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EAN : 9780785195498
144 pages
Marvel Comics Inc (08/02/2016)
4/5   2 notes
Résumé :
THE SHIELD is the only thing that protects the more civilized areas of Battleworld from the ZOMBIE HORDES, DEATH MACHINES, AND ANNIHILATION WAVES. Anyone who annoys Doom gets sent to The Shield. Anyone who gets sent to the Shield deals with ABIGAIL BRAND. Miss America, Lady Katherine, Kang the Conqueror, Leah Shieldmen, the Endless Summers Company, Leonardo da Vinci and a cast of thousands will fight to the death to keep Battleworld safe.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Cette histoire se déroule concomitamment à Secret Wars (2015) de Jonathan Hickman & Esad Ribic (elle peut en être lue indépendamment). Ce tome contient les 4 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2015, écrits par Kieron Gillen, dessinés et encrés par Filipe Andrade, avec une mise en couleurs de Rachelle Rosenberg. Chaque épisode contient 3 illustrations en double page réalisées par des artistes différents : Felipe Andrade, James Stokoe et Jorge Coehlo pour l'épisode 1, Yasmine Putri, Kyle Strahm & Jesus Alburtov, In-Hyuk Lee pour l'épisode 2, Julian Totino Tedesco, Juan Jose Ryp & Andy Troy, Michael W. Kaluta pour l'épisode 3, Pepe Larraz, Gary Choo, Bill Sienkiewicz pour l'épisode 4. Les couvertures ont été réalisées par W. Scott Forbes.

Il contient également les épisodes 9 & 10 de la série Uncanny X-Men, initialement parus en 2012, également écrits par Kieron Gillen, dessinés par Carlos Pacheco (avec l'aide de Paco Diaz pour l'épisode 10), encrés par Cam Smith, avec une mise en couleurs de Guru-eFRX.

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- Battleworld: Siege - L'histoire se déroule sur Battleworld, une Terre composite amalgamée par le dieu Victor von Doom à partir de morceaux de Terre provenant de dimensions diverses et variées. Elle est divisée en baronnies, chacune sous l'autorité d'un supercriminel ou d'un superhéros. Ces baronnies sont préservées du reste de Battleworld par un mur massif appelé SHIELD, qui est défendu par plusieurs groupes de personnes. Ce récit s'attache à Abigail Brand chargée d'une petite équipe pour défendre une section du SHIELD, contre des attaques des zombies Marvel, des Ultron, ou encore des vagues d'Annihilation d'Annihilus. Au cours de ces épisodes, elle dirige une équipe à la composition variable comprenant Major Summers (un des nombreux clones de Scott Summers), Miss America (America Chavez), Leah, Lady Katherine of Bishop, Kang, Leonardo da Vinci.

Depuis 10 ans, Abigail Brand est responsable de la défense d'une portion du SHIELD qui protège la baronnie de Doom. La fatigue cumulée de cette responsabilité commence à lui peser. En outre, Leah lui a indiqué sa décision de la quitter pour partir à la recherche de Magik (Illyana Raspoutine) portée disparue dans le territoire des zombies. Kang a été affecté à ses ordres, mais compte bien prendre sa place. Un Kang du futur leur est apparu pour indiquer que tout est perdu car dans 20 jours le mur SHIELD sera abattu. Brand, Kang et Summers vont consulter les 2 Unit.

Lorsque le lecteur découvre la couverture de ce recueil, son sang ne fait qu'un tour, ses 2 neurones se connectent et il sait qu'il voit là la minisérie satellite la moins alléchante de toutes celles liées à Secret Wars 2015. Pour commencer le dessin de couverture semble s'adresser à des enfants de moins de 6 ans tellement la forme a été simplifiée. Ensuite, Thanos est de retour avec le Gant de l'Infini ce qui sent le réchauffé en moins bien. Enfin qu'un scénariste ait l'idée de se réclamer d'un des plus mauvais crossover Marvel publié (à savoir Siege de Brian Michael Bendis et Olivier Coipel) indique déjà qu'il a eu de meilleures idées. Feuilleter rapidement ces épisodes montre que Felipe Andrade conçoit la narration visuelle comme des personnages évoluant sur une scène dépourvue de décors, c'est-à-dire que l'attrait visuel du récit s'en trouve d'autant diminué, et l'immersion obérée.

D'un autre côté, la liste des personnages atteste que Kieron Gillen a pu rapatrier plusieurs personnages qu'il a déjà écrit : Abigail Brand (dans S.W.O.R.D. - No time to breathe), Leah (dans Journey into mystery, une série consacrée à un Loki jeune adolescent), Unit (dans la série Uncanny X-Men que Gillen a écrite à partir de Quarantine) et America Chavez (dans une saison des Young Avengers, à commencer par Style > Substance). Effectivement, le lecteur ayant suivi la carrière de Kieron Gillen chez Marvel constate qu'il a pu choisir et que son affection pour ces personnages se ressent à la lecture. Cela ne sera peut-être pas apparent pour un lecteur de passage. En effet la pagination limitée ne permet pas au scénariste de s'étendre sur le caractère ou l'histoire personnelle de Leah ou d'America Chavez. Mais il a conservé leur voix, et c'est un énorme plaisir de retrouver la dialectique si particulière d'Unit (voir les épisodes d'Uncanny X-en en fin de tome).

