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Critique de cleophas35


Les autofictions, et en particulier celles liées aux migrations familiales, sont dans l'air du temps. On pense à Alice Zeniter, Lilia Hassaine, Emmanuel Ruben, Leïla Slimani, voir même Anne Berest.
Dans Beyrouth-sur Seine, Sabyl Ghoussoub, jeune écrivain né en 1988, raconte l'exil à Paris de ses parents libanais depuis la guerre du Liban jusqu'à nos jours. le roman a d'ailleurs obtenu le prix Goncourt des lycéens, qui a souvent révélé de belles pépites.
Mon avis est assez mitigé sur cette lecture. L'auteur est très touchant quand il parle de lui. Il nous raconte aussi son Liban ou plutôt celui de ses parents sous un angle très politique. le lecteur peut ainsi mesurer un peu la tragédie de ce pays, tragédie dont chaque acteur a sa propre version (sans parler de celles des observateurs étrangers). Sabyl Ghoussoub est d'ailleurs bien conscient de cette réalité éclatée, en kaléidoscope.
Je suis plus réservé quand l'auteur nous parle de ses parents. Est-il trop jeune? Trop à fleur de peau? J'ai le sentiment que le poids des années, du temps qui passe, des liens faits de non-dits et de silence n'a pas été restitué comme il aurait pu l'être. L'auteur ne parvient pas à passer derrière la façade que ceux-ci affichent. Sans doute en souffre t il, sans doute pressent-il bien qu'il y a des émotions derrière les masques, mais c''est un peu sec. Je suis resté sur ma faim, comme si le récit n'était pas parvenu à maturité, comme un fruit cueilli trop tôt.
Enfin, il me semble que l'éditeur n' a pas fait un bon travail de relecture : il y a quelques fautes de frappe et de style, avec au moins une expression courante employée à contresens. du coup, le style reste journalistique, et hélas, du niveau des journaux contemporains.
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