Gaïa
Il était une fois il y a longtemps, longtemps,
Dans l’empire infini du vide et du néant,
La déesse Gaïa si jolie et si belle,
Que les dieux amoureux se battirent pour elle.
De l’ire passionnée de ces sombres géants,
Jaillirent tout ensemble et l’espace et le temps ;
De l’infini courroux de leurs voix immortelles,
La poussière et le feu étendirent leurs ailes.
Gaïa, triste, pleura pendant longtemps, longtemps.
Et puis n’en pouvant plus, s’enfuit du firmament,
Sur un trait de lumière accroché aux étoiles.
Nouveau né, l’univers égrenait ses instants ;
Des atomes de gaz venaient tisser leurs toiles,
Mais Gaïa s’ennuyait du spectacle des ans.
Alors vint un beau jour où courageusement
La déesse exilée refusant ses tourments
S’ouvrit le front et prit dans sa sombre béance
Son esprit, son amour et sa divine essence.
Arrondie par ses mains, réchauffée de son sang,
La Terre fut créée. Puis les grands océans,
Les sources et les lacs coulèrent d’abondance,
De ses yeux, qui pleuraient à la fin de l’errance.
Contre son sein Gaia, garda longtemps, longtemps,
Cette bulle chérie, ce trésor, ce diamant.
Puis posant un baiser de ses lèvres vermeilles,
Elle y créa la vie et lança vivement,
Tout autour du soleil, son œuvre et ses merveilles.
Gaïa dort aujourd’hui dans les rêves d’enfants…
vidéo de présentation de mon roman "La lumière déchirée"