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Citations sur L'ombre de Comenius (12)

- On ne peut avoir confiance en personne, répondit Simon machinalement.
- Belle philosophie. Je comprends pourquoi vous avez toujours l'air si expansif.
- Je vois que votre cerveau fonctionne toujours, répondit Simon du tac-au-tac. Avez-vous vu un médecin ?
- Non.
- Il va falloir commencer par ça, reprit Simon avec ce calme et cette froideur qui le caractérisaient si bien. Il ne laissait aucune émotion prendre le dessus et agissait comme lorsqu'il avait commencé dans l'armée en tant que pilote de chasse. Il avait appris à suivre des procédures en cas de problème en vol, sans laisser le temps au cerveau de partir sur des conjectures angoissantes.
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Charleen retint son souffle, la sueur commençait à ruisseler dans son dos. Elle avait l'impression de vivre un cauchemar. Comment sa vie avait-elle pu encore basculer ainsi en si peu de temps ? Comment l'organisation Comenius avait-elle pu la retrouver ?
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- Oui, renifla-t-elle. Je suis désolée, c'est toi qui souffres et moi qui pleure.
- On se complète bien, non ? dit-il en souriant.
- Comment fais-tu pour rester aussi confiant ?
- Ça ne sert à rien d'avoir peur, ce qui est là est là. Il faut l'accepter et s'adapter. Le reste est une perte d'énergie.
Elle se souleva et l'entoura de ses bras, lui embrassant la joue.
- Je t'admire tellement.
Elle ravala ses larmes. Il était fort, elle devait l'être aussi.
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Elle en faisait partie à l'époque, de la normalité. Plus maintenant assurément. Elle sentait que quelque chose avait profondément changé en elle, mais elle ne savait pas vraiment quoi. Elle ne pouvait simplement plus se voiler la face, en écoutant comme tous les autres les informations tout en se disant que cela ne leur arriverait pas. Elle savait. Elle savait que tout pouvait basculer, que la vie était fragile, qu'il y avait des criminels prêts à tout pour arriver à leurs fins et que certains n'avaient pour seul but dans la vie que de semer le chaos. Elle savait, viscéralement, et cela changeait tout.
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Daniel n'éprouvait aucune compassion, aucun remord. Plusieurs psychologues l'avaient qualifié de sociopathe. Il avait tué le dernier.
Il épiait toujours le réseau parallèle, dans l'espoir de découvrir des traces de ses anciens camarades, mais aucune nouvelle d'eux ne lui parvenait. Secrètement, il commençait à échafauder les bases d'un nouveau plan. Il ne savait pas encore comment il s'y prendrait, mais il le sentait, il serait celui dont le nom resterait à jamais gravé dans le marbre. Celui qui aurait sauvé la planète de ce cancer invasif qu'était l'espèce humaine. Il suffisait de mettre le feu aux poudres pour que les humains s'entretuent, c'était une des particularités de cette espèce dégénérée dont il ne se sentait pas faire partie. Il avait échoué avec le projet ARTHEMIS, mais il ne s'arrêterait pas là.
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L'ombre se profilait derrière le rideau ajouré des arbres. Elle grandissait au fur et à mesure qu'elle progressait, se déplaçant au rythme endiablé des gouttes d'eau qui s'écrasaient sur le sol. Charleen ne savait pas ce qu'elle faisait là, elle percevait les sons, les odeurs, la chaleur moite, mais n'arrivait pas à contrôler son corps. C'était comme si elle était plongée dans un rêve cauchemardesque, empiétant dans la réalité. Elle ne savait plus si elle était éveillée ou endormie. Où était-elle ? Où était son corps ? Pourquoi se sentait-elle désunie ?
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Serguei courait depuis maintenant deux longues heures. Jamais il ne se serait cru capable d'un tel exploit physique. La peur déversait de l'adrénaline en continu dans ses veines et il ne sentait plus la fatigue. Elle s'immisçait pourtant en lui comme un serpent, rampant le long de ses muscles, qu'elle tétanisait de plus en plus. Autour de lui, un paysage de forêt défilait à vive allure. L'écorce des plants de Caféiers lui griffait les bras. Une odeur de café et de jasmin emplissait l'air autour de lui. Par instants, son cerveau affolé tentait de démêler ce qui l'avait conduit à ce moment fatidique, qu'il sentait être son dernier.
