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La Pieuvre n'est pas encore un énième livre sur la mafia sicilienne, mais plutôt un hommage au travail des juges anti-mafia Falcone et Borsellino qui ont payé de leur vie leur courage. Quatorze ans d'un combat retracés avec précision où l'on retrouve les dessous des affaires Aldo Moro (le chef de la Démocratie chrétienne enlevé et assassiné), Sindona (le banquier du Vatican, retrouvé mort dans sa cellule) et loge P2.

Les trois auteurs italiens ont fait un travail considérable de recherches pour restituer les luttes intestines de la mafia sicilienne provoquées par la mort d'Aldo Moro. Si leur choix de représenter les différents protagonistes avec des têtes d'animaux ne rend pas toujours la lecture facile, il donne en revanche une puissance dramatique nécessaire au récit de ces années noires de l'Italie. Une très belle oeuvre à découvrir pour son graphisme et pour son évident intérêt historique.
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Il n'aura fallu pas moins de sept ans de travail et de recherches à Manfredi Giffone, Fabrizio Longo et Alessandro Parodi pour reconstituer l'histoire des quatorze années de lutte contre la Pieuvre (1978-1992). Lorsque le récit commence en 1978, la Cosa Nostra dirigée par le clan des Corleone règne en maître sur la Sicile : corruption, trafic de drogue, blanchiment d'argent, scandales politiques, fraudes fiscales, le réseau mafieux trempe dans toutes les sales affaires et impliquent les personnalités des plus hautes sphères politiques et financières de l'état italien. Les lettres laissées par Aldo Moro, Président de la Démocratie chrétienne ("Mémorial Aldo Moro") après sa mort déclenchent les rivalités au sein du clan et met le feu aux poudres : c'est la descente aux enfers. Les meurtres se succèdent. La justice n'est alors pas armée pour combattre la mafia. En 1979, Giovanni Falcone et Poalo Borsellino, les deux célèbres magistrats entrent en scène alors qu'une guerre instestine se déchaîne entre les membres des clans. Un pool anti-mafia est mis en place pour lutter contre le crime organisé. le délit d'association mafieuse est reconnu. le gouvernement consent à prendre des mesures analogues à celles de la lutte contre le terrorisme. La confiscation des biens illicites s'organise pour affaiblir la puissance financière de la Cosa Nostra. Pendant ce temps, les têtes continuent de tomber. Les règlements de compte font des dizaines de victimes dans les deux camps. Au prix de nombreux sacrifices et d'une persévérance exemplaire, le pool travaille sans relâche au démantèlement du réseau tentaculaire de la Pieuvre...

Les superbes planches dessinées à l'aquarelle qui composent ce pavé (l'album en compte 370), déroulent de façon trop elliptique les quatorze années de lutte contre la Pieuvre. S'il n'y a aucun doute sur la valeur historique et documentaire de ce roman graphique, on reste sur sa faim : la complexité des dossiers, la multitude des antagonistes et la myriade d'événements qui ponctuent les sombres années cette lutte anti-mafia, traitent le sujet trop rapidement. Difficile donc pour le lecteur de digérer toute la masse d'informations sans perdre le fil. le format choisi par les auteurs, à savoir un volume unique d'environ 400 pages, ne semble malheureusement pas adapté : une série en plusieurs tomes aurait par exemple paru plus pertinent pour valoriser le titanesque travail de recherche documentaire et donner plus de poids au récit. Ceci dit, au sujet de cet épisode sanglant qui a fait la une des journaux et défrayé la chronique à l'époque, La pieuvre apporte une dimension historique appréciable, admirablement servie par un beau graphisme en noir et blanc. A cette lecture, on se remémore soudain ces images choc qui faisaient la une des journaux et rétrospectivement, on comprend mieux les enjeux de cette guerre meurtrière qui mobilisait alors l'attention de tous les médias. Plus d'un simple roman graphique, cet album, remarquable hommage rendu aux juges Falcone et Borsellino, se présente comme un document précieux sur la dangeureuse et âpre lutte menée contre la Cosa Nostra... Un bel ouvrage à consulter et à relire notamment pour l'index de tous les acteurs impliqués dans cette gigantesque affaire, en complément d'autres ouvrages sur le sujet comme le jour de la chouette de Leonardo Sciascia (que je prévois de lire) ou l'édifiant Gomorra de Roberto Saviano (2007)...

