Six jours

Super bouquin qui nous plonge en collant tres près de la réalité à ces joueurs d'émeutes qui ont émaillés Los Angeles. Les personnages sont tantôt poignants tantôt déroutants mais on ne lache pas le livre si facilement.
Tout le monde se côtoie dans cette comédie humaine sans surprise dans les chemins empruntés.
Je le conseille vivement

Une vision des gangs et de l'Autre Amérique durant les émeutes qui ont suivi l'acquittement des policiers qui avaient maltraité Rodney King. On voit que peu de choses ont évolué socialement depuis les émeutes de Watts en 1965, sauf que leur ampleur dépasse tout le monde. Un bon docufiction sur la mentalité des jeunes délinquants sans avenir.

Roman choral violent sur les gangs, L.A. une ville à feu et à sang sur 6 jours.
Le rythme de lecture est haletant en grande partie grâce à cet oral de rue qui remplie chaque narration. Les chapitres donnent de la surenchère et on ne minimise pas le chaos complet.
C'est donc sous pression qu'on peut appréhender ce roman, les émeutes et les règlements de compte. Les récits s'emboitent suffisamment pour faire un tour d'horizon complet, mais pour moi c'était trop de gang, trop de clic clic bang bang.

Six jours, comme les six jours d'émeute qui ont ravagé Los Angeles en avril 1992 suite au passage à tabac mortel de Rodney King par la très fine police américaine et à l'acquittement des quatre flics impliqués. La Cité des Anges est en plein chaos. Les services publics ne fonctionnent plus, les commerces sont pillés ou incendiés, et les agressions et meurtres sont légion. La police, les pompiers et les soignants sont complètement dépassés.
Dans ce contexte anarchique, c'est l'occasion pour les gangs de régler leurs comptes.
Sous forme de roman choral, les points de vue des différents acteurs (membres de gang, restaurateurs, soignants, graffeurs, pompiers...) sont exprimés de manière à ce que les événements soient appréhendés sous des angles différents. Comme on peut s'en douter, l'action ne manque pas et l'atmosphère est particulièrement noire. En tout cas ça se lit facilement malgré l'épaisseur du livre. La seule chose que je reprocherais est le fait que les personnages sont nombreux mais pas forcément très marquants et qu'il y en a au final assez peu auxquels on s'attache. Mais pour la restitution du cadre de Los Angeles pendant les émeutes, l'analyse sociologique en filigrane, l'action et l'atmosphère générale, ce livre vaut largement la lecture.

Émeutes de Watts à LA en 1992. Voilà le tableau. Pendant ce temps l'auteur va prendre tour à tour la parole à la place chacun des protagonistes, c'est son style narratif, avec le vocabulaire idoine. A travers chacun des "témoignages", il raconte un règelment de compte entre gangs qui profitent du désordre pour piller et incendier. C'est un roman dur, mais qui sonne réaliste à travers ses voix qui parlent, utilisant leur vocabulaire latino et dérives vulgaires. Plongeon direct dans un milieu social très défavorisé, d'où quelques uns cherchent à échapper, si toute fois la réalité de leur milieu ne les rattrape pas.

Étonnant polar américain! Toutes les composantes sont là, le désordre,les crimes, l'atmosphère de violence,la police( avec son absence dans le reel),l'homme malsain .Sauf qu'il s'agit de la retranscription des émeutes de Los Angeles d'Avril 1992 qui ont fait suite au procès des policiers accusés du meurtre d'un afro-américain Rodney King et leur relaxe.
Nous sommes littéralement plongés dans une séquence de l'histoire des États-Unis ,avec les détails les plus terribles qui ont eu lieu durant ces six jours et qui rappellent les émeutes de Watts de 1965.
Le chef de la police décrète que les habitants doivent restés chez eux ,car la sécurité n'est plus assurée. Il s'agit alors d'un espace temps où il n'y a plus de garant de la loi,tout est permis notamment pour les gangs qui règnent sur ces territoires urbains.
C'est à travers 17 narrateurs différents que nous allons vivre le pillage voire le saccage de quartiers de Los Angeles,la violence et la drogue,les rapports de force entre gangs mais aussi les destins de personnalités embarquées dans ce séisme,qu'ils soient homeboy,chef de gang,pompier, infirmière,tagueur de bus,etc...
L'écriture est incisive,directe reflétant la banalité du recours aux passages à l'acte mais aussi la lucidité des personnages sur le théâtre des évènements.
Un polar historique, décapant et original que je conseille!

Suite à l'affaire Rodney King, et à l'acquittement des 4 policiers accusés de l'avoir brutalisé, Los Angeles devient le théâtre d'émeutes sans précédents.

