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Citations sur Le mythe de la virilité (71)

Si "tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits, (....) les rédacteurs auraient dû ajouter : "Les femmes, elles, sont toujours exclues de ces droits."
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Le prétendu consentement de nombreuses femmes à leur propre servitude était une supercherie, puisque leur état de dominées leur interdisait, précisément, de voir qu'elles l'étaient. (...)Il serait donc plus juste de parler de collaboration que de consentement.
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L'idéologie nazie , qui porte le culte viriliste de la force à son paroxysme , en révèle aussi la logique profonde : pour qu'il y ait des hommes , et , a fortiori , des surhommes , il faut qu'il y ait des sous-hommes.
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Depuis toujours, dès qu'un homme s'éloigne de chez lui, où qu'il aille, il sait qu'il trouvera, moyennant quelques sous, une femme pour réchauffer son corps, apaiser ses tensions et, bien souvent, l'écouter.

Toutes les armées du monde devraient les glorifier.
Sans la prostitution, les guerres, y compris les guerres «saintes», auraient sans doute été encore plus meurtrières qu'elles ne l'ont été.

Et, hier comme aujourd'hui, quand il n'y a pas, ou pas assez, de «filles», les viols se multiplient.
Définitivement, le commerce du sexe est un «moindre mal».

Mais alors pourquoi, alors que les prostituées rendent un tel service à l'humanité, les a-t-on toujours stigmatisées, méprisées, ostracisées, au point que «sale pute! » est, pour une femme, l'insulte suprême ?

Comment comprendre ce paradoxe d'une prostituée considérée comme un être à la fois nécessaire et repoussant ?

Hypocrisie ou schizophrénie ?

La chose est permise, mais la femme avec laquelle elle se commet est honteuse et ne mérite pas le respect.

Le besoin d'évacuer sa semence est sain et légitime, mais celle qui se charge de la recueillir n'est pas traitée comme une personne.

On a même le droit de la violenter, car elle n'est pas une femme «comme il faut» .
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Depuis toujours, les hommes sont les agents de leur propre oppression, ou, selon l’expression de Marx, «dominés par leur domination».
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Rappelons que, dans toutes les cultures, les femmes (hormis celles appartenant à la petite minorité) ont toujours bataillé dur, et même très dur, aux champs, à la ferme ou en tant que domestiques.
Hier comme aujourd’hui des millions de femmes – libres ou esclaves – accomplissent des besognes requérant les vertus viriles de force, d’endurance et de persévérance, comme d’aller chercher de l’eau, seule, à des kilomètres de chez elles, la tirer du puits et la rapporter par dizaines de litres sur la tête, en bravant le vent, le sable ou la tempête.
Comme les hommes (mais bien souvent avec, en plus, un enfant sur le dos, sur le ventre ou dans le ventre), les femmes, partout à travers le monde, effectuent des tâches harassantes, sèment, piochent, taillent, récoltent, pilent, écrasent, pétrissent, transportent au prix de la même «sueur» que celle dont Dieu avait fait la punition d’Adam lors de la Chute.
Pour Eve aussi, la «terre est maudite», pleine de «ronces et d’épines» et Dieu aurait pu lui annoncer son destin de damnée dans les mêmes termes qu’Adam dans la Genèse : «C’est avec peine que tu mangeras tous les jours de ta vie.»
Sauf que, pour la femme, ce sera la «double peine» : non seulement le «travail» en couches, auquel Dieu la destine explicitement, mais aussi le travail de transformation de la matière, au même titre qu’Adam.
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Les politiques qui ont interdit la burka en 2011 s'horrifient aujourd'hui de voir le nombre de ses adeptes augmenter.
Ne savent-ils pas que la prohibition démultiplie souvent les phénomènes qu'elle prohibe ?
Ne comprennent-ils pas que plus on l'interdira, plus on la verra s'afficher, l'interdit ne faisant que transformer un vêtement en outil radical de militantisme contestataire, voire en étendard féministe ?
Ne voient-ils pas s'opérer le même "retournement de stigmate" que lors de la guerre d'Algérie, lorsque les colonisées firent du hidjab le porte-drapeau de la résistance anti-impérialiste ?
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Le meilleur gouvernement n'est pas celui des censeurs, mais celui des pédagogues.

Tout ce qui contribue à éclairer la conscience des femmes voilées est utile, tout ce qui ne sert qu'à les emprisonner dans le carcan de la loi, elles qui subissent déjà l'oppression des lois religieuses, des coutumes familiales et des rituels ethniques, est vain.

Ne défendons pas la liberté des femmes en les stigmatisant, en les traquant, en les humiliant, en les sanctionnant, en les les diabolisant, en leur faisant subir le même sort qu'aux sorcières d'autrefois.
Ce sont souvent des victimes, n'en faisons pas des coupables.
Qu'on les laisse se coiffer comme elles veulent, tant qu'elles ne troublent pas l'ordre public, et qu'on les éduque, quand elles n'ont pas eu la chance d'accéder à la culture qui leur permettrait de penser la signification de leurs pratiques.
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Si l'Etat devait en effet décider en permanence ce qui est "bon" pour chacun, nous étoufferions sous une camisole d'interdits et de sanctions, comme tous ceux qui subissent l'oppression totalitaire.
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« De même que les femmes ne se « masculinisent » pas lorsqu’elles s’emparent des postes de pouvoir, les hommes ne se « féminisent » pas lorsqu’ils se montrent doux, empathiques et sensibles, ne se dénaturent pas lorsqu’ils pouponnent, repassent et font le ménage : ils se réaproprient simplement le fait d’être un homme, en se souvenant que, de même que le yin est métaphysiquement ancré dans le yang et le yang dans le yin, tout homme comporte une part de féminin (plus ou moins importante selon les individus) et toute femme une part de masculin, les polarités absolues et incommensurables n’existant pas dans le monde, mais uniquement comme fictions culturelles créées par les religions et l’histoire de la pensée. »
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