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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'an mille...ou presque.
La terre, la vicomté d'Oloron où le vicomte Aner-Loup règne en maître secondé par son fils bâtard Loup le jeune, homme violent et sanguinaire.
Les Artigues village paisible vivant en intelligence avec la nature et, autant que possible, avec leur suzerain.
Non loin se trouve l'abbaye de Sauveterre, la bien nommée, géré par un père Abbé, Pons de la Peyre, avide de pouvoir, lorgnant vers l'évêché, asservi au vicomte avec lequel il partage les vues vers d'autres territoires à conquérir.
Seulement, bien que convertis au catholicisme, les villageois des Artigues pratiquent encore quelques rites barbares et païens ou considérés comme tels par les biens pensant moines de l'abbaye voisine.
Parmi eux la jeune Bélissenda possède le don de l'Aulne qui lui permet la connaissance des plantes, entre autres, afin de concocter des potions médicales.
Mais ce bel équilibre est fragile...

Je suis friand de romans historiques et je reconnais avoir été gâté par l'autrice Jocelyne Giani, pour ne pas dire comblé car j'avais un vide concernant cette période de l'histoire, du Haut Moyen-Âge. Il faut dire que son travail de recherche est remarquable tant par la période que le lieu, l'histoire, les moeurs et les croyances.
Lecteur que je suis ne pouvait que se réjouir aidé par une construction intelligente du récit notamment en seconde partie où il y avait recommencement dans l'intrigue, sans en dévoiler plus qu'il ne faut.
Chaque partie en a sa part et le tout assemblé forme un récit d'une excellente tenue. Je ne prendrai pour exemple que la terrible bataille finale où la place doit être faite aux différents belligérants tandis que la jeune païenne Bélissenda oeuvre pour le bien des siens, si proche et si loin en même temps.
A noter que j'ai lu quelques passage à haute voix tant la prosodie était belle.
Il y a des paragraphes proches de la poésie.
De la belle ouvrage. Bravo!
Je remercie Babelio pour cette masse critique et les Editions Les Monédiéres pour l'envoi du livre et leur gentil mot d'accompagnement.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Que dire si ce n'est que ce roman fut mon coup de coeur de l'année 2021 ?
Pour aller plus en profondeur, j'ai adoré la plume de l'autrice, les thèmes abordés et la façon dont ils le sont, ainsi que les personnages et leur développement. L'histoire fait sens, elle tient la route. L'autrice ne couvre pas de sucre et de miel son roman, elle dévoile la réalité dans toute sa fureur et sa violence. Pourtant, selon moi, l'espoir ne disparaît pas de ce livre. En effet les personnages vivent des choses terribles, mais la vie et ce qu'elle peut contenir de beau continuent d'exister. Les personnages restent « vrais », réels, ils sont palpables dans leurs émotions, dans ce qu'ils vivent. C'est l'une des grande forces de ce roman, qui reste ancré dans la réalité.
En effet, malgré son titre qui pourrait laisser imaginer un récit fantastique, teinté par des apparitions féeriques ou la sorcellerie, le roman est historique. L'autrice ne s'éparpille pas dans des accents fantastiques ou mystiques. le paganisme occupe une place dans l'oeuvre, à travers sa réalité, à travers ses mythes et les croyances des païens. La sorcellerie n'est que guérison, utilisation de plantes, et liens avec la lune et la nature. C'est la terre qui porte ce thème du paganisme, et la religion occupe également une place de choix dans l'oeuvre.
Voici certainement ce qui m'a le plus marquée, et que j'ai apprécié dans ce roman. le lien, l'union, entre les religions. Bien qu'elles soient différentes, bien que les évènements du livre puissent être violents dû à cette séparation des religions, ces dernières ne sont pas présentées en rabaissant l'autre. Elles vivent ensemble, elles représentent toutes deux des symboles, des croyances. Jocelyne Giani ne présente pas le paganisme comme étant la voix de la raison, et il en va de même pour le christianisme. Si les personnages ont des croyances qui différent, ils peuvent cependant se retrouver, se comprendre, et vivre ensemble.
Le féminin est également un pan entier du livre. Il est sacré, vivant, et représentatif. Les femmes ont leur rôle, leur place. Elles ne sont pas représentées comme des objets fragiles, au contraire elles sont fortes, et elles occupent une place de choix. L'autrice offre au féminin dans son écrit un véritable rôle, et les femmes ne sont pas des sorcières mystiques mais simplement des guérisseuses, des mères et des jeunes filles. L'apprentissage de la vie apparaît dans ce féminin parfois blessée, mais toujours réel.
Ce roman historique se fonde sur des recherches, appuyées par la bibliographie présente en fin d'ouvrage. J'ai aimé découvrir le travail de recherche de l'autrice, et son univers.
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Un roman historique, qui se déroule à la fin du Xe siècle, et qui parle... de religions, ça vous tente ?

