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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Comme sur les Iles Farallon, ces îlots sauvages au large de San Francisco, il faut s'accrocher car rien n'est simple.
Si l'écriture est jolie et précise (et sans doute très bien traduite), l'histoire prend le temps de se mettre en place.
Comme Miranda, l'héroïne, le lecteur devra s'accoutumer à la sauvagerie et à la rudesse des Iles et de leur faune diverse et variée (requins, baleines, goélands assassins, bébé phoque perdu et....humains biologistes zarbi)
Petit à petit, on s'habitue, on finit par s'attacher à cette jeune femme un peu paumée, qui vit tout à distance, par le truchement de son appareil photo, parce que la vie a été trop dure et traitre avec elle.
Comme elle, on se tord les pieds sur les rochers, on s'écorche les mains, on a froid, on est trempé et on tente de s'intégrer à l'étrange communauté qui peuple ces cailloux désolés battus par les flots. Pas banal, c'est un huis-clos au grand air, battu par les vents et sous la flotte.
Soudain, la violence des hommes rejoint celle du lieu et on est emporté, comme envouté, un peu comme Miranda.
Les Iles seront sa catharsis (mais à quel prix !)

Mention spéciale à Oliver le Poulpe, à la chevalerie de Mick et au silence de Galen
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Je n'aurais pas forcément acheté ce livre si ma libraire ne m'y avait pas poussé. Elle a eu raison ! Voici un roman très surprenant. Alors qu'il se passe intégralement sur une île ouverte au vent, aux intempéries et aux animaux sauvages qui y sont libres, j'ai eu un sentiment d'oppression permanente.
Le huis clos entre les personnages qui ne suscitent que très peu d'empathie, la description sans fard du fonctionnement sans pitié du règne animal ou encore de la géographie des Iles Farallon, en font un roman parfois angoissant. Pourtant, c'est un livre prenant, bien écrit et agréable à lire. Bien qu'on souhaite savoir le fin de mot de l'histoire, comme dans tout thriller, savoir comment les personnages évoluent et se comportent les uns avec les autres est ce qui a le plus compté pour moi. L'ambiance générale (et la présence des oiseaux bien entendu) m'a fait penser au film "Les Oiseaux" d'Hitchcock. A lire.
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Très surprise par cette lecture. Je l'avais reçu dans le cadre d'un Ptit Colli il y a de cela plusieurs mois. J'ai sans cesse repoussé ma lecture, assez peu emballée par le résumé qui restait assez énigmatique pour moi : livre sur la nature ? l'écologie ? un thriller ? une introspection ?
Il s'agit de tout cela à la fois, si ce n'est que le thriller n'est pas la substance principale. Je l'ai perçu comme un hommage à ces îles (je ne les connaissais pas et me suis renseignées, elles valent le détour) mais surtout come une introspection.
On suit le parcours de Miranda/Mélissa, au passé à la fois banal et tragique, ce passé qu'elle essaie d'apprivoiser, et ce présent sur les îles où un drame se transformera en renaissance.
Un roman assez marquant en tant que femme, une belle écriture, des passages très touchants.
Une bonne surprise.
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Nous suivons l'histoire de Miranda qui a perdu sa mère lorsqu'elle était enfant et à qui elle écrit de multiples lettres depuis, pour décrire ses différentes aventures aux quatre coins de la Terre. Une perte qui l'a menée jusqu'aux îles farallons.



Il y a de nombreuses descriptions des animaux qui viennent sur les îles ou autour d'elles, ce qui permet d'en apprendre plus sur ces différentes espèces. Une bonne dose de culture générale mais avec quelques répétitions.

Ce roman n'est pas loin d'être ajouté à mes coups de coeur 2023, mais il manquait un tout peut quelque chose pour que ce soit le cas. Je vous recommande cette lecture.
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Dans un style hypnotique, la narratrice, globe-trotter inépuisable, partage avec nous sa découverte des îles Farallon.
Peu à peu au travers de son oeil de photographe, on découvre un paysage et une faune hostiles. La vie grouillante des animaux contraste avec l'isolement de l'île et de ses rares habitants. Les descriptions sont efficaces, on s'imagine très bien sur ces îles, au milieu de ces scientifiques simples doux dingues ou dangereux agresseurs ?
On navigue entre univers onirique, huis-clos troublant, thriller psychologique et finalement ce récit devient peu à peu angoissant. Entre "Dix petits nègres" et "Les oiseaux", on ne sait plus si c'est la nature ou les humains qui vont chasser les derniers habitants de l'île...
Plus j'approchais de la fin plus je lisais vite pour pouvoir sortir de cet univers, cette atmosphère qui me mettait mal à l'aise.
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Une histoire de sentiments humains dans un monde où tout est hostile (la nature et les conditions de vie), qui se comprennent entre les lignes par le lecteur. C'est ce que j'ai apprécié dans ce roman, pas de narrateur qui livre tout des personnages de manière hyper explicative avec ses gros sabots. On découvre les Hommes comme les biologistes observent la faune, peu à peu, et peu à peu on saisit un peu de ce qu'ils sont et pourquoi, jamais tout à fait. Tout est dit et non dit à la fois car ces êtres sont rudes comme les îles. On finit par en apprécier certains, tout en trouvant certains de leurs actes (ou au contraire, non réactions) scandaleux, illogiques, inhumains, tellement ils finissent par ne faire qu'un avec la sauvagerie des roches et des goélands.
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Le roman prend la forme de lettres écrites par l'héroïne à sa mère morte depuis des années. Photographe solitaire, elle voyage avec ses appareils photos sur tous les continents, sans avoir la moindre attache. Jusqu'au jour où, regardant une photo, elle découvre qu'elle doit aller sur les îles Farallon, morceau de terre où ne vivent que des oiseaux... Et six biologistes. Commence alors un huis clos de plus en plus pesant.
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L'archipel des Farallon, situé à une cinquantaine de kilomètres au large de la Californie, est composé d'îlots rocheux dont un seul -l'île du Sud-Est- est habité, par une équipe de biologistes vivant, pour certains depuis plusieurs années, déconnectés de la société...