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L’équipe de légistes venait de revenir de Sarayaku. Ils étaient trois, chargés de l’identification du corps et du recueil des diverses traces. L’un d’eux avait pris toutes les photos nécessaires. Pour eux, c’était la routine, mais en arrivant dans cette forêt épaisse, ils s’étaient tout de suite sentis mal à l’aise. Ils intervenaient en général plutôt dans les villes, voire les villages. Rarement dans cette nature primitive. Quelques touristes s’étaient bien perdus de temps à autre, mais ils étaient en général rapidement retrouvés, et jamais ils n’avaient vu de blessures semblables à celles-ci. Aucun doute n’était permis, cet homme avait bien été mordu par un humain. Ils avaient consciencieusement pris les empreintes des dents, et remarqué qu’elles étaient similaires sur tout le corps. C’était donc une seule et même personne qui avait fait cela. Les morsures n’étaient pas très profondes, mais réparties un peu partout. Cet homme avait dû mourir dans des conditions effroyables. Malgré leur habitude de la mort, les légistes le plaignirent. Quoi qu’ait fait cet homme, personne ne méritait de mourir comme cela. Ils arrivèrent dans le bureau du chef de la brigade, leur rapport brièvement rédigé sur l’ordinateur, en attendant les conclusions de l’autopsie plus poussée.
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— Emmenez-moi à l’aéroport.
Son ton était un peu sec, et elle se mordit les lèvres pour essayer de se corriger. Elle se sentait de nouveau insérée dans la société, mais encore inadaptée. Tout lui demandait un effort et elle avait parfois de grands moments de fatigue.
— Vous partez en voyage ?
— Non, pas vraiment, je rentre chez moi.
— Et votre chez vous, il est où ?
Julia commençait à le trouver envahissant et crispa légèrement les doigts sur son siège. Dans un geste machinal destiné à se rassurer, elle enleva ses lunettes en plastique noir, se frotta légèrement les yeux et regarda au travers des verres afin de voir s’ils étaient propres.
— En fait, ce n’est pas vraiment mon chez-moi, c’est plutôt l’endroit où je travaillais, au Chili.
— Au Chili ? Eh bien, vous êtes une sacrée voyageuse ! Moi, le Chili, ça ne me tente pas du tout. Vous êtes quoi, commerciale ? Je vous vois bien là-dedans. Vous vendez quoi ?
— Je suis une scientifique, répondit Julia un peu vexée. J’étudie les planètes, leurs orbites, je cherche s’il y a d’autres choses dans l’univers. Je travaille dans le désert de l’Atacama, vous connaissez ?
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Sarah lui sourit tendrement en hochant la tête. Elle savait par expérience que la grande majorité des patients qui lui proposaient cela ne la recontactaient jamais. Une fois sortis, ils avaient surtout hâte de ne plus jamais entendre parler de ce lieu et de pourquoi ils étaient venus là. Elle était consciente que c’était un moment important dans leur processus de guérison, même si cela lui faisait toujours un pincement au cœur quand des patients avec lesquels elle avait noué une relation particulière partaient. Elle avait tout de suite pris Julia sous son aile, connaissant son histoire et sa sensibilité. Elle avait écouté entre deux portes une conversation qu’elle n’aurait pas dû entendre, et avait donc été mise dans le secret. Elle savait que Julia était sous protection de la NSA, mais Sarah n’était pas au courant de tout de ce qu’il lui était arrivé. Julia n’avait jamais voulu lui en parler en tout cas. Mais durant ses nuits de garde, elle l’avait souvent prise dans ses bras, alors qu’elle se réveillait en hurlant et en griffant comme un animal sauvage en cage. Elle l’avait vue lutter pour reprendre pied dans la réalité, les pupilles dilatées, les poils hérissés. Jamais elle n’avait eu peur d’elle, habituée qu’elle était aux crises des patients qui venaient ici. Tous avaient vécu des traumatismes importants, tous étaient brisés de l’intérieur.
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