Paris Z Week

L'auteure nous entraîne dans les coulisses VIP, dans les locaux prestigieux du Beau Marché, du lancement d'un nouveau produit de beauté, en plein milieu de Paris, entre chanteur connu et starlette des réseaux sociaux (RS).
Une épidémie va alors se déclencher en transformant une partie des invités en zombies assoiffés de sang et plongeant ainsi Paris en quarantaine, avec des quartiers entiers bloqués sans aucune information qui ne sort.
On va alors suivre trois jeunes que tout oppose, mais qui vont contre toute attente faire front commun pour leur survie, en se protégeant les uns les autres. Une amitié est-elle possible entre eux malgré les différences?
Neomi est une enfant des RS, connectée en permanence, qui se fie à l'apparence. C'est un peu le cliché le l'influenceuse sans cervelle, superficielle et hautaine.
Jude est une activiste aux idées (voir idéaux) bien campées, un peu garçon manqué, qui défend ses valeurs.
Tim est plutôt effacé, mais cache un secret en lien avec une certaine Natacha.
On alterne avec le point de vue des 3 jeunes, qui sont très attachants, cela donne du rythme. Aucun temps mort dans ce roman, avec quelques rebondissements (notamment sur l'origine de l'épidémie).
J'ai également adoré Noblesse Royal (je vous laisse découvrir ce drôle de personnage).

Côté univers, on alterne également entre le fantastique (et les nombreux zombies, dont certains ont des goûts de luxe! et je ne dirai rien sur les lapins...) et le monde réel, avec des messages assez forts sur l'impact des RS, sur le culte de l'apparence et de la beauté à tout prix, un plaidoyer pour la protection de l'environnement... le tout avec énormément d'humour (parfois noir). C'est très bien dosé et écrit, en toute simplicité, avec de nombreuses références.
L'intrigue est bien menée, avec un certain suspense. J'ai littéralement dévoré ce roman!
Je crois qu'il s'agit d'ailleurs d'un premier roman, ce qui est très prometteur pour la suite.

Mention spéciale pour la couverture très sympa, et la mise en forme intérieure (entre les passages/extraits des RS et l'aspect art nouveau).

Cette nouvelle collection (Spooky) chez Gulfstream est dédiée aux ado et adultes qui aiment le fantastique ou la fantasy qui fait peur. Je la trouve intéressante et plutôt attractive pour le jeune public. le petit "tensiomètre" est très sympa pour évaluer le niveau d'horreur des romans Spooky.

Je vous conseille donc ce roman apocalyptique dans les rues parisiennes, sorti ce mois-ci, rempli d'humour et de messages sur des sujets d'actualité (avec une certaine critique de la société actuelle), idéal en attendant Halloween.
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Si j'étais vous, j'y réfléchirais à deux fois avant d'appliquer cette crème de beauté sur mon visage... Et si elle vous transformait en zombie comme la pauvre Neomi ?!
Neomi, Jude et Tim: ils sont trois à alterner leur voix dans cette histoire de contaminés enragés "enfermés comme dans un bunker" dans les quartiers dévastés et désertés de Paris ("On dirait qu'on est seuls au monde"). Une situation qui n'est pas sans rappeler le confinement lié au covid... voire la guerre froide avec ce mur érigé pour empêcher les "créatures" de sortir! Mais avec Aurélie Gerlach, l'humour n'est jamais loin, et les Walking dead bobos parisiens font davantage sourire que peur.

Neomi la superficielle, plus fashion que zombie week, représente tout ce que déteste Jude l'éco-socio engagée. Et pourtant... Cette (més)aventure en mode survie au milieu des zombies va créer un lien entre elles: tandis que l'une se transforme physiquement, l'autre évolue psychologiquement ("J'avais beau dénoncer, crier, protester, le soir, je retrouvais invariablement le confort de ma chambre"). J'ai aimé vivre de l'intérieur le combat de Neomi contre la zombification par la crème tueuse, qui alterne les moments de sauvagerie et de lucidité ("Mes idées ne vont pas tarder à s'embrouiller de nouveau, je dois agir vite").

Et puis il y a Tim. le mystérieux Tim. Que faisait-il à la conférence de presse de Selenium? Qui est cette Lula qui tente de le joindre? Et Natacha? Bientôt le trio se voit rallié par Enzo, un "allumé aux cheveux bleus qui se trimballe avec un pistolet à clous" ("Katniss Everdeen version cheap avec des armes pillées chez Castorama"), Sirine l'étudiante et... un mouflon baptisé Noblesse Royale (je vous avais prévenus que l'autrice était déjantée)!.. On passe alors en mode expédition au labo Selenium pour tenter de trouver un antidote pour Neomi. Et le gouvernement pendant ce temps-là? Après les sentinelles en haut du mur et les CRS face aux manifestants, il envoie l'armée bombarder la zone contaminée (...).

Mais ne croyez pas que l'intrigue s'arrête là. Elle n'est pas aussi transparente que Neomi. Ce que dénonce le personnage de Jude, c'est la superficialité de ceux qui n'existent qu'à travers les apparences et la consommation ("dépenser un salaire entier dans iPhone sans se soucier des gosses qui meurent en les fabriquant"). D'ailleurs, dans l'épilogue se déroulant après la contamination, la société se retrouve divisée en deux camps: "ceux qui voudraient revenir à la situation d'avant", et ceux "qui aimeraient que l'on se pose davantage de questions": moins de produits chimiques dans les produits du quotidien, plus d'attention portée à la santé et à l'écologie qu'aux profits, un mode de consommation plus sain et respectueux de la planète. Et ça, j'achète (ah ah).