Kieron Gillen ne réalise pas un scénario prétexte pour célébrer ses propres histoires, il a bien construit une histoire totalement intégrée à Secret Wars, en particulier en ce qui concerne le SHIELD et sa véritable identité. Il a choisi une forme de narration très particulière, alternant les séquences de dialogue et des dessins en double page pour un souvenir de bataille. Il y a quelques changements d'endroit, mais peu nombreux. Une bonne moitié du récit se déroule sur le chemin de ronde du SHIELD. Quelques séquences se déroulent dans les couloirs de la prison à l'intérieur du SHIELD, et il y a ces 3 doubles pages par épisode (soit 6 pages sur 20). La moitié de ces dessins en double page est très impressionnante, l'autre moitié plus convenue. Kieron Gillen habille ces dessins avec des extraits du journal de guerre d'Abigail Brand, donnant de la profondeur à son sentiment de lassitude, proche de l'épuisement, en piochant à la fois dans la mythologie de Secret Wars d'Hickman et dans celle de l'univers partagé Marvel. le scénariste se sert de ces passages pour donner de l'ampleur à son récit, et ce dispositif narratif remplit sa fonction avec efficacité.

Les scènes se déroulant sur le SHIELD racontent une intrigue prenante puisque le scénariste annonce dès le début que le SHIELD sera détruit dans 20 jours. le lecteur sait que la catastrophe est proche (s'il a lu Secret Wars avant, il sait ce que signifie cet événement). le scénariste asticote bien ses personnages, tout en jouant sur cette catastrophe inéluctable, tout en leur laissant une part de libre arbitre qui rend les dialogues savoureux. Contre toute attente, Gillen se débrouille plutôt bien avec la mise en scène de Thanos qui n'apparaît pas comme un supercriminel juste plus puissant que les autres, car il conserve une part réelle de sa capacité à anticiper plusieurs coups d'avance, et à manipuler ses adversaires jusqu'à leur faire adopter son point de vue. le lecteur se prend au jeu de savoir comment ce petit groupe de personnages va pouvoir survivre à l'attaque du SHIELD et à la présence de Thanos. Sa curiosité est également titillée par le rôle d'autres personnages, à commencer par celui de Leonardo da Vinci et de l'homme de Vitruve.

L'aspect visuel du récit déstabilise dès la première scène. Felipe Andrade se contente de dessiner des personnages, sans rien représenter en arrière-plan, sauf parfois quelques traits pour figurer le sol ou un mur, mais guère plus. Dans un premier temps, cette approche minimaliste déçoit, d'autant que l'artiste croque les silhouettes et les visages à grands traits, plus pour donner des impressions que dans une optique réaliste (encore moins photoréaliste). Après avoir dépassé l'a priori négatif initial, le lecteur constate que malgré cette approche à tendance minimaliste ces dessins suffisent pour savoir qui est présent sur scène et qui parle à qui. Rachelle Rosenberg habille chaque case de camaïeux, autour d'une couleur principale, en donnant l'impression qu'ils ont été réalisés à l'aquarelle. Ces camaïeux n'apportent pas d'information visuelle à proprement parler, si ce n'est un peu de volume à chaque surface. Les dessins ont ainsi juste ce qu'il faut d'épaisseur pour être assez intéressants.

Au final ces particularités (alternance de séquences de dialogue et de dessins en double page) donnent un ton très inhabituel à la narration, mais l'ensemble fonctionne et raconte une histoire intéressante. le lecteur prend d'autant plus de plaisir qu'il connaît les travaux précédents de Kieron Gillen pour Marvel, et que ce scénariste s'amuse et ça se voit car il parsème les épisodes de jeux de mots bien trouvés sur les noms des personnages (l'été de l'espoir pour Summers of hope, ou Nick the Fury, ou encore les pommettes de la Mort). Il justifie même l'utilisation du mot Siège avec pertinence. 4 étoiles pour un projet atypique destiné aux lecteurs ayant suivi la carrière de Kieron Gillen.

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- Uncanny X-Men 9 & 10 - À l'époque, Cyclops est le meneur des X-Men qui se sont installés sur l'ancien astéroïde M, transformé en île au large de San Francisco, juste avant Avengers vs. X-Men. Un dysfonctionnement dans la distribution de l'énergie dans la station spatiale Peak (abritant l'organisation du Sentient World Observation Response Department, dirigée par Abigail Brand) conduit à l'éjection de plusieurs prisonniers vers la Terre. Les X-Men et les Avengers s'occupent d'en récupérer la majeure partie. C'est l'équipe de Generation Hope qui se retrouve face à l'étrange entité robotique Unit ; elle se compose de Hope Summers, Pixie (Megan Gwynn), Primal (Teon Macik), Transonic (Laurie Tromette), et Velocidad (Gabriel Cohuelo).

Pour les puristes, cette période des X-Men mérite d'être oubliée comme si elle n'avait jamais existé. Cyclops a décidé de prendre une position proactive et militante pour les mutants en créant sa propre nation, en la faisant reconnaître comme un pays indépendant, et en offrant son aide aux humains. Les mutants sont devenus des individus qui en imposent et qui ne se laissent pas marcher sur les pieds. L'idéologie politique de Scott Summers semble s'éloigner de plus en plus de celle de Charles Xavier, pour se rapprocher de celle de Magneto.

Indépendamment de l'avis que l'on peut avoir sur cette évolution du positionnement social et politique des X-Men, le lecteur découvre une histoire avec des dessins propres sur eux, légèrement arrondis, avec un bon niveau de détails, très agréables à l'oeil. Il découvre également le personnage d'Unit apparu pour la première fois dans la minisérie de SWORD (No time to breathe), également écrite par Kieron Gillen. C'est une réussite exceptionnelle, un individu manipulateur gagnant chaque confrontation sans lever le petit doigt. le scénariste a créé une entité originale et fascinante qu'il aura l'occasion de développer un peu plus dans d'autres épisodes d'Uncanny X-Men.

Ces 2 épisodes constituent une intrigue pleine de suspense grâce à un personnage incroyable d'intelligence et de logique. Cela en devient plus une histoire d'Unit que des X-Men et c'est passionnant. 5 étoiles.
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