Petite remarque en passant : les auteurs ont choisi des figures animales pour camper leurs personnages. Je trouve ça dommage qu'ils n'aient pas retenu la pieuvre comme l'un des représentants de la Cosa Nostra...
Lien : http://embuscades-alcapone.b..
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Je suis assez admiratif du combat de cette poignée de juges contre une Mafia plus puissante que jamais dans les années 70 et 80 en Italie. Une mention spéciale pour le juge Falcone qui l'a d'ailleurs payé de sa vie pour débarrasser son pays du crime organisé.

Par contre, cette BD n'a pas été aisé à lire à cause de la somme de toute la documentation recueillie par les auteurs qui nous abreuvent de chacune des ramifications et ses différentes factions rivales. Il faudra prendre son temps et accepter ce côté très fouillis sur 400 pages.

Au niveau du dessin, c'est assez sobre dans la colorisation. Heureusement, il y a ces personnages anthropomorphes car c'est un bain de sang et beaucoup de larmes.

Cet album présente beaucoup de défauts au niveau de sa fluidité. Cela ne sera guère facile pour le lecteur qui devra rester motivé sur ce sujet qui retrace 14 années de lutte contre la pieuvre. Vous voilà prévenu !
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Superbe travail sur les débuts en 1979-1992 de la lutte à haut risque de la justice italienne contre la mafia sicilienne.

Ce très gros roman graphique (400 pages avec les annexes), publié en 2011 en Italie et en 2012 en France, décrit par le menu, à travers ses dizaines de protagonistes, les 14 années difficiles et heurtées du début de la lutte sérieuse contre la mafia, en gros de l'arrestation du financier mafieux Sindona aux Etats-Unis en 1979 à l'assassinat de Paolo Borsellino, le successeur du juge Giovanni Falcone, en 1992.

Impressionnant tableau qui, par le jeu de la mise en perspective, révèle au lecteur incrédule (s'il n'avait pas suivi ces évolutions dans le détail) les dizaines d'assassinats de policiers, de magistrats, de politiciens, de simples témoins et enfin de dirigeants et simples soldats mafieux, ainsi que la toile complexe de corruptions entretenues dans les milieux d'affaires et les milieux politiques, qu'il faudra attendre l'opération "Mains Propres", née au départ d'un pur hasard milanais, pour commencer à démêler.

Décrivant donc dans le menu 14 années de tentatives de défaire cette mortifère toile serrée, comme l'avait annoncé le premier en littérature le grand Leonardo Sciascia dans "Le jour de la chouette" (1961), cette bande dessinée, à l'instar du terrible "Gomorra" (2006) de Roberto Saviano, provoque une forte réaction, entre le dégoût et la peur. Et elle éclaire utilement la toile de fond des enquêtes du commissaire Montalbano de Camilleri, au passage.

Comme on l'oublie trop souvent, "on est tombé bien bas, bien plus bas que tu ne crois"...

Le seul bémol à ce qui aurait été sinon une très belle réussite sur toute la ligne, mais il est de taille, concerne la forme : le choix du théâtre de marionnettes et de la fable animalière pour le récit n'apporte rien et complique inutilement le travail du lecteur, qui doit déjà compter avec des dizaines de personnages à suivre et reconnaître, pour regretter qu'ils soient de plus déguisés en vautours, rhinocéros ou hyènes...
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©Les arènes édition 2012
Quatorze ans de lutte contre la mafia, une histoire vraie
La Pieuvre
L'histoire de la lutte contre la Pieuvre, la mafia sicilienne, essentiellement implantée à Palerme. Quatorze ans de batailles juridiques, de trafics et de corruption payés dans le sang. Une enquête colossale pour un bottin difficile d'accès.
L'histoire : A partir des années 78-79, la mafia a mis la Sicile sous sa coupe. Les membres de Cosa Nostra, l'organisation criminelle la plus puissante au monde, ont infiltré les institutions politiques et financières du pays. Les activités de l'organisation reposent sur le clan Corleone, intraitable dès qu'il s'agit de défendre ses intérêts. Quiconque tente de lui faire obstacle est anéanti. A l'époque, quelques personnes tentent bien de s'opposer à eux, notamment les juges Giovanni Falcone et Paolo Borsellino, ou encore les hommes du pool anti-mafia. Mais les outils juridiques et la volonté politique font défaut. D'autant plus que Cosa Nostra a infiltré l'Etat italien jusqu'aux plus hautes fonctions. En quatorze ans, scandales politico-financiers, assassinats et enquêtes judiciaires à risque se succèdent : enlèvement et assassinat d'Aldo Moro, juriste et ancien président du Conseil, scandale de la loge maçonnique P2, opération « Mains Propres » jusqu'aux attentats contre les deux juges…
Ce qu'on en pense sur la planète BD : Avec la sortie de ce pavé intitulé La Pieuvre relatant un pan de l'histoire récente de l'Italie à travers les années du pool anti-mafia, on s'attendait à une fresque aussi passionnante et informative qu'un film comme le Parrain sur les rouages et mécanismes des systèmes mafieux, avec son lot de mythes : rivalités fratricides, trahisons, stratégies de cour, corruption, conflits d'intérêts, assassinats... On a bien tout ça ici, sauf qu'on se perd souvent dans cette somme documentaire impressionnante, mais bien trop fouillis et ronronnante. Pensez-vous, ce ne sont pas moins de 176 personnages cités ou représentés en un peu plus de 400 pages, une dizaine d'affaires et des meurtres à la pelle. Alternant dialogues et voix-off, les auteurs ont tenté de mettre sur papier le fruit de cinq ans de travail en mixant documentation exhaustive et récit descriptif. Problème, on peine à suivre les affaires, leurs tenants et aboutissants : trop nombreuses, en plus d'être souvent expédiées. Car une pieuvre, nous dit le dico, c'est justement un mollusque portant huit bras munis de tentacules. Et c'est bien le souci : difficile de pénétrer dans ce récit aux moult ramifications (mafieuse, politique, criminelle) souvent occultes. le sens nous échappe dans cette réalité insaisissable où règne la loi de la jungle en parallèle de la mise en place des outils juridiques nécessaires à la répression des cercles mafieux. On retiendra davantage le joli graphisme à la Blacksad, soit des personnages zoomorphiques censés incarner travers ou qualité de personnages réels. Voilà certes un très beau travail de documentation en forme d'hommage aux juges Falcone et Borsellino, mais plombé à la lecture par des montagnes d'informations et une volonté didactique marquée. On aurait aimé un récit plus fluide, plus palpitant, plus intelligible, moins indigeste… Dommage. Intéressant tout de même.

