AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de sebthoja


Vivre vite, mourir jeune.”

Alors qu'elle doit quitter sa maison pour cause d'expropriation, Brigitte Giraud se remémore les conditions de son acquisition et surtout les circonstances dramatiques qui ont marqué son achat, puisqu'à peine les papiers signés, son compagnon mourrait dans un accident de moto.

Vingt ans après sa disparition, dans les derniers moments dans sa maison qu'il avait acheté avec elle et dans laquelle il n'aura jamais vécu, l'auteure retrace par le détail le contexte de l'accident.

Ce ne sont pourtant pas des souvenirