C'est le premier livre que je lis de cet auteur et mes impressions sont un peu mitigées.
J'ai beaucoup apprécié le fait de découvrir la filature du chanvre et le métier d'aigueur qui consiste à veiller à ce que tout le monde bénéficie de l'eau d'un ruisseau de façon équitable.
Les descriptions du paysage sont très réussies.
Par contre, j'ai parfois regretté un manque de profondeur dans le récit. Ainsi, le travail d'enfants de 12 ans est évoqué, mais sans plus alors qu'il s'agit de la triste réalité à cette époque.
Au niveau des personnages, je trouve qu'il manque un petit quelque chose au récit : les faits sont racontés avec une certaine distance, sans faire en sorte que le lecteur soit touché.
Désolée, mais je pense que ce livre ne restera pas longtemps dans ma mémoire.
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Un très bon roman du terroir qui se passe dans les années 1840. Nous découvrons la dure vie des famille à cette époque et les métiers du chanvre. Un roman bien écrit, bien documenté avec en fond une histoire d'amour difficile. Un livre qui se lit très vite mais qui nous fait passer un très bon moment. Une lecture facile et distrayante. Un auteur à suivre pour les amateurs de lecture du terroir.
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Ce roman propose le minimum syndical du genre : un décor provincial, une immersion dans une usine de la seconde moitié du XIXe siècle, la dichotomie bourgeois/ouvriers et les conflit qui lui sont rattachés, l'histoire d'amour "impossible". Cela fait beaucoup de thèmes pour un livre aussi court d'où l'impression d'un survol de tous ces sujets. Quand il parle de l'industrie du chanvre, le livre peut être intéressant car c'est la partie qui a le droit à le plus de description. L'auteur a fait quelques recherches et cela se sent mais, malheureusement pour moi, ce n'était pas le sujet qui me passionnait le plus. En effet, quand dans le titre et le résumé l'accent est mis sur les "amants", on peut s'attendre à beaucoup plus et mieux à ce niveau-là. L'auteur nous sert donc une histoire d'amour basée avant tout sur la fascination et le physique. Pour le romantisme, on repassera. Ainsi, cet aspect du roman est trop superficiel pour m'avoir fait vibrer. Même si on nous assure de leurs sentiments réciproques, le tout n'est pas assez exploité pour qu'on puisse être embarqué dans leur passion et y croire.
De plus, du côté des personnages, ceux-là sont trop caricaturaux et réduits à quelques caractéristiques (Justin, l'ouvrier bon et rêveur ; Géraldine, la jeune bourgeoise raffinée et superficielle ; Emerand, le frère grossier et étrange, le maraîcher "ennemi" de l'usine colérique et alcoolique etc), ce qui ne permet pas d'installer une connivence avec le lecteur. Cela est peut-être encore dû au fait que le roman soit si court. C'est le parti pris de l'auteur, mais en tant que lectrice, j'aurais aimé qu'il s'attarde sur un ou deux sujets, quitte à en laisser certains de côté.
Pour conclure, ce roman de terroir peut être intéressant pour le côté industriel et la démonstration de son impact sur la région où s'implantent les usines mais, pour le reste, je suis restée sur ma faim. Les sujets abordés sont pourtant ceux attendus dans ce type de récit mais leur traitement est trop conventionnel et artificiel pour pouvoir retenir mon attention.
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