La fin est inattendue. le combat de Jude prend une forme nouvelle... et surprenante.
Quant à moi, je ne verrai plus les lapins de la même manière.
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Alors qu'elle assistait au lancement de la nouvelle crème miracle de la marque Sélénium en tant qu'égérie Néomi assiste à la zombification progressive de l'assistance dans la panique la plus totale. Deux autres jeunes de son âge vont lui sauver la vie alors qu'elle s'apprête à se faire zombifier à son tour. Très mal assortis, ils vont pourtant devoir cohabiter et coopérer pour espérer s'en sortir vivants. On a donc Néomi caricature d'instagrammeuse influenceuse beauté, superficielle et égoïste et son pendant opposé, Jude, qui est à fond pour toutes les causes, pleine de grands principes, notamment éthiques et écologiques. Enfin il y a Tim, jeune homme plutôt discret et gentil, mais qui a un objectif secret « retrouver Natacha ». Mais une fois qu'ils ont réussi à quitter le bâtiment ayant accueilli le show ils ne sont pas sortis d'affaire pour autant… En effet le quartier est bouclé et les militaires tirent à vue, les voilà donc enfermés dans un quartier regorgeant de zombies se cachant dans l'obscurité.
Le roman reprend à son compte les grands classiques des films de zombies, le plus souvent prétexte à une critique de société. Ce virus inconnu qui provoque une vive panique et en rappelle bien sûr un autre. Là aussi les autorités se montrent dépassées et on voit toute la difficulté de prendre la « bonne décision » car en fait il n'y en a pas vraiment.
Le roman est bien ficelé, avec une bonne intrigue et un rythme de péripéties soutenu. Les chapitres plus classiques sont entrecoupés par des posts Instagram et Twitter ou encore des extraits de journaux télévisés et de vidéos YouTube qui sont cohérents avec le récit et bien intégrés. Les personnages sont crédibles et ils évoluent au fil du récit, ce qui les rend d'autant plus attachants. J'ai passé un bon moment de lecture, j'ai trouvé que c'était à la fois divertissant et intelligent. L'autrice se moque de certains traits de notre monde, mais en montrant tous les camps et sans donner trop l'impression d'en juger un meilleur que l'autre. Même si le monde de la publicité, de la mode et des apparences et la société de consommation en général en prennent pour leur grade.

Ne vous fiez pas au ton enjoué et au langage pas toujours académique des héros de Paris Z Week. le style ne se prend pas au sérieux, mais il est question de sujets graves. C'est ce qui fait le grand intérêt de ce roman qui peut se lire à plusieurs niveaux : récit drôle et enlevé, balade dans Paris, fin du monde apocalyptique, fable métaphorique sur les zombies, marionnettes vidées de leur substance. le tout sur fond de pandémie : une histoire furieusement actuelle qui au fond décrit des maladies sociétales.

L'autrice adopte un ton burlesque pour décrire les courses au consumérisme et au buzz qui créent un fructueux cercle vicieux en s'alimentant l'une l'autre.
Elle nous mène à un train endiablé dans une succession de péripéties au coeur de Paris. D'une plume acerbe et drôle, elle montre la laideur qui se cache au coeur d'une certaine idée de la beauté et de la mode.
Cependant, la tendresse affleure régulièrement dans son récit, comme un antidote au virus de la violence. Et l'humour n'est jamais loin pour faire baisser la pression.
En tout cas, ce roman se dévore d'une traite.

J'ai adoré ce livre ! Il s'agit du premier titre de la collection horrifique (dès 13 ans) "Spooky" chez Gulfstream. Tout d'abord, je dois dire que j'ai été attiré par la couverture que je trouvé très belle et également au résumé intéressant. Petit plus au tensiomètre en dessous du résumé que je trouve très original !

Paris Z Week est un roman jeunesse/ado, avec un univers qui mélange parfaitement le fantastique (avec les zombies) et le réel (avec les réseaux sociaux et son impact), avec une dose d'humour. J'aime beaucoup les thèmes abordés notamment les influenceurs sur les réseaux sociaux, le culte de la beauté et également l'écologie. Ce roman permet aux jeunes lecteurs de s'intéresser à ces thèmes d'actualités tout en gardant le coté fantastique/horreur/apocalyptique.

Ça a été une super lecture. J'ai vraiment adoré, j'aime beaucoup les histoires avec des zombies et j'avais très envie d'en découvrir une plus jeunesse. La plume est simple et la lecture fluide. Il y a de l'action, l'ambiance est sordide, l'intrigue est bien menée, il y a des rebondissements et des personnages intéressants et attachants. L'histoire se déroule à Paris et ainsi on retrouve quelques stations de métro ou édifices pendant notre lecture.

Neomi Swan est une jeune femme actrice et influenceuse qui se montre insensible et superficielle. Elle ne s'occupe que de sa popularité et se sent supérieure aux autres. Sa rencontre avec Jude et ce qui lui arriver, va la faire peu à peu changer, je rajoute que j'ai bien aimer son humour qui m'a parfois fait rire. Jude quant à elle, est une jeune femme qui défend fortement la cause écologique. Elle est à l'opposé de Neomi et pourtant une amitié va naître. J'ai apprécié suivre ce duo qui fini par être soudés. Les autres personnages étaient également intéressants et certains vraiment sordides.

C'était donc une bonne lecture et j'ai adoré découvrir cette nouvelle collection avec ce premier roman. J'ai hâte de voir ce que nous réserve les prochaines parutions !