3. « Pour Alain de Mijolla, "les visiteurs du Moi sont des ombres venues du passé" – père, mère, grands-parents, frères ou sœurs disparus depuis longtemps – qui envahissent certains êtres et les condamnent à vivre au nom d'un autre. Il s'agit de fantasmes d'identification inconscients dont l'origine se situe dans "le grand réservoir des élaborations fantasmatiques conscientes et inconscientes de l'enfance" et qui contribuent à l'élaboration du "roman familial". L'enfant construit des scénarios dans lesquels vrai et faux s'entremêlent. Les fantasmes d'identification surgissent au moment où "le Moi se révèle incapable d'élaborer […] une réalité psychique qui le dépasse", en particulier face à la mort. L'appel à "des revenants" est un moyen de surmonter ces difficultés. » (p. 172)