Bienvenue dans « La Païenne » de Jocelyne Giani que je remercie encore beaucoup pour l'envoi de ce premier roman !

Et je l'ai beaucoup aimé !
Entre des personnages très cools, des ambiances incroyablement gérées, des scènes bien détaillées, j'étais à fond !

Mais de quoi parle-t-on ici ?
On va suivre trois points de vue radicalement différents, le vicomte d'Oloron, qui veut éradiquer toute hérésie pour récupérer des terres, une jeune femme vivant dans un de ces village « païen » et un BÉNÉDICTIN tiraillé entre son amitié pour les villageois et ses croyances.
Une bonne brochette qui se complète parfaitement, en tant que roman choral il a un très bon rythme !

Toutes les scènes sont vraiment bien détaillées, on prend notre temps dans l'intrigue, les descriptions, les ambiances, les images, les sentiments, aucun événement n'est forcé, la tension monte très bien dans la plume, c'est un vrai plaisir à lire.
Et ces trois points de vue très différents sont toutes aussi bien décrits dans leurs ambiances respectives ! Dans la douceur ou la violence, la nature ou la ville, le village, l'abbaye ou le castera.

Même si j'ai trouvé l'épilogue trop rapide, et je n'avais pas tout compris xd, c'était pour moi une découverte géniale ! Et j'ai déjà hâte de lire le tome 2 !

Que vous dire de plus..?
J'AIME LES MOINES '^'
Pardon xD
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Fan de romans historiques, la 4ème de couverture de la Païenne m'a attiré.
Connaissant assez peu la période autour de l'an mille, je me suis plongé dans cette histoire où se mêle la brillance et la pureté de l'héroïne et de la nature dans laquelle elle grandit, et la noirceur des hommes, aussi sombre que les bâtiments qui les abritent.
Je ne dévoilerai rien de l'histoire, je dirai simplement que pour un 1er roman, c'est un texte d'une grande maîtrise.
Je conseille vivement !
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J'ai un faible pour les romans historiques. Je suis donc ravie de découvrir la plume de Jocelyne Gianni avec ce roman. Un bond dans le temps, dans l'Histoire. Nous sommes avant l'an mille, au pied des Pyrénées, dans le village des Artigues.
Bélissenda, jeune fille de 15 ans, vit dans son village, avec son père. Elle possède un don particulier:elle reconnaît les plantes qui guérissent. Son village attire l'attention du seigneur d'Oloron, qui veut étendre son royaume et se protéger des attaques des seigneurs alentour. Cette extension passe par le village d'Artigues, pour lequel il requiert l'aide de l'Abbé de Sauveterre afin de convertir ces païens et de se placer sous sa bannière.

J'ai beaucoup aimé ce récit qui retrace bien les enjeux de l'époque entre ces villages qui voulaient garder leur indépendance et ses souverains qui voulaient convertir et étendre leur royaume. L'auteure prend le temps de nous décrire les lieux et nous sommes en immersion totale dans l'histoire. Elle a su créer un personnage fascinant: Bélissenda Une personnalité solaire, une Élue et à ce titre, elle dispose d'une aura particulière. J'ai aimé son lien avec la nature, la forêt et cette forte qu'elle puise en elle. J'ai souffert avec elle, dans les geôles du château. J'ai aimé sa relation avec Thorig mais surtout Guilhem...
J'ai aimé place importante que l'autrice donne aux femmes dans ce roman. On découvre leur condition de l'époque, la peur qu'elles suscitaient chez les hommes par leurs connaissances et l'influence qu'elles pouvaient avoir sur eux.

Juste une précision , que je signale pour ceux qui ont la même édition que moi: cette version comporte un épilogue qu'il convient d'éviter si vous voulez lire la suite (Les roses de Cordoue). Merci de l'info Jocelyne Gianni
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