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3,7

sur 438 notes
Antonio Garrido surprend une fois encore dans le registre du roman historique.
Sa prose poétique reste somptueuse et brille d'intelligence et d'humanité.

L'auteur espagnol ne se contente pas de « ressusciter » les hommes du passé. Il leur donne une voix et fait magistralement parler aussi la ville, les décors, les humeurs, les couleurs et les parfums.

Dans le regard nuancé que l'auteur espagnol pose sur la condition de la femme, il nous raconte une belle histoire d'une d'entre elles qui a refusé le conformisme et qui a choisi sa propre vie (en 799 !!! Fallait le faire !!)

Le règne de Charlemagne est un terrain de jeu propice à toutes les histoires d'aventure, d'alcôves, de manipulation, de rapport de pouvoirs et Garrido se donne à coeur joie dans l'exploitation de personnages-clés qui ont marqué cette période.

Offrez-vous une plongée fascinante dans les entrailles d'un auteur et de son univers où l'érudition se teinte d'émotion, tant on sent transpirer, page après page, l'attachement de l'auteur pour son sujet.

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Pour commencer, j'ai choisi, à part exception, de ne plus mettre d'étoiles. Une critique permet à un lecteur de se faire son propre avis quand les étoiles, elles, ne reflètent que le goût de celui qui les met (on ne va pas mettre beaucoup d'étoiles à un livre qu'on n'aime pas, fût-il excellent, alors que dans la critique, on peut nuancer). de plus, j'ai remarqué que chacun avait sa façon de les attribuer, que leur nombre ne représentait pas la même chose pour tous, et qu'elles sont en conséquence sans vraie valeur de représentation.

Ce roman, qui m'attirait pourtant beaucoup à première vue, est une petite déception. La faute à une quatrième de couverture qui m'en faisait attendre tout autre chose. Quand elle nous présente l'auteur comme enseignant à l'université, passionné d'histoire, ayant mis sept ans à écrire ce roman et ayant fait des voyages sur place pour des recherches, on s'attend nécessairement à un niveau élevé. Et de fait, je pensais trouver quelque chose de la veine des romans d'Umberto Eco. Malheureusement, on en est loin, mais sans doute suis-je trop exigeante.

Au niveau du style d'abord: il est assez agréable pour se lire facilement et se faire oublier, mais justement: il se fait oublier. Pas mauvais, mais rien de remarquable. Difficile de le juger cependant, car il s'agit d'une traduction. Je ne ferai donc pas de procès ou d'encensement à l'auteur quand il n'est responsable en rien du travail du traducteur.

Au niveau de l'histoire, l'auteur nous promettait un distrayant et éducatif voyage dans un époque peu traitée dans des romans. Et recherches il y a eu, cela se sent... un peu trop parfois. En effet, quand des personnages font des tirades bien longues pour expliquer à d'autres personnages comment fonctionne telle ou telle chose de leur époque (alors qu'ils doivent déjà le savoir ou qu'à défaut, vu les circonstances, cela devrait peu leur importer), on a l'impression que l'auteur étale un peu trop ses connaissances et de façon un peu maladroite à destination du lecteur. Quant à faire, j'aurais préféré que l'auteur prenne clairement le temps d'une explication en bonne et due forme de type descriptif plutôt que de la faire donner de façon artificielle par un personnage.
Surtout, s'il prend le temps de détails historiques qu'un lecteur ignorant cette époque n'aurait peut-être pas remarqués (et il aime ça, semble-t-il, vu le nombre de fois où est employé le mot scramasaxe), il commet ce qui est selon moi le pire des anachronismes: un personnage moderne. En effet, malgré le joli décor fouille fin VIIIè s., l'héroïne est clairement d'aujourd'hui, ce qui la rend fort peu crédible. Simple petit exemple: enfant, elle a vécu entouré d'esclaves, mais pour notre histoire, contrairement aux autres personnages, elle les considère à égalité avec elle -d'ailleurs, alors qu'elle a besoin de faire travailler sa terre, elle achète par humanité un esclave infirme (ce qui est stupide, mais bien entendu, ce sera le meilleur, le plus doué et le plus fidèle serviteur qui soit. Puisque c'est l'héroïne, elle ne peut s'être trompée dans son choix).
Du coup, sur le plan historique, aussi renseigné le roman soit-il, à cause de ce personnage, j'ai du mal à y croire. Et c'est regrettable, car derrière tout ça, il y a de vraies connaissances, mais l'auteur a fait le choix de préférer l'action et l'aventure à la crédibilité. Dommage (à mon goût en tout cas). Si j'avais lu les notes de l'auteur qui suivent le roman, je me serais méfiée. Il affirme lui-même que le contexte historique n'est qu'un "vernis qui fait briller les personnages", que l'essentiel est une intrigue rapide... quand je lis ça, j'ai envie de m'écrier: "pitié, dans ce cas, ne faites pas semblant d'écrire un roman historique, présentez-le d'emblée comme un roman d'aventure sans prétention autre". D'autant que des romans historiques où le contexte a une vraie importance et où l'ambiance compte autant que l'intrigue, il en existe de très bons, preuve que c'est possible sans ennuyer le lecteur qui, même habitué au rythme effarant des séries télé est encore capable de comprendre un livre un peu plus lent et complexe (de fait, malgré les affirmations de l'auteur, il y a des moments lents dans ce roman).

