Je sais très bien faire le feu.
Il parait que c'est l'apanage des amoureux et des poètes.
Je pris mon repas bien au chaud en le faisant traîner.
Je ne suis pas de ces hommes seuls qui se dépêchent.
Mon état m'a toujours plu.
Il n'y a jamais eu aucune raison que je me hâte.
Mes plus grandes JOIES, je les ai toutes eues dans ces lenteurs.
C'était à mon avis une si imprudente déclaration qu'il me sembla entendre siffler l'enfer dans la profondeur des sycomores.
Il pouvait vivre indéfiniment seul, mais il fallait être dépourvu de la plus modeste des intelligences pour méconnaître son extraordinaire appétit d'amour que son mépris apparent dissimulait par timidité.
L’essentiel n’est pas de vivre : c’est d’avoir une raison de vivre. Et cela n’est pas facile à trouver. Je sais bien qu’il y a des gens qui ont toujours la grandeur à la bouche, encore faut-il pour trouver une raison de vivre dans la grandeur, avoir les éléments de cette grandeur en soi ou autour de soi. En nous-mêmes, il est impossible qu’il y en ait. Et je vais vous dire très simplement pourquoi. Tout notre temps est pris par la recherche du nécessaire matériel. Plus que tout le monde, mais disons, si vous le préférez, comme tout le monde, il nous faut manger avant d’être vertueux. Neuf fois sur dix nous constatons que, pour nous emplir la bouche, il faut vider celle du voisin. A ce régime, celui qui porterait en lui les éléments de la grandeur crèverait, la bouche vide, comme doivent mourir les plus faibles. Aussi bien ceux d’entre nous (et il y en a, hélas!) qui ont été dotés de certains éléments de grandeur s’empressent de s’en débarrasser, sinon ce serait un suicide. D’instinct, on va aux choses capables de nous conserver la vie. C’est ce que nous faisons. C’est pourquoi, en nous comme autour de nous, tout est petit.
Fourrez vos soucis dans un vieux sac, et perdez le sac.
L'anonyme
Elle était comme le fragment détaché d'une planète autre que la Terre ; une comète qui tournait autour de nous en nous ébahissant.
L'essentiel n'est pas de vivre. C'est d'avoir une raison de vivre.
Les danses devaient avoir commencé depuis un certain temps. On jouait une valse. Il ne restait que de toutes jeunes filles dans les couloirs. Elles étaient radieuses avec des teints éclatants et faisaient voler autour d’elles des regards excités comme si tout leur appartenait. Elles parlaient toutes à la fois, sans s’écouter mutuellement et gesticulaient avec une vivacité et une volubilité excessives ou tombaient brusquement des silences, des immobilités de biche entendant le cor.
C'était à mon avis une si imprudente déclaration qu'il me sembla entendre siffler l'enfer dans la profondeur des sycomores.
Je n'ai jamais vu de bonheur qu'à des gens médiocres mais la médiocrité n'est pas à la portée de tout le monde, il ne faut pas vous imaginer ça.