haute, restent droits dans leurs bottes et conservent leur sens de l'humour même dans les moments les plus tragiques. Et surtout ils s'aiment, d'un amour infini et complexe. La passion qui dévore Rasmus et Benjamin est admirable et absolue.

N'ESSUIE JAMAIS DE LARMES SANS GANTS est un roman terriblement poignant qui prône la tolérance et la différence tout en pointant du doigt les préjugés et l'ignorance. Jonas GARDELL nous livre un véritable hymne à la vie et à l'amour sous toutes ses formes et il enjoint chacun de nous à respecter les choix de vie de chacun sans jugement.

Un roman fort et magistral à lire absolument !!
Lien : http://cousineslectures.cana..
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Suède années 1980… de France, ce pays semble un modèle progressiste : moeurs, Etat providence … Mais l'homosexualité y est toujours considérée comme une maladie après avoir été traitée comme une déviance, une perversion . dans les rayonnages Médecine des bibliothèques, les ouvrages utilisaient les adjectifs « déviant, anormal, répugnant, indigne »… pour parler des homosexuels.
Rasmus, enfant choyé et couvé par ses parents, n'a donc d'autre solution que quitter sa petite ville, où les autres jeunes le maltraitent, où ses parents préfèrent ne pas voir ce qu'il est vraiment. Après son bac, il part à Stokholm pour être ce qu'il sait qu'il est…
« Et on ne se retourne pas ! On ne se retourne surtout pas. Parce qu'on a échappé. On a échappé à ce Koppom de merde, à ce collège de merde à ce lycée de merde et cet Erik de merde, et ce Conny de merde, et ce Henning de merde et tout ce Värmland puant et dégoulinant de merde. Ils ne peuvent plus l'atteindre.
Il remodèle la honte. Il va en faire une identité et une fierté. » p. 52
Bien sûr dans le plus grand secret ; il lui faudra du temps pour pouvoir, dans la douleur, le dire à ses parents.

Pour Benjamin, c'est encore plus difficile ; fils aimant et aimé dans une famille de Témoins de Jéhovah. Il est très fier de participer aux visites chez l'habitant pour porter la « bonne parole » : le « service du champ »… Il est un des piliers de la congrégation et croit fermement à l'enseignement religieux qui lui est donné ; il respecte tous les rites, toutes les obligations .
« un bon serviteur de Jehovah. Voilà ce qu'il est . (…) Il fait preuve d'une dévotion inouïe, d'une implication personnelle considérable.
Il vit dans la vérité.
Il est la fierté de ses parents » p. 80-81
Et pourtant, un jour, il sonne à la porte de Paul pour lui laisser sa brochure et celui-ci lui révèle ce qu'il se cachait : « tu le sais , hein, que tu es homosexuel ? » p. 99

Entre Benjamin et Rasmus, c'est l'amour fou. Mais Rasmus a eu d'autres relations avant , non protégées bien sûr. Ce sont les années où le sida fait son apparition. D'abord traitée comme spécifique aux EE.UU , puis comme la maladie des « pédés » … On les parque donc dans des hôpitaux à part, le personnel soignant les méprise parfois, les maltraite souvent. Ce sont les années qui voient mourir dans de grandes souffrances toute une série de jeunes gens qui ne demandaient qu'à aimer et être aimés.

C'est un livre bouleversant ; belle histoire d'amour entre Benjamin et Rasmus, qui ne durera que 7 ans , histoire des difficultés que les homosexuels ont éprouvées à se faire accepter tout au moins par l'institution, des combats qu'ils ont du mener.
Ce livre est écrit de façon fluide, passant d'un personnage à l'autre, d'une époque à l'autre sans qu'il soit difficile de suivre : enfance de chacun des personnages, comment il a vécu et découvert ce qu'il est, leur vie commune faite d'amitié et d'entre aide dans la capitale, la mort de la plus part d'entre eux…
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Un livre poignant.

Tous ces jeunes (et moins jeunes) fauchés par la maladie beaucoup trop tôt et qui sont morts, seuls, dans d'horribles souffrances pour finir comme "des déchets".
C'est terrible.

Y a tout un volet "historique" relaté dans le livre en parallèle du récit, c'est très intéressant pour comprendre tout ce que ces personnes ont traversé, les médias, la politique, rien n'a aidé pour endiguer l'épidémie.