Au niveau de l'histoire, justement: on a du mal a retrouver la quatrième de couverture puisque l'intrigue annoncée ne vient que fort tard dans le roman, toute la première partie étant réservée à une intrigue "secondaire" plus ou moins artificiellement rattaché à la suite. Finalement, cette intrigue secondaire est meilleure que l'autre qui se veut trop spectaculaire (mais pourquoi diable les héros devraient-ils toujours changer le monde? N'est-ce pas suffisamment héroïque et beau s'ils sauvent seulement leur famille ou leur ville?) et du coup, peu crédible elle aussi.
Le personnage l'Alcuin est trop visiblement copié sur le personnage du Nom de la Rose (copie et non hommage puisque rien n'est notifié en ce sens. Alors que le personnage du Nom de la rose, justement, inspiré de Sherlock Holmes, ne s'en cache pas avec le clin d'oeil de son nom, Guillaume de Baskerville).
Quant à Theresa, j'en ai déjà parlé: trop moderne, elle est complètement déplacée dans ce roman qui se veut historique, d'autant plus que c'est l'héroïne parfaite et en ce sens parfaitement agaçante (elle est meilleure que tout le monde dans tous les domaines. Même dans ceux qu'elle ne connaît pas ou qu'elle pratique pour la première fois, elle en remontre aux gens expérimentés). Bien entendu, aucune part sombre en elle (et bien sûr, en plus, elle est jolie).

L'auteur a donc fait le choix de faire du distrayant sans plus, utilisant pour ce faire les deus ex machina, trous narratifs et autres clichés à sa portée pour faire du rythme et du suspens à moindre frais, n'évitant pas de ce fait les incohérences et facilités.
Et distrayant, ça l'est, certainement. ça reste efficace. Mais ça aurait pu être tellement plus.

En résumé, ce n'est pas du tout un mauvais livre, mais j'ai eu le sentiment d'une tromperie sur la marchandise avec la quatrième de couverture. Présenté, autrement, je l'aurais lu dans un autre état d'esprit et l'aurais sans doute plus apprécié. Pour ceux qui aiment l'aventure, "l'exotisme historique" sans chercher spécialement de réalisme à ce point de vue, il plaira sans doute beaucoup. Pour ma part, j'en attendais trop et j'ai eu plusieurs fois la tentation de l'abandonner en cours de lecture parce que je n'arrivais pas à y croire.
Il faut le lire en gardant à l'esprit que, bien que l'auteur soit espagnol, ce n'est pas un roman historique à l'européenne, mais bien un roman d'aventure à l'américaine et qu'il respecte les poncifs du genre.