scénar dessin
Olivier Hervé
3 juin 2012
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©Les arènes édition 2012
Quatorze ans de lutte contre la mafia, une histoire vraie
La Pieuvre
L'histoire de la lutte contre la Pieuvre, la mafia sicilienne, essentiellement implantée à Palerme. Quatorze ans de batailles juridiques, de trafics et de corruption payés dans le sang. Une enquête colossale pour un bottin difficile d'accès.
L'histoire : A partir des années 78-79, la mafia a mis la Sicile sous sa coupe. Les membres de Cosa Nostra, l'organisation criminelle la plus puissante au monde, ont infiltré les institutions politiques et financières du pays. Les activités de l'organisation reposent sur le clan Corleone, intraitable dès qu'il s'agit de défendre ses intérêts. Quiconque tente de lui faire obstacle est anéanti. A l'époque, quelques personnes tentent bien de s'opposer à eux, notamment les juges Giovanni Falcone et Paolo Borsellino, ou encore les hommes du pool anti-mafia. Mais les outils juridiques et la volonté politique font défaut. D'autant plus que Cosa Nostra a infiltré l'Etat italien jusqu'aux plus hautes fonctions. En quatorze ans, scandales politico-financiers, assassinats et enquêtes judiciaires à risque se succèdent : enlèvement et assassinat d'Aldo Moro, juriste et ancien président du Conseil, scandale de la loge maçonnique P2, opération « Mains Propres » jusqu'aux attentats contre les deux juges…
Ce qu'on en pense sur la planète BD : Avec la sortie de ce pavé intitulé La Pieuvre relatant un pan de l'histoire récente de l'Italie à travers les années du pool anti-mafia, on s'attendait à une fresque aussi passionnante et informative qu'un film comme le Parrain sur les rouages et mécanismes des systèmes mafieux, avec son lot de mythes : rivalités fratricides, trahisons, stratégies de cour, corruption, conflits d'intérêts, assassinats... On a bien tout ça ici, sauf qu'on se perd souvent dans cette somme documentaire impressionnante, mais bien trop fouillis et ronronnante. Pensez-vous, ce ne sont pas moins de 176 personnages cités ou représentés en un peu plus de 400 pages, une dizaine d'affaires et des meurtres à la pelle. Alternant dialogues et voix-off, les auteurs ont tenté de mettre sur papier le fruit de cinq ans de travail en mixant documentation exhaustive et récit descriptif. Problème, on peine à suivre les affaires, leurs tenants et aboutissants : trop nombreuses, en plus d'être souvent expédiées. Car une pieuvre, nous dit le dico, c'est justement un mollusque portant huit bras munis de tentacules. Et c'est bien le souci : difficile de pénétrer dans ce récit aux moult ramifications (mafieuse, politique, criminelle) souvent occultes. le sens nous échappe dans cette réalité insaisissable où règne la loi de la jungle en parallèle de la mise en place des outils juridiques nécessaires à la répression des cercles mafieux. On retiendra davantage le joli graphisme à la Blacksad, soit des personnages zoomorphiques censés incarner travers ou qualité de personnages réels. Voilà certes un très beau travail de documentation en forme d'hommage aux juges Falcone et Borsellino, mais plombé à la lecture par des montagnes d'informations et une volonté didactique marquée. On aurait aimé un récit plus fluide, plus palpitant, plus intelligible, moins indigeste… Dommage. Intéressant tout de même.

