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Je n'avais aucun a priori sur ce roman. Je n'avais pas lu d'avis dessus, ni positif ni négatif, et je pense que c'est pour ça que je l'ai plutôt bien apprécié, je n'avais pas d'attentes particulières sur le sujet.

J'ai aimé l'histoire sans pour autant apprécier les personnages, tous plus odieux les uns que les autres, à l'exception de Paloma (laquelle n'attire certes pas l'antipathie mais ne m'a pas été plus sympathique que cela).

Difficile du coup de "choisir un camp" entre neurosciences et psychanalyse, d'autant plus que l'on a là deux personnages qui ne sont pas représentatifs de leur profession respective.

J'ai souvent trouvé tout cela un peu ardu à lire, que ce soit dans les parties un peu trop techniques, ou à cause du vocabulaire parfois utilisé par l'auteur (il a fallu que je cherche certains mots dans le dictionnaire, comme par exemple "obérer").

Le livre, sous couvert de bataille entre neurosciences et psychanalyse, file cher aux télé-réalités en premier lieu, mais aussi au copinage et aux pratiques douteuses des politiques pour filer un coup de main aux copains.

Ce roman n'est pas un coup de coeur, loin de là, tout le monde là-dedans étant à la fois bien trop antipathique et bien trop réel. Je ne le relirai certainement pas, mais je suis contente de l'avoir découvert, ne serait-ce que pour la fin!

Sérieusement, le livre vaut la peine d'être lu pour cette fin inattendue, surprenante, et tous les autres synonymes du terme.

Dire que je ne m'y attendais pas est un euphémisme. C'est une coupure brutale avec tout le reste du roman qui remet en cause tout ce que l'on a pu penser et comprendre jusque-là.

Un roman à découvrir!
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La fin des Idoles est un parfait exemple de ce qui fait que ma Pile à Lire est toujours en train de déborder. J'achète un livre, je me dis que je vais le lire aussitôt et puis je tombe sur un autre roman qui me fait de l'oeil et j'oublie tout de suite mes bonnes résolutions. le pauvre livre délaissé se retrouve dans un coin jusqu'à ce qu'un miracle lui permette de sortir de là. Pour La fin des Idoles, c'est la sortie de l'histoire en feuilleton audio qui m'a rappelé l'existence ce premier roman de Nicolas Gaudemet – honte à moi.

Quand j'ai enfin démarré la lecture de la fin des Idoles, j'ai été vraiment surprise. Je ne sais pas trop à quoi je m'attendais, mais certainement pas à un roman dans lequel la psychanalyse et les neurosciences auraient tant de place.

La fin des Idoles a reçu le Prix Jules-Renard du premier roman et a eu beaucoup de succès auprès des lycéens – Nicolas Gaudemet en a rencontré beaucoup. C'est d'ailleurs les grands adolescents et les jeunes adultes qui sont le plus concernés par l'histoire de ce roman.

De quoi ça parle ? Obsession célébrité est un nouveau programme de téléréalité trash qui vise à guérir les candidats de leur besoin viscéral de célébrité. Derrière Obsession célébrité, il y a la neuroscientifique Lyne Paradis qui va tenter d'aider Paloma à ne plus avoir un besoin frénétique de reconnaissance. Paloma va se retrouver au milieu d'une querelle entre psychanalystes et un véritable enjeu dans l'avenir des neurosciences.

Dans La fin des Idoles, on alterne les points de vue, et entre la naïve Paloma et la cynique Lyne, le lecteur n'est pas épargné. C'est un roman vraiment atypique, surprenant. Je ne vais pas dire que j'ai adoré, mais j'ai trouvé le propos vraiment intéressant et je dois dire que j'ai apprécié d'être surprise par cette lecture.

Et maintenant, parlons de l'adaptation en feuilleton audio de la fin des Idoles. Je parle bien de feuilleton et non pas de livre audio, car il ne s'agit pas d'une lecture du texte d'origine, mais bien d'une création, en sept épisodes de douze minutes, que l'on peut écouter via le site Youboox – un site qui propose du contenu numérique et audio sur abonnement.