Ce n'est bien sûr que mon avis et d'autres lecteurs en auront certainement un tout différent.
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Un livre qui a tout pour me plaire : L'époque, l'héroine plutot émancipée, un parchemin mystérieux, des méchants qui se font passer pour des gentils, et des gentils qui se font passer pour des méchants !
Bref, je me suis régalée en lisant cette histoire pleine de rebondissements, même si parfois l'héroine m'a un peu énervée dans ses prises de positions. Autre temps, autres moeurs.
J'ai surtout aimé découvrir la vie des "laissés-pour-compte" de ce haut moyen-age. Enfin un livre qui nous parle des petites gens et pas seulement de la noblesse et des bourgeois.
1er contact pour moi avec cet auteur et j'avoue que c'est réussi.

Pioche de décembre 2021 choisie par Cricri08

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Lorsque je suis tombée sur ce roman, je me suis réjouie, trop rapidement peut-être ! J'avais à ma disposition un roman historique portant sur ma période préférée : le moyen-Age et qui plus est, la période Carolingienne ! Bon début, présentation des personnages, avec sans surprise, apparaissant de façon très nette, les « méchants et les gentils » , une héroïne de caractère et très libérée pour l'époque, mais bon, ce ne serait pas la première fois (la papesse Jeanne et les piliers de la terre m'y ont habituée) . Ça se gâte et c'est vraiment regrettable, lorsque le lecteur s'aperçoit que l'intrigue promise sur la quatrième de couverture n'arrive que dans les cinquante dernières pages d'un roman qui en compte six-cents, et que fort bien documenté, ce roman étale des pages entières d'exposé maladroitement amenées et qui perturbent le rythme de l'histoire. La première fois, l'héroïne affirme qu'elle ne connaît pas bien la hiérarchie de l'Eglise, Alcuin d'York, moine de son état, la lui explique, c'est long et énervant parce que l'auteur n'a pas su inclure ces connaissances historiques de façon plus vivante. Et il recommence régulièrement au cours de l'histoire. Par ailleurs, cet Alcuin d'York est présenté comme une très pâle imitation de Guillaume de Baskerville dans le nom de la rose, menant des enquêtes et faisant des déductions hasardeuses, aucun lecteur ne sera dupe !
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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J'avais beaucoup apprécié le lecteur de Cadavres ; et c'est avec plaisir que j'achève La Scribe, le 1er roman d'Antonio Garrido publié en 2008.
Cet ingénieur industriel espagnol amateur de roman historique sait magnifiquement bien doser la vivacité de l'action, la crédibilité des personnages, et les références historiques, sans "opacifier la toile par un vernis trop épais", comme il l'écrit dans les trois dernières pages avant de clôturer ce livre.
Comme dans le Lecteur de Cadavres, l'intrigue est conduite par un froid et méthodique enquêteur, ici le moine Alcuin, célèbre conseiller du Grand Charlemagne. Mais c'est la fraîche et intrépide Theresa que le lecteur suit tout au long du roman, dans ses aventures et amours trépidantes pour sa survie, puis à la recherche de son père, dans cette froide et rude Franconie de la fin du VIIIème siècle.
Entre les maraudeurs saxons, la famine et le froid, le mal des ardents, les traîtres et comploteurs en robe de bure, le danger est partout présent, et la lutte pour la vie nécessite à la fois vigilance et clairvoyance quant aux amis sur qui compter.
Et quand la grande Histoire et les intrigues politiques de l'Empereur de Constantinople, de Charles le Grand et de l'évêque de Rome s'en mêlent, l'alliance tumultueuse de Theresa et d'Alcuin ne sera pas pas de trop pour parvenir au rétablissement de la vérité.
Bien sûr les ressorts et rebondissements sont parfois faciles ; les traîtres sont retors à souhait, l'héroïne semble une Jeanne d'Arc du XXIème siècle anachroniquement égarée en ces temps reculés, le jugement de dieu résout bien des choses, et le dénouement final à Wurzbourg souffre d'une trop grande répétition d'éléments clés de la précédente intrigue de Fulda, mais le lecteur point trop exigeant se laissera néanmoins porter.
Plus de 600 pages de plaisir simple et gourmand, entraîné par l'imaginaire débridé d'Antonio Garrido, en immersion dans cette époque lointaine reconstituée avec méthode et à propos. Je partage néanmoins d'autres avis babeliesques : ce roman est un cran en dessous du Lecteur de Cadavres dans la qualité de sa construction.
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Un super roman historique! Ayant adoré le Lecteur de cadavres, j'ai voulu connaître le reste des oeuvres d'Antonio Garrido et La Scribe m'apparaît bien meilleur encore.