scénar dessin
Olivier Hervé
3 juin 2012
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ça commence bien : très belle couv qui donne envie ! Puis les illustrations, magnifiques, façon Blacksad ou Maus. Ensuite, le sujet : la mafia....y entrer par la petite porte...
Oui, ben, même si j'ai trouvé la clé pour entrer, je m'y suis perdue. Une moultitude de personnages, à peine le temps de les réperer que, déjà, ils se font descendre, mince ! Une moultitude d'informations, d'affaires, n'en jetez-plus ! J'ai baissé les bras, la mafia me noie...

Dommage, c'est vraiment un très beau roman graphique ! Un sacré boulot ! Je le conseille alors plutôt aux spécialistes....
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©Les arènes édition 2012
Quatorze ans de lutte contre la mafia, une histoire vraie
La Pieuvre
L'histoire de la lutte contre la Pieuvre, la mafia sicilienne, essentiellement implantée à Palerme. Quatorze ans de batailles juridiques, de trafics et de corruption payés dans le sang. Une enquête colossale pour un bottin difficile d'accès.
L'histoire : A partir des années 78-79, la mafia a mis la Sicile sous sa coupe. Les membres de Cosa Nostra, l'organisation criminelle la plus puissante au monde, ont infiltré les institutions politiques et financières du pays. Les activités de l'organisation reposent sur le clan Corleone, intraitable dès qu'il s'agit de défendre ses intérêts. Quiconque tente de lui faire obstacle est anéanti. A l'époque, quelques personnes tentent bien de s'opposer à eux, notamment les juges Giovanni Falcone et Paolo Borsellino, ou encore les hommes du pool anti-mafia. Mais les outils juridiques et la volonté politique font défaut. D'autant plus que Cosa Nostra a infiltré l'Etat italien jusqu'aux plus hautes fonctions. En quatorze ans, scandales politico-financiers, assassinats et enquêtes judiciaires à risque se succèdent : enlèvement et assassinat d'Aldo Moro, juriste et ancien président du Conseil, scandale de la loge maçonnique P2, opération « Mains Propres » jusqu'aux attentats contre les deux juges…
Ce qu'on en pense sur la planète BD : Avec la sortie de ce pavé intitulé La Pieuvre relatant un pan de l'histoire récente de l'Italie à travers les années du pool anti-mafia, on s'attendait à une fresque aussi passionnante et informative qu'un film comme le Parrain sur les rouages et mécanismes des systèmes mafieux, avec son lot de mythes : rivalités fratricides, trahisons, stratégies de cour, corruption, conflits d'intérêts, assassinats... On a bien tout ça ici, sauf qu'on se perd souvent dans cette somme documentaire impressionnante, mais bien trop fouillis et ronronnante. Pensez-vous, ce ne sont pas moins de 176 personnages cités ou représentés en un peu plus de 400 pages, une dizaine d'affaires et des meurtres à la pelle. Alternant dialogues et voix-off, les auteurs ont tenté de mettre sur papier le fruit de cinq ans de travail en mixant documentation exhaustive et récit descriptif. Problème, on peine à suivre les affaires, leurs tenants et aboutissants : trop nombreuses, en plus d'être souvent expédiées. Car une pieuvre, nous dit le dico, c'est justement un mollusque portant huit bras munis de tentacules. Et c'est bien le souci : difficile de pénétrer dans ce récit aux moult ramifications (mafieuse, politique, criminelle) souvent occultes. le sens nous échappe dans cette réalité insaisissable où règne la loi de la jungle en parallèle de la mise en place des outils juridiques nécessaires à la répression des cercles mafieux. On retiendra davantage le joli graphisme à la Blacksad, soit des personnages zoomorphiques censés incarner travers ou qualité de personnages réels. Voilà certes un très beau travail de documentation en forme d'hommage aux juges Falcone et Borsellino, mais plombé à la lecture par des montagnes d'informations et une volonté didactique marquée. On aurait aimé un récit plus fluide, plus palpitant, plus intelligible, moins indigeste… Dommage. Intéressant tout de même.

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Olivier Hervé
3 juin 2012
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