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Critique de Nyfa-Mars


"Quand ça va pas..."

↵ Note : 13 / 20

Bon... quand il faut y aller...
Je ne vais pas vous le cacher, cette lecture ne fût pas une partie de plaisir : Combien de fois j'ai failli poser ce livre pendant ma lecture? Combien de fois j'ai levé les yeux au ciel? Trop de fois, si vous voulez mon avis. Je vais peut-être aller à contre courant des autres chroniques que j'ai pu lire sur ce livre en vous livrant mon avis alors ne soyez pas étonné(e)s.

Un roman de capes et d'épées.

Le résumé de la Magie de Paris est ce qui m'a amené à lire ce premier tome, c'est donc avec enthousiasme que j'ai entamée ma lecture. Au début, je trouvais l'histoire trop classique : une héroïne qui se retrouve confronté à l'existence de la magie et qui doit combattre le mal.

Pour vous résumer ce roman, je dirais que La magie de Paris est une rencontre improbable entre un roman d'Alexandre Dumas et de The Mortal Instruments. Pourquoi? Notre héroïne Chloë pratique l'escrime et devient chevalier (une "mousquetaire") et les scènes de combats entre les goules et les chevaliers m'ont beaucoup plu. En plus, l'ambiance sombre de Paris (les scènes de combats dans la capitale sont épiques), la magie et les goules font que ce roman pourrait facilement entrer dans la catégorie de l'Urban Fantasy. En plus on retrouve quelques points communs entre Chloë et Clary Fray (je ne vous en dit pas plus).

Les créatures imaginaires que l'ont retrouve ici sont des "goules". Et cela faisait longtemps que je n'avais pas entendu ce terme dans un roman. Les goules, je rappelle la définition officielle, sont des sortes de créatures démoniaques, polymorphes, qui se nourrissent de cadavres. Bon appétit. Les goules dans le roman viennent d'un autre monde, et leurs intentions sont assez mystérieuses, on ne sait pas grand chose sur elles mise à part qu'elles sont censées être des créatures malfaisantes. Évidement, pour combattre ces créatures il existe des êtres capables d'utiliser la magie et des chevaliers protégeant l'humanité.

Inutile de vous dire que j'ai été très emballée par le mélange de magie et de combats à l'épée au départ. Et pourtant...
J'ai eu énormément de mal à rentrer dans l'histoire. le problème principal est que les bases de l'univers sont livrées petit à petit, d'habitude ce n'est pas un problème pour moi, mais ici les personnages font traîner délibérément les choses. Quand vous vous attendez à avoir des révélations croustillantes et que l'on vous dit "Pas maintenant! J'ai pas le temps. On se parlera demain. Tchao" et la scène suivante on vous fait le même coup, et bien c'est frustrant, voire carrément énervant. Bon d'accord, je comprends pourquoi certaines révélations arrivent à la fin, mais franchement faire mariner le lecteur pendant plus de 100 pages en sortant les excuses "Pas maintenant....", personnellement ça m'a exaspéré. Profondément. Et ça a gâché ma lecture.

Une héroïne qui ne m'a pas mouchée.

-Je trouve qu'il se débrouille pas si mal, moi, protestai-je.
-C'est parce que tu n'as aucun goût !

Chloé est un personnage que m'attendais à apprécier parce qu'elle n'est pas une adolescente banale.
Chloé est légèrement solitaire, elle a un physique de grand perche (1m83) et sa taille n'est clairement pas facile à assumer, surtout quand on est adolescente et que les garçons préfères les filles petites (et mignonnes). Sa famille a volée en éclats suite au divorce de ses parents, son père est absent et sa mère est égocentrique. Chloé est donc en colère contre le monde entier et majoritairement contre sa mère. Sa grande passion dans la vie est l'escrime et elle se défend plutôt bien.
Dans les grandes lignes je trouvais que le personnage fonctionnait bien mais je n'ai pas vraiment accroché avec Chloé. Je ne cache pas que je suis un peu passée à côté du personnage. Certaines réactions de la jeune femme m'ont paru incohérentes, son comportement et ses réflexions m'ont un peu énervé, il y a clairement trop de répétitions vis à vis des complexes du personnage, le caractère de Chloé manque un peu de nuances (tout est toujours blanc ou noir) et je n'ai pas réussie à l'apprécier.