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En Suède, au début des années 80, l'arrivée d'une terrible maladie – le sida – vient particulièrement bousculer la vie de la communauté homosexuelle. L'auteur brosse un portrait bouleversant de cette époque avec, comme trame de fond, une histoire d'amour poignante entre Benjamin – témoin de Jéhovah – et Rasmus. Il dépeint également une histoire d'amour universel entre une bande d'amis qui essaient tant bien que mal de rester dignes à travers l'adversité. Ce roman n'est ni plus ni moins qu'un chef-d'oeuvre de la littérature contemporaine. Ne tardez pas, lisez-le!
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▶️MAGISTRAL!

▶️Stockholm, 1982, où l'on suit, sur un peu plus d'une décennie, les parcours et les destins de Rasmus et Benjamin d'abord, puis de Paul, Reine, Bengt, Lars-Ake et Seppo, jeunes adultes de la province, de la campagne et qui débarquent dans la capitale pour vivre pleinement leur vie, leurs désirs et leur homosexualité...
▶️Trois chapitres ; l'amour, la maladie et la mort, car c'est bien ça, le sujet du livre : alors que l'homosexualité vient d'être dépénalisée, que les gays accèdent à une certaine visibilité dans la Suède des années 80, avec ses associations identitaires et militantes, ses marches des fiertés, ses clubs, apparaît alors, d'abord aux États-Unis puis partout dans le monde et donc aussi en Suède ce que l'on nome d'abord le «cancer gay », faute de lui trouver un autre nom et qui deviendra très vite le SIDA...
▶️Passé, présent et futur s'entremêlent pour nous raconter l'enfance et l'adolescence de nos personnages, de leurs parcours singuliers et qui tous, seront confrontés à la maladie - la plupart en mourront...
▶️Ce magnifique roman est aussi un incroyable travail de documentaliste sur ces années-là face aux débuts et aux ravages de l'épidémie, la perception et les réactions des politiques, de l'église, du corps médical et des parents des victimes de la maladie - entre incompréhension, effroi et rejet : glaçant!.. ▶️L'auteur, Jonas Gardell, avec une écriture crue et poétique, n'épargne pas le lecteur et nous livre là un récit sans concession, dur et bouleversant, une émotion brute, qui est un cri de colère et aussi un cri d'amour : « je veux dans ma vie pouvoir aimer quelqu'un qui m'aime », telle est la devise en quelque sorte de ce roman puissant et ambitieux, tout à la fois douloureux et lumineux....
▶️Sans doute le roman le plus aboutit et le plus fort que j'ai lu jusque là sur la "question gay" : l'action se passe ici en Suède - cela aurait pu se passer en France, en Europe, n'importe où tant le propos et surtout le constat est universel- Magistral !

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L'amour, la maladie, la mort...
Tel est le chemin tracé pour un homosexuel à Stockholm au moment de l'apparition du "cancer gay", le sida, et partout ailleurs dans le monde j'imagine. Ajoutez à cela le déni, l'exclusion, le rejet, l'humiliation et le tableau sera complet.

Début des années 80 : Rasmus débarque à Stockholm où il peut enfin vivre son homosexualité, où il se sent enfin chez lui.
"𝘝𝘰𝘶𝘴 𝘥𝘦𝘷𝘪𝘦𝘻 𝘷𝘰𝘺𝘢𝘨𝘦𝘳 𝘴𝘪 𝘭𝘰𝘪𝘯 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘢𝘳𝘳𝘪𝘷𝘦𝘳 𝘦𝘯𝘧𝘪𝘯 𝘤𝘩𝘦𝘻 𝘷𝘰𝘶𝘴."
Là, il rencontrera Paul, Bengt, Reine mais surtout Benjamin, l'amour de sa vie, un témoin de Jéhovah tentant de concilier sa foi avec ce qu'il est au fond de lui, un homosexuel. Benjamin a ce désir simple qui lui est pourtant interdit par sa religion : "𝘑𝘦 𝘷𝘦𝘶𝘹 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘮𝘢 𝘷𝘪𝘦 𝘱𝘰𝘶𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘢𝘪𝘮𝘦𝘳 𝘲𝘶𝘦𝘭𝘲𝘶'𝘶𝘯 𝘲𝘶𝘪 𝘮'𝘢𝘪𝘮𝘦." Certaines familles acceptent l'homosexualité de leur enfant par amour pour lui et par peur de le perdre, d'autres rejettent en bloc la situation, comme si leur fils n'existait pas, d'autres encore ne sauront jamais rien et leur enfant mourra dans l'isolement et la solitude.