Honnêtement, j'ai trouvé cette écouté vraiment chouette, on rentre complètement dedans grâce aux bruitages et à la musique ; les comédiens sont également très convaincants. En fait, j'ai trouvé cette adaptation du roman plus agréable que la lecture du roman lui-même. Donc, je valide totalement ce format.
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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Aussitôt reçu, aussitôt lu. C'est le sujet, celui de la recherche de célébrité qui m'a dans un premier lieu attiré. Sujet terriblement actuel, poussé par la suprématie des réseaux sociaux et des émissions de divertissements. Mais, plus que cela, ce livre nous plonge dans le monde des neurosciences par le biais de la neurostimulation. Cette technique, déjà actuellement en étude notamment dans le but d'améliorer les performances sportives, est ici, utilisé pour améliorer la connaissance et le contrôle de soi, pour nous rendre comme dans un cadre sportif plus performant intellectuellement et surtout contrôler nos pulsions. Cependant gare aux limites éthiques ! c'est bien une des questions principale. Malgré la densité du livre, les pages ont défilé de jour comme de nuit, tant l'histoire m'a happé. Merci pour cette belle découverte. Un auteur à suivre.
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Apologue sur notre monde contemporain, un brin futuriste, La Fin des idoles voit s'affronter les thuriféraires de la psychanalyse et ceux des neurosciences, un camp comme l'autre côtoyant le star system mais proposant à des personnages meurtris et perdus, des chemins divergents face aux maux du temps et à leur questionnement propre.

Tel un moraliste du grand siècle, Nicolas Gaudemet n'écrit pas pour prendre parti et nul didactisme ne vient simplifier cet affrontement idéologique, incarné par des figures faisant peu ou prou écho à celles de notre monde. Il s'agit plutôt d'autopsier ces gourous de la modernité, face à leurs aficionados, les uns et les autres étant pétris de complexité, d'ambiguïtés, d'ambivalence même.

Satire davantage qu'essai donc, bien qu'ambitieux et même savant, le roman propose une fin tout aussi peu didactique - énigmatique voire un peu mystique - et laisse le lecteur tirer lui-même la leçon de cette fable des temps modernes. Nous y suivons fébrilement le destin des protagonistes, à travers une narration bien menée, haletante, tout en se frottant à des questionnements plus profonds que l'intrigue nous soumet, à la fois parce que la team neuro-scientiste et la team psychanalytique proposent des solutions ou du moins des démarches à ceux qui les sollicitent, mais aussi parce le narrateur explore la psyché des personnages, à commencer par celle des deux chefs de file du courant neuroscientiste et psychanalytique, respectivement Lyne Paradis et Gerhard Lebenstrie, qui ne semblent pas vraiment mieux lotis que les autres pour se délester de leurs entraves et vivre avec leurs blessures voire leur trauma.
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Très bon livre, très bien écrit !


Le rythme embarque personnages, narrateur et lecteur dans une succession de mises en abimes : les péripéties dévoilent les ambitions de protagonistes ô combien réalistes.

L'intrigue est ponctuée d'analyses psychologiques et sociales révélatrices de notre époque : asservissement du désir, politique et communication spectacle, incitation bio-politique…


Mérite le prix Jules Renard : hâte de lire les prochains - dans d'autres univers peut-être !
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« Il ne faut pas toucher aux idoles, préconisait Flaubert dans Madame Bovary, la dorure en reste aux mains. » Ce n'est guère l'avis de Nicolas Gaudemet qui signe dans un premier roman la mise à mort des idoles. Un siècle après le crépuscule nietzschéen, l'auteur dresse le portrait révoltant d'un monde où les médias prennent toute la place ; une révolte accompagnée d'une fascination pour cette société où règnent les apparences. Si Orwell et Huxley fouillaient l'avenir pour dessiner des futurs inquiétants, Nicolas Gaudemet montre que notre époque a déjà assez de quoi effrayer. Son texte est l'allégorie de ce monde oppressant où chacun cherche fiévreusement « son quart d'heure de célébrité ». Avec sa plume aiguisée d'humour, il tisse une intrigue pleine de rebondissements sur un fond clair-obscur.

