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Critique de candlemas


J'avais beaucoup apprécié le lecteur de Cadavres ; et c'est avec plaisir que j'achève La Scribe, le 1er roman d'Antonio Garrido publié en 2008.
Cet ingénieur industriel espagnol amateur de roman historique sait magnifiquement bien doser la vivacité de l'action, la crédibilité des personnages, et les références historiques, sans "opacifier la toile par un vernis trop épais", comme il l'écrit dans les trois dernières pages avant de clôturer ce livre.
Comme dans le Lecteur de Cadavres, l'intrigue est conduite par un froid et méthodique enquêteur, ici le moine Alcuin, célèbre conseiller du Grand Charlemagne. Mais c'est la fraîche et intrépide Theresa que le lecteur suit tout au long du roman, dans ses aventures et amours trépidantes pour sa survie, puis à la recherche de son père, dans cette froide et rude Franconie de la fin du VIIIème siècle.
Entre les maraudeurs saxons, la famine et le froid, le mal des ardents, les traîtres et comploteurs en robe de bure, le danger est partout présent, et la lutte pour la vie nécessite à la fois vigilance et clairvoyance quant aux amis sur qui compter.
Et quand la grande Histoire et les intrigues politiques de l'Empereur de Constantinople, de Charles le Grand et de l'évêque de Rome s'en mêlent, l'alliance tumultueuse de Theresa et d'Alcuin ne sera pas pas de trop pour parvenir au rétablissement de la vérité.
Bien sûr les ressorts et rebondissements sont parfois faciles ; les traîtres sont retors à souhait, l'héroïne semble une Jeanne d'Arc du XXIème siècle anachroniquement égarée en ces temps reculés, le jugement de dieu résout bien des choses, et le dénouement final à Wurzbourg souffre d'une trop grande répétition d'éléments clés de la précédente intrigue de Fulda, mais le lecteur point trop exigeant se laissera néanmoins porter.
Plus de 600 pages de plaisir simple et gourmand, entraîné par l'imaginaire débridé d'Antonio Garrido, en immersion dans cette époque lointaine reconstituée avec méthode et à propos. Je partage néanmoins d'autres avis babeliesques : ce roman est un cran en dessous du Lecteur de Cadavres dans la qualité de sa construction.
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