Jonas Gardell use de flashbacks ainsi que de l'alternance entre les points de vue, nous promène d'une époque à une autre, d'un personnage à un autre, et entrecoupe son récit de faits historiques, d'extraits d'essais ou d'articles de journaux écrits sur le sida, au moment de son émergence ou plus tard.
Il jette ainsi un éclairage factuel sur la manière dont la société, influencée par les médias, a perçu cette maladie et la vision des homosexuels qui en découle. Il nous donne également des informations sur le traitement des gays à travers L Histoire, j'ai été notamment assez choquée par leur sort dans les camps de concentration, pire que celui réservé aux juifs, si l'on se peut se permettre une échelle dans l'horreur.

Certaines scènes reviennent plusieurs fois dans le roman, prennent valeur de symbole : celle de l'apparition de l'élan blanc par exemple.

J'ai aimé la symétrie entre le titre, expliqué dès les premières pages, et l'extrait de la Bible que Benjamin récite à Rasmus "𝘌𝘵 𝘪𝘭 𝘦𝘴𝘴𝘶𝘪𝘦𝘳𝘢 𝘵𝘰𝘶𝘵𝘦 𝘭'𝘢𝘳𝘮𝘦 𝘥𝘦 𝘭𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘺𝘦𝘶𝘹, 𝘦𝘵 𝘭𝘢 𝘮𝘰𝘳𝘵 𝘯𝘦 𝘴𝘦𝘳𝘢 𝘱𝘭𝘶𝘴 ; 𝘯𝘪 𝘥𝘦𝘶𝘪𝘭, 𝘯𝘪 𝘤𝘳𝘪, 𝘯𝘪 𝘥𝘰𝘶𝘭𝘦𝘶𝘳 𝘯𝘦 𝘴𝘦𝘳𝘰𝘯𝘵 𝘱𝘭𝘶𝘴."

Je referme ce livre bouleversée et me rends compte soudain que mes personnages de fiction favoris se trouvent être des homosexuels : Fenno, Danny Upshaw et maintenant Benjamin...

Cette histoire, c'est celle de Benjamin, c'est celle de Rasmus, de Paul, de Bengt mais aussi de tous les homosexuels en Suède dans les années 80.
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« Je veux de ma vie pouvoir aimer quelqu'un qui m'aime. » Comme un cri, une revendication pour exister. Tel était leur désir le plus profond à ces jeunes hommes venus des quatre coins de la Suède et atterris à Stockholm.
Ils s'appellent Benjamin, Rasmus, Reine, Bengt, Paul, Lars-Ake, Seppo et sont homosexuels.

Nous sommes au début des années 80 et l'homosexualité est encore cachée et honteuse. Ces hommes, tous ensemble, vont alors former leur nouvelle famille pour être enfin eux-mêmes et aimer qui ils veulent, loin de leur famille d'origines, de leurs religions, des coups et du harcèlement quotidien.
Malheureusement, leurs années sont comptées. le sida arrive insidieusement et avec lui les nombreuses diffamations comme l'attestent les journaux de l'époque qui qualifient cette maladie de « maladie de pédés, arrivée pour les punir de leurs pêchés ».
Tous nos hommes seront touchés, de près ou de loin, rapidement ou beaucoup plus tard. L‘auteur ne nous épargne pas leur perte. Et pourtant . Même en connaissant la fin inéluctable de certains d'entre eux, j'ai suivi avec passion l'amour naissant entre Benjamin et Rasmus, j'ai vibré avec Bengt et ses rêves de gloire, j'ai ri des phrases percutantes de Paul.
Le mot « émue » peut sembler bien dérisoire par rapport à l'intensité ressentie tout au long de ces pages. Ce n'est pas un coup de coeur que j'ai eu pour ce livre mais un coup de poing. le genre de livre qui ne vous lâche pas alors qu'il est terminé depuis une semaine, le genre de livre que vous avez envie que tous vos amis lisent, le genre de livre qui offre une histoire hors du commun et pourtant si banale, une histoire d'amour, le vrai, celui qui bouscule, celui qui change une vie. Mais aussi un roman sur l'acceptation de soi, la liberté qu'on s'offre enfin, la valeur de l'existence.

