La Plage

La Plage, c'est une invitation au voyage. C'est l'invitation à rejoindre des personnages complexes et tous plus intrigants les uns que les autres dans leur quête incroyable du paradis sur terre.

Bien loin de la grande machine hollywoodienne et si mal exploitée de Danny Boyle, à l'époque où di Caprio était plus là pour régaler les minettes après Titanic, que pour être l'acteur majeur qu'il a pu être par la suite.

Lire La Plage, c'est s'engouffrer dans le refus de nos sociétés étranges et aliénantes, c'est chercher à retrouver une nature plus première. C'est suivre le personnage, sur fond de référence cinématographique à la apocalypse now et de volutes de fumée blanche. C'est surtout s'enfoncer avec lui, dans une perte de repères des plus agréables !

Attention : Si vous n'avez rien pas d'emploi du temps prévu pour les deux prochains jours, vous risquez de lire La Plage d'une seule traite ! Pensez à manger !

Adapté au cinéma par Danny Boyle, avec Leonardo DiCaprio, Virginie Ledoyen et Guillaume Canet.

La Thaïlande n'a plus grand chose à voir avec le paradis des routards, ses beautés naturelles sont bien souvent gâchées par la présence envahissante d'occidentaux venus se repaitre d'un "hédonisme insouciant, recherché avec trop de zèle pour être authentique". Les jeunes en qui subsiste encore une soif de baroudeur veulent être parmi les happy fews à séjourner dans une île interdite aux étrangers, pas encore déflorée par le tourisme de masse. Ainsi du narrateur, Richard, la vingtaine, britannique, qui lie une amitié d'aventurier avec un couple de français de son âge. C'est comme çà que tout commence, ou plutôt quand l' encombrant voisin de chambre de l'hôtel borgne où réside Richard lui remet une carte d'une île mystérieuse avant d'asperger sa chambre de son sang en se tranchant les veines. Ni une ni deux les trois camarades quittent le cauchemar climatisé de Khan San Road, en quête de la véritable aventure.

La Plage est une sorte de parabole du paradis perdu. L'idéalisme de jeunes occidentaux pas encore totalement blasés se voit confronté avec les périls de la vie en communauté. Sur fond de référence appuyée à la Guerre du Vietnam et sa représentation hollywoodienne, ce roman britannique plein d'allant, étonnement mâtiné de réalisme magique (la présence continuelle du fantôme du routard suicidé) possède une fraîcheur sympathique à laquelle ce nous semble le film ne rend pas totalement justice. Une oeuvre à recommander pour ceux qui ne sont pas forcément friands de littérature et qui auraient vu son adaptation cinématographique.

Je connaissais le film et je n'ai pas été déçue par le livre

La plage, c'est l'histoire de Richard, routard de son état, qui débarque à Bangkok âpre moult voyage et vagabondage. Dans une guest-house de Khao San Road où il dort – ou du moins, il aimerait bien tenter de dormir – un type paumé lui parle toute la nuit, d'une « putain de plage » au travers de la maigre cloison qui sépare les deux chambres. Au matin, Richard retrouve le mec mort, il s'est suicidé. Mais avant de mettre fin à ses jours, Mr Duck (de son faux nom) lui a dessiné un plan pour rejoindre la fameuse île et la punaiser sur la porte de sa chambre. Dans cette guest-house Richard fait la connaissance d'un couple de jeunes Français – Étienne et Françoise – et d'un commun accord ils décident tous les trois de partir à la recherche de cette plage située sur une ile interdite. Après avoir traversé la Thaïlande, et après moult aventures les voilà sur l'ile. Une ile, et surtout une plage paradisiaque où vive une communauté de hippies. Mais tout n'est pas aussi rose que cela pourrait l'être sur cette ile : travail obligatoire, rivalité entre membres de la communauté, jalousie, trafiquant de drogue…
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