Paris Z Week

Quelle couverture hideuse !
Bref, plus sérieusement, j'adore les zombies, et pourtant là je suis resté sur ma faim. On ne sent jamais les protagonistes en danger, sauf à de rares exceptions, les méchants sont caricaturaux et que dire du personnage de Neomi ? Une caricature d'influenceuse beaucoup trop simpliste à mon goût. Les retournements de situation sont prévisibles, l'humour tombe à plat… Bref, une dénonciation de la superficialité qui reste bien trop superficielle elle-même.

Ce roman apocalyptique d'Aurélie GERLACH, se déroulant dans les rues parisiennes, ne m'a guère emballé.
Le récit se revendique appartenir au genre fantastique. Suite à l'irruption de zombies assoiffés de sang lors du lancement VIP d'une crème de beauté, la fuite est la seule issue pour assurer la survie des trois protagonistes, héros aux portraits clichés (une bimbo actrice et influenceuse, une activiste, garçon manqué aux idéaux tranchés, et un garçon taiseux qui cache des secrets).
Le roman est rythmé par des rebondissements, des obstacles tirés par les cheveux et une enquête pour découvrir l'origine de la mutation des humains en monstres sanguinaires.
Certes, des thématiques actuelles sont bien développées : les réseaux sociaux omniprésents, le quotidien dérisoire et indigent des influenceur.se.s, le paraître garantissant la notoriété, le manque d'éthique des laboratoires pharmaceutiques, l'écologie et la survie des espèces, les moyens d'action et les réactions face à une épidémie dévastatrice… mais le lecteur conçoit vite les possibles et le happy-end malgré des méchants vraiment caricaturaux…
La forme est également convenue : alternance très à la mode des voix et des ressentis de trois narrateurs, extraits de conversations (pathétiques) en ligne sur les réseaux sociaux, flash d'informations et de désinformations…
La langue est fluide mais pauvre et sans saveur malgré l'humour présent dans certains passages.
Seule la fin très ouverte laisse entrevoir des perspectives et peut constituer une surprise.
Ce roman me semble facile d'accès avec sa couverture style BD, très flashy et sa thématique de zombies qu'affectionnent les jeunes, paraît-il, mais il ne leur laissera ni grand souvenir, ni émotions de lecture une fois reposé !