Avec beaucoup de dextérité, Antonio Garrido nous plonge en 799, veille du couronnement du Grand Charlemagne, en Franconie où l'on découvre une jeune fille pas comme les autres. Fille d'un scribe, elle est elle-même instruite ce qui lui vaut un caractère indépendant qu'il n'est pas déplaisant de suivre pour l'époque.
Véritable tisseur, Antonio Garrido nous emmène dans son roman historique au cours duquel apparaissent deux enquêtes distinctes, et pourtant liées d'un certain point de vue. L'occasion pour lui de nous présenter un personnage hautement historique, frère Alcuin, devenant pour l'occasion un véritable Sherlock Holmes. Curieusement, mon personnage préféré est indéniablement lui, bien avant la jeune Thérésa.
Oscillant entre l'historique et le polar, on ne s'ennuie jamais dans ce pavé de 600 pages. Les pages défilent, l'intrigue se noue, les hypothèses se créent et Antonio Garrido remporte son pari de nous emmener dans son univers.

A tout ceux ayant aimé le Lecteur de cadavres, je leur recommande de lire La Scribe!

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Le roman historique peut ouvrir des débats qui ne se sont pas tenus en leur temps. Encore faut-il à mon goût que la séduction recherchée du lecteur ne conduisent pas à des anachronismes culturels, que l'auteur n'y laisse pas transparaître l'acquit du vécu des hommes depuis l'époque dans laquelle il incorpore sa fiction. Avec La Scribe, justice, condition de la femme sont abordées avec discernement dans le paysage historique du moyen-âge, sans qu'il y soit porté de jugement.

Antonio Garrido m'avait séduit avec le Lecteur de cadavre, dont l'intrigue se tenait dans la Chine du 12ème siècle, je l'ai retrouvé avec plaisir et sans déception avec La Scribe dont l'arrière plan historique est contemporain de Charlemagne. Avec sa manière de combiner la fiction à la référence historique il sait évoquer le sort de ses personnages placés dans la bourrasque des événements qui ont fait l'histoire sans offense pour cette dernière.

L'écriture romanesque rend l'histoire accessible, moins rébarbative, plus vivante et ouvre à la réflexion sur les évolutions de la société. Celui-ci le fait sur fond d'enquête dont les rebondissements n'augurent jamais de l'épilogue. La Scribe est un très bon spécimen du genre.
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La scribe d'Antonio Garrido est un roman historique mâtiné d'enquêtes. le personnage principal est une jeune femme, Theresa, apprentie parcheminière dans une ville de l'est de l'empire de Charlemagne (située aujourd'hui en Bavière).

Vivant au sein d'une famille aimante, sa vie se trouve chamboulée lorsqu'elle est obligée de fuir à la suite d'un incendie. Elle trouve refuge un peu plus au nord, dans la ville abbatiale de Fulda, où elle fait la connaissance de l'énigmatique moine Alcuin d'York mélange de Sherlock Holmes et de Guillaume de Baskerville (en un peu plus ambigu et inquiétant tout de même).

Ses capacités à lire et à écrire le latin et le grec vont l'amener à faire équipe avec lui, et à élucider les morts suspectes ayant lieu dans la cité.