De très bons personnages secondaires

Heureusement, les personnages secondaires sont géniaux.Les plus marquants sont à mes yeux Thomas, David ou bien Cassandre. J'ai adoré David le taciturne, qui dans son rôle de mauvais garçon rigide m'a énormément fait rire. On ne peut nier son atout charme principal qui est son physique ravageur. Cassandre, qui apparait malheureusement tard dans l'histoire, m'a fait l'effet d'une bombe. J'ai accroché au personnage à 100% : c'est une nana Badass! Voilà.
Et Thomas : ce garçon est génial. Il est sensible, drôle, maladroit.

J'aurais préféré que le roman soit écrit de son point de vue parce que je suis tombé sous le charme de ce petit oiseau fragile. J'adore pourtant les héroïnes, et je suis la première à me jeter corps et âme dans des romans dont le personnage principal sont des filles/adolescentes/femmes. Pourtant, je me dis que ce brave Thomas aurait mérité d'être en tête d'affiche et que le roman de son point de vue aurait été beaucoup plus drôle et moins cliché. D'où ma prochaine partie :

Mais quand ça va pas...

Malheureusement le roman a une structure ultra classique et l'originalité repose majoritairement sur le personnage principal, l'univers et l'humour d'Olivier Gay dans son récit (ça c'est un très bon point). J'aime quand les auteurs jouent avec les clichés, en les citant et en les détournant avec humour (et c'est un peu le cas ici). Pourtant, le roman est bourré de clichés et de situations très classiques pour un roman fantastique jeunesse/ YA.

J'ai également tiqué sur un point : je ne sais pas pourquoi il y a des comparaisons, sans cesse, avec les mangas. Sachant que j'ai lu plus de mangas que de romans dans ma courte vie, je me suis dit "ouille".
D'ailleurs si je voulais vraiment faire une comparaison avec un manga dont l'histoire est semblable à La Magie de Paris, ce serait Bleach de Tite Kubo. Mon premier Shonen et mon premier Saint Graal. le héro, Ichigo devient un Shinigami (un dieu de la mort) et combat des Hollows (âmes des défunts ayant pris des formes malfaisantes) à coup de Zanpakuto (des épées). Je vous fait un sacré raccourci mais voilà : un héro qui devient un protecteur du bien, des combats à l'épée et des créatures malfaisantes invisibles qui débarquent d'un autre monde. Je préfère Bleach.

Mais revenons à nos moutons... Parmi les clichés, celui qui m'a le plus dérangé fût *suspens* : le triangle amoureux.

Je ne vais pas commencer a polémiquer sur le sujet mais je vais plutôt vous inviter à lire ceci : le triangle amoureux. Vous savez ce que je pense des triangles amoureux... Non? Et bien, je ne suis pas contre les triangles amoureux, mais un bon triangle amoureux (entendez par là un triangle amoureux qui ne tombe pas dans le cliché) est aussi rare qu'un diamant noir. Alors en attendant, j'en ai ma claque de retrouver encore et toujours le même schéma, avec les mêmes codes, et ce premier tome n'y échappe pas.

Alors vous vous dites surement que je n'ai pas aimé ce roman... Et bien si! J'ai adoré les 40 dernières pages. Ce n'est pas ironique. La scène de combat final m'a donnée envie de lire la suite. Quel Cliffhanger!
Si l'écriture très énergique et incisive d'Olivier Gay ne m'a pas complètement conquise pour ce premier tome, je ne compte pas rester sur cette lecture un peu amère et je vais probablement lire la suite par curiosité. On ne sait jamais ce qu'un second volume peut nous réserver.
~✧~

Les points positifs :
- le mystère
- Les personnages secondaires
-Le Cliffhanger final

Les points négatifs :
- Une héroïne qui m'a agacée
- Un récit trop classique

Bilan: Une lecture assez difficile dans l'ensemble. On frôle l'abandon de peu.
Le roman fût une déception à plusieurs niveaux, mais les personnages secondaires, l'humour et les méchants m'ont pas mal plu. Je pense continuer la suite par curiosité.
Lien : https://wp.me/p5d1xg-Zr
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