Jonas Gardell signe un roman important sur cette période noire et tragique. Il nous éclaire en y insérant des notes d'articles de journaux de l'époque et aussi des différentes avancées sur la découverte de la maladie. Toutes ces informations rendent le récit encore plus vrai et m'a bouleversée. Ce ne sont pas des mots en l'air. Ce livre est un des meilleurs livres que j'ai lus. Mais néanmoins, cette lecture n'a pas été des plus faciles, j'ai souffert avec eux j'en ai eu les larmes aux yeux, j'ai eu des haut-le-coeur en lisant le déclin de ces corps.
Il m'a été difficile de retourner à un autre livre après celui-ci, tous me paraissaient bien fades.

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Si le titre et la couverture envoûtante de ce roman, laissaient très bien présager que cette lecture allait être différente de celles que je lis habituellement ... je dois dire que je me suis prise une Grande CLAQUE !

L'histoire délivrée, le message qui en transcende dans chaque mot tous choisis avec grand soin, la plume de l'auteur qui ne nous ménage pas une seconde, font de ce livre une véritable pépite !

J'en ai versé des larmes, je me suis attaché à ces personnages brillants, surprenants, tellement criant de vérité ... j'en ai pris plein la tronche sur l'atrocité et les réalités du Sida ...J'avoue avoir à cet instant, du mal à mettre les bons mots sur les émotions que ce récit m'a fait ressentir ! mais ce fut violent !

Un livre à lire ... Un récit émouvant, éprouvant,choquant dans un contexte cruel, pleins de réalisme, qui porte à réfléchir ...
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Je suis un très piètre lecteur.
J'ai entendu des chroniqueurs de livres à la radio de radio-Canada en parler.
Je n'ai pas hésité à l'acheter.
Quand j'ai vu la brique, j'ai été pas mal découragé de le commencer, me disant que ça me prendrait des mois (s'il est intéressant !) à le finir. C'est dire si je suis un piètre lecteur. J'ai toujours détesté lire les livres, mon esprit scientifique cartésien m'a toujours plus poussé à lire des articles, des revues plutôt que des romans. Mes profs de français ne sont jamais parvenus à me donner le goût de la lecture.
Me voici donc avec cette brique.
Je commence, j'ai encore en mémoire les mots élogieux des chroniqueurs de la radio.
Et rapidement j'embarque, mais pas à peu près.
Rien n'est écrit qui est inutile. Pas de flon-flons, pas de superflu. Habituellement j'haïs pour mourir les pages complètes d'un roman qui peuvent décrire un rideau, une table, une pièce.
Ici, les descriptions vont direct au but. L'auteur ne décrit que ce qui est vraiment essentiel à la compréhension.

J'ai fini ce livre en 2 jours !!!!! et j'ai eu bien de la difficulté à le fermer après la première journée pour dormir.

J'ai pleuré, souvent, très très souvent en lisant ce livre. J'ai été replongé dans ces terribles années 80 durant lesquels les gays étaient ostracisés comme jamais, je me rappellerait toujours le titre des journaux "La peste des gays" en parlant du SIDA.

Je ne sais pas si des hétérosexuels n'ayant pas vécu cette ostracisation pourront bien ressentir ce que ce livre dénonce.

Mais que tous ceux qui n'aiment pas lire l'achètent. Je leur promets qu'ils ne le regretteront pas.
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J'ai découvert ce livre il y a un an, par hasard, dans ma librairie préférée. J'ai immédiatement été interpellée par ce bouquin au titre si particulier. Je l'ai acheté et ait commencé ma lecture dans la journée.
J'ai été immergée directement dans la Suède des années 80. Les personnages sont si attachants que des semaines après la fin de ma lecture, ils me trottaient encore dans la tête. Ce livre est pour moi un chef d'oeuvre. Il fait partie de mes préférés.
Je l'ai fini en pleurs. Encore aujourd'hui, je ne trouve pas les mots pour exprimer mon affection envers ce livre et ses personnages.
Cela fait désormais un an qu'ils sont dans mon coeur et je pense qu'il n'en ressortiront jamais.
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