C'est un roman « pavé » que celui-ci, pas loin de 700 pages, aussi l'intrigue prend tout son temps pour se mettre en place. Un petit peu trop à mon goût car dès le départ (et sur la 4ème de couverture) un mystérieux parchemin semble être au coeur de l'intrigue, et bien il faudra pourtant patienter longtemps avant savoir de quoi il retourne exactement…

On peut saluer l'aspect historique, les recherches, l'intrigue autour du sacre de Charlemagne, la vie au Moyen Âge. J'avais beaucoup aimé le lecteur de cadavres du même auteur, l'immersion avait été pour moi plus forte et plus vivante, d'où une légère déception bien que ça reste une bonne lecture tout de même.
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Ça faisait un moment que ce roman était dans ma wish-list suite à mon coup de coeur du Lecteur de cadavres où j'avais beaucoup apprécié la prose de cet auteur et son univers. J'ai enfin pu découvrir ce roman grâce à Audible.

Le début est intéressant car on suit une jeune femme, apprentie parcheminière de son état, en l'an 799 (à la veille du sacre de Charlemagne) dans ses aventures. Malheureusement, ça s'enlise vite car l'auteur est féru d'énumérations. Il en a mis énormément ainsi que d'innombrables descriptions qui ne servent pas à grand-chose. du coup, au bout de 6h d'écoute, j'ai l'impression que l'histoire fait du surplace et qu'on est bien loin de ce qu'annonce le résumé. Au vu d'une critique, le résumé ne correspond qu'aux 50 dernières pages… Je n'ai même pas l'envie d'aller au bout de cette lecture pour le vérifier ni même la patience. Je n'arrive même pas à comprendre où l'auteur veut nous amener avec cette jeune femme ni avec l'histoire de son père que l'on aperçoit de temps en temps. C'est dommage car le résumé donnait une toute autre image de l'ensemble… Il faut croire que le style de l'auteur a énormément changé entre celui-ci (son 1er roman) et le lecteur de cadavres car je n'y retrouve pas le même engouement pour le personnage principal et pour l'histoire. Un dernier roman vient de sortir, j'espère y retrouver la prose de l'auteur sans tout le blabla subsidiaire qui plombe plus l'histoire qu'elle ne l'avantage.

Comme vous l'aurez compris, malgré un début ambitieux et intrigant avec cette jeune femme et son métier peu ordinaire pour l'époque, le reste a été une déception et je l'ai abandonné à la énième énumération de trop. Dommage car il avait tout pour me plaire avec son personnage féminin défiant les hommes à une époque où cela se faisait trop peu. Je vous conseille néanmoins de le découvrir pour vous en faire votre propre avis. Pour ma part, j'essaierai son dernier opus en espérant qu'il soit du même acabit que le lecteur de cadavres.

Sur ce, bonnes lectures à vous ;-)
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Fin du IXème siècle, avant le sacre de Charlemagne. le scribe Gorgias s'emploie à copier un mystérieux document visiblement très convoité. Sa fille Theresa, parcheminière, est contrainte de fuir Wurtzbourg et les siens. Après un périple, elle se réfugie à Fulda et devient scribe au service d'un moine, et se retrouve au coeur d'une énigme autour de mystérieux empoisonnements.
Un universitaire qui a passé sept ans à écrire un roman ? Cette présentation et les six cents et quelques pages avaient de quoi m'intimider. J'ai été rassurée rapidement. le style sobre et efficace, le contexte médiéval et religieux, les intrigues parallèles rendent le récit immédiatement captivant. L'immersion au sein du Moyen-Age est passionnante : famines, brigands, moeurs villageoises, vie et rivalités dans un monastère, pratiques curatives... Une histoire d'amour et le suspense induit par les enquêtes menées par le perspicace moine Alcuin viennent pimenter l'ouvrage. Dommage que le récit s'essouffle après la première moitié, que les intrigues piétinent... La fin est cependant suffisamment riche en surprises pour qu'on soit convaincu que cela valait la peine de persévérer !
De bons moments de lecture qui m'ont rappelé le savoureux ouvrage Les piliers de la terre de Ken Follett.

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