La Fin des idoles est un roman orchestre. L'on y entend les voix de Paloma, jeune femme aux allures de bimbo prête à tout pour la célébrité, Lyne Paradis, neuroscientifique et ex-mannequin en guerre contre cette société à créer des idoles éphémères, mais aussi Gerhard Lebenstrie, psychanalyste concurrent de Lyne, Alexandre Valère, directeur de la chaîne V19 ou Cathy, journaliste dubitative elle-même en quête de reconnaissance. A ce panel de personnages s'ajoutent, par petites touches, des voix éparses et des silhouettes éphémères. Ce qui les relie ? L'émission Obsession Célébrité créée par Lyne et Alexandre dans le but de guérir les personnes obstinées par l'envie d'être célèbres, un programme librement inspiré d'émissions réelles comme Carré ViiiP ou Dilemme. C'est là que nous ferons la connaissance de Paloma au profil proche de Nabilla et Loana selon les mots mêmes de l'auteur. Face à la descente aux enfers de la jeune femme, Lyne décide de tout mettre en oeuvre pour la sauver, à l'aide de méthodes neuroscientifiques. Révolté par ces émissions, le célèbre psychanalyste Gerhard Lebenstrie tente de lui administrer sa propre thérapie. Les plateaux télé sont alors envahis par ce duel à mort entre les deux thérapeutes.
Telle est la dystopie contemporaine admirablement construite par Nicolas Gaudemet. Une pointe d'impertinence, une dose de lucidité, ce premier roman est une satire acerbe piquée de dérision.
Une idée que l'auteur avait depuis longtemps, porté par « une fascination pour les médias autant qu'un sentiment de révolte face à leur côté abêtissant » confie-t-il. « Après avoir travaillé un peu dans les médias, j'ai appris à découvrir ce système et mon projet s'est approfondi au fil des années. Je n'avais plus qu'à tout mettre en scène dans une intrigue romanesque. » Peut-on changer les choses ? Engager une « révolution à l'envers, cérébrale et intellectuelle » ? Telle est la question que Nicolas Gaudemet ose poser à travers les lignes de sa fiction. Car l'omniprésence des sciences du cerveau dans La Fin des idoles surprend, surtout venant d'un auteur qui confesse qu'il ne pas maîtrisait pas vraiment ce domaine avant de se plonger dans l'écriture. Il affirme cependant avoir toujours été intéressé par la psychologie : « Je me souviens notamment d'un cours de psychologie issue d'une université américaine lu quand j'étais plus jeune. Un bouquin illustré, acheté chez Gibert, où j'avais pu découvrir la psychologie évolutionniste et cognitive ». En écrivain méticuleux, Nicolas Gaudemet a avalé pour se documenter plus de 1000 pages de Lacan, Freud, Miller… Un vrai travail de recherche qui lui aura valu plus de trois ans d'écriture ! « le défi était de taille, commente-t-il. Habituellement, la psychanalyse traite de cas singuliers, de l'inconscient d'un sujet donné, elle n'a pas été conçue pour analyser les médias qui relèvent du collectif. » On reconnait que le défi a été relevé avec brio.
Lien : https://combat-jeune.com/201..
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La recherche de la célébrité, les dépendances,  les envies créées par les médias toute-puissants, les réseaux sociaux, le consumérisme maître de tous les désirs...tels sont les thèmes de ce roman foisonnant,  mélangeant personnages réels et imaginaires. le ça, le moi et le surmoi, les besoins primaires et les pulsions, l'inconscient, c'est une véritable  "battle" de la psychologie qui s'oppose aux neurosciences.

Tout cela semblait bien alléchant,  la réflexion est réellement amenée, l'auteur a un style fluide et clair, c'est très documenté mais...pour moi, la sauce n'a pas pris, j'ai trouvé cela indigeste, je n'ai adhéré à aucun personnage, ( sauf Yann Barthès, mais je l'aime déjà en vrai 😆), ai été submergée par l' accumulation de discours, voire  logorrhée, où tout est ramené à la psychanalyse.
Mais je ne déconseille pas du tout,  je n'était pas le bon public, voilà tout.

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Réflexion intéressante sur la dictature des désirs ; ceux enfouis profondément, qui restent tapis dans l'ombre et qui luttent avec notre enveloppe sociale.
Des personnages qui s'affrontent pour une issue surprenante. Twist inattendu de fin. Déjà vu en soi mais très bien placé.
Entre introspection et identité...ça vaut le coup.
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Un roman que j'ai lu deux fois !

La première car j'étais happé par l'intrigue, j'avais envie de savoir la suite.

La seconde car il y a plusieurs passages de réflexion approfondie sur notre société médiatique, décryptée à l'aide des neurosciences, de la psychanalyse ou de la philosophie, qui méritent qu'on s'y attarde car ils nous font voir et comprendre le monde avec un tout autre regard.

Et aussi car les dernières pages invitent à tout relire (attention spoiler) dans un twist final digne de Usual Suspects.

Une lecture qu'on peut croit légère au début, mais qui en fait secoue et fait réfléchir comme rarement un roman le propose.

Peut-être y reviendrai-je une troisième fois quand tout aura décanté.
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Je reprendrai ce livre plus tard !!
je ne suis pas entré dedans mais les critiques que je viens de relire m'interpellent !!
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