La fille aux plumes de poussière

Eva est une taxidermiste dépressive et peu douée ; malgré tout, à Alfortville, elle essaie de vivre de son métier. Un jour, une dame et son fils lui apportent un hamster mort, sur lequel ils souhaitent que soit greffée une crinière de lion. La dame est autoritaire – sauf avec son fils. Eva accepte le défi, d'où vont s'ensuivre de nombreuses aventures rocambolesques, dans lesquelles vont se trouver impliqués des personnages secondaires comme Marco, qu'Eva s'évertue à appeler Voisin, Mimile, le voisin du dessus – et peut-être plus –, Pénélope, qui habite sur sa péniche, Nathalie, l'épicière du coin de la rue… ● Je comprends qu'on puisse aimer (comme le montre la moyenne obtenue sur Babelio), mais ce roman n'était vraiment pas pour moi. Je déteste ces histoires bariolées, foutraques, pseudo-sensibles, plus ou moins feel-good, qui me rappellent par exemple Bojangles. Je trouve tout cela extrêmement artificiel, ça ne prend pas avec moi… Je me suis vite beaucoup ennuyé. ● Pourtant, le personnage d'Eva aurait pu être intéressant, elle qui dit : « Je rêve beaucoup. C'est la partie de ma vie que j'aime le plus. J'ai parfois l'impression que c'est la seule que je contrôle. Mes rêves ne font jamais peur, ils ne me blessent pas, je n'y apparais pas paumée et inadéquate. ». ● Sa dépression, au fond de sa banlieue alfortvillaise aurait pu donner lieu à d'autres développements que ces histoires somme toute assez niaises de hamsters et de plumes de poussière : « Peut-être ai-je toujours été cette personne détachée, qui passe sa vie à attendre, qui tient le monde à distance, qui évite les gens et le reste ; cette fille, pâle et sombre à la fois, qui évite les grands comme les petits bonheurs. » ● L'auteur aurait également pu s'abstenir d'employer systématiquement l'anglicisme « stopper » pour dire « arrêter »…