La ville indignée s'enflamme suite au verdict ou par simple opportunisme, dans un chaos absolu. Ryan Gattis a choisi de situer son roman dans ce cours laps de temps de 6 jours où la Cité des anges ne connaissait plus de loi.

La forme est originale. Si il fait intervenir plusieurs personnages à tour de rôle et dans le langage parlé propre à chacun, il veille aussi à ne pas nous perdre et à maintenir un cap temporel traditionnel. Via les trajectoires individuelles qui s'entrecroisent, ce roman met habilement en lumière la partie sombre de L.A.,la culture des gangs, la drogue, les violences policières, la détresse économique, le racisme, le communautarisme et la quasi impossibilité pour ceux qui sont nés dans ce contexte de parvenir à s'en extraire.

Un livre qui rappelle par son ambiance des films comme Boyz N the Hood, Training Day ou 187 code meurtre. Efficace et rythmé, il se lit facilement et explore divers aspect socio-culturels. Pour autant la multiplicité des personnages a ses avantages comme ses inconvénients. Peu d'entre eux restent en mémoire bien que la balance action/émotion soit assez bien maîtrisée.

Traduit de l'américain des quartiers populaires de Los Angeles donc assez dur à lire mais le roman documentaire donne une bonne idée de l'ambiance de l'époque de l'affaire Rodney King qui avait engendré des émeutes sans précédent dans cette mégapole de Californie.
C'est très violent mais malheureusement la réalité et je ne suis pas certain qu'aujourd'hui les choses se soient vraiment arrangées tant le racisme y est profondément ancré de part et d'autre des communautés "Latinos", "Afros" et "Blanches" et au sein de la police californienne elle-même...

Los Angeles,
Des délits, des vols, des meurtres et puis les émeutes.
Quatre pseudo agents de police ont été acquittés alors qu'il avait tabassé un homme à terre.
Los Angeles n'en peut plus et fait exploser sa haine dans les rues.
Et là tout part dans tous les sens.
Dans ce livre, l'auteur ne nous raconte pas une mais 17 histoires au travers de regards croisés sur cette période de tension sans limite qu'était la fin avril 1992.
Des histoires d'hommes et de femmes qui vont plonger dans la violence pour cause de vengeance, de désespoirs, d'amour de la violence ou simplement parce qu'ils ne pourront pas faire autrement que la subir.

Six jours, c'est le temps pendant lequel les feus vont bruler la ville et les gens.
Six jours pendant lesquels on navigue dans un monde sous tension qui explose ici et là avec toujours le même résultat.
La peine, la résignation, la colère et encore plus de violence sont au rendez vous
Si le style est plein de punch, l'accumulation de protagonistes n'a pas été tendre avec mon envie de lire.
Cela reste un bon livre qui vous entraine malgré vous dans un monde très éloigné des paillettes et du star system de la ville.
Ryan Gattis est un auteur à suivre et surtout à lire.

Lu au moment du mouvement #blacklivesmatter, ce roman a eu une profonde résonnance en moi. Après bientôt 30 ans, comment peut-on encore vivre les mêmes événements ? Comment les choses ont-elles si peu évoluées ? Bref, ce roman est fictif mais il s'appuie sur les événements de 1992 à Los Angeles. Rodney King est mort sous les coups de policiers, qui ont été filmés au moment des faits par un passant. Un an plus tard, ces mêmes policiers sont acquittés et cela déclenche des émeutes pendant 6 longs jours. Los Angeles devient une zone de non droit et les gangs profitent du chaos pour régler leurs comptes. Massacres, crimes, pillages sont au rendez-vous, sous les yeux terrifiés des habitants livrés à eux-mêmes…

A travers 17 points de vue différents, ce roman choral nous plonge directement dans le monde des gangs avec un premier meurtre, qui est le point de départ d'une série d'événements. Chaque personnage est lié de près ou loin à cette personne, qu'il soit impliqué dans les gangs ou non. Nous vivons, à travers leurs actions et leurs pensées, ce moment de l'histoire moderne. L'écriture est parfois violente, mais elle sert le récit, habilement construit entre réalité et fiction. Un vrai marathon littéraire où on retient sa respiration à certains passages, on s'indigne à d'autres et on se met à la place de ces pauvres gens qui vivent cette guérilla urbaine. Un coup de coeur que je recommande. Un seul bémol : j'aurais aimé que les « témoignages » de personnes extérieures aux gangs soient plus présentes afin de leur donner une voix (les forces de l'ordre et de sécurité notamment).