C'est sur ce caillou hors du monde que débarque, avec l'intention d'y rester un an, Miranda, photographe animalière-nature, qui après avoir parcouru le monde à saisir dans l'oeil de ses objectifs paysages et faune de toutes les latitudes, s'est trouvée irrémédiablement et inexplicablement attirée par ces îles, découvertes à l'occasion d'un reportage télévisé.

L'accueil y est froid, comme si ses "hôtes" s'étaient à peine aperçus de son arrivée, et l'environnement hostile, peuplé de hordes d'oiseaux et de milliers de souris provoquant un bruit et un grouillement incessants, souvent obscurci par un brouillard se déroulant à perte de vue... Les hivers sont rudes, les orages évoquent le jugement dernier, le sol, que les myriades de rongeurs ont rendu meuble, est instable et susceptible d'occasionner une entorse, voire pire, au moindre pas. La configuration de l'île, aux côtes escarpées, déchiquetées, empêche même tout accostage..

Le refuge où vivent les six scientifiques, dont une stagiaire, est dépourvu de tout confort. Les conditions de vie sont spartiates, la promiscuité annihile toute intimité, et la règle consistant à ne parler ni de soi ni de son passé réduit les quelques échanges à des considérations scientifiques, au fil des migrations animalières qui ponctuent les saisons. Car ainsi se décompose le temps, sur les Farallon : après celui des requins, vient celui des baleines, puis celui des phoques, et enfin celui des oiseaux... rythmant l'organisation des scientifiques, nourrissant les obsessions, hantant les rêves.

Contrairement aux prévisions tacites des autres habitants de l'île, Miranda tient, et reste. Se prenant même pour cette terre coupée du monde d'une obscure passion, elle imagine fusionner avec les Farallon, les personnifie, se persuade qu'elle bénéficie de leur protection... Elle noue des rapports amicaux, bien que sans réelle profondeur, avec Mick, dont la gentillesse tranche avec l'indifférence, voire la froideur agressive des autres membres de l'équipe, et Charlene, la stagiaire, ouverte et facile à vivre.

Des événements inquiétants viennent bientôt assombrir cette atmosphère déjà délétère... apparitions du spectre d'une femme vêtue de blanc, accidents, agression... sous la chape de silence imposée par les occupants de l'île, les secrets des uns et les démons des autres instillent leur insidieux poison dans les relations qui lient, parfois à leur corps défendant, les personnages.

Qu'est venue chercher Miranda sur ce rocher isolé et dangereux, au milieu de biologistes grincheux ? le récit est constitué des lettres qu'elle écrit quotidiennement à sa mère, morte alors qu'elle avait quatorze ans. On comprend peu à peu que toute son existence s'est focalisée sur la défunte, qu'elle en a fui les vivants, sa terreur de s'attacher à quiconque sur du long terme la poussant à un déracinement et un dénuement permanents. Elle échoue sur les Farallon comme si s'y trouvait l'issue de sa course -plutôt de sa fuite- à travers le monde, motivée par l'inconsciente hantise de la possibilité de la perte. Elle est attirée par les îles sans savoir ce qu'elle y cherche, mais elle y trouve le motif d'un terme à son errance, comme si elles représentaient la fin du chemin entamé à la mort de sa mère, d'un long et innommé processus de deuil.

A lire !
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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J'ai lu son livre suivant Zoomania que j'ai beaucoup aimé. Quand j'ai trouvé son premier livre à la bibliothèque, je me suis jetée dessus. C'est un roman âpre, dur, avec des personnages pas tous très sympathiques. Ils cohabitent dans une maison en piteux état, sur une île pleine d'animaux et assez dangereuse. Les protagonistes sont bien dépeints, l'ambiance lugubre aussi. J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, ce n'est qu'au deuxième tiers que j'ai été emballée. L'héroïne avec ses difficultés de communication, sa mère, son père et les autres m'a beaucoup plu.
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Ce roman m'a été recommandé par mon libraire. Lui faisant une confiance aveugle j'ai plongé dans le récit de ces petits ilots rocheux de la californie....et waouw, totalement immergée dans cette ambiance sauvage, dangereuse, balayée par les vents, la pluie, les tempêtes et l'eau de mer. La vie y suit son cours, saison après saison, les requins laissant place au loups de mer puis aux oiseaux (pas les moins dangereux, au contraire).
J'ai beaucoup apprécié cette plongée ultra réaliste dans un univers si différent, l'intégralité de l'histoire se déroulant à huis clos sur cette petite île. L'intrigue n'est pas l'élément majeur de ce roman, la trame étant somme toute assez classique et ce n'est pas cela qui m'a tenue en haleine, mais plutôt cette immersion totale dans un autre "monde".
Merci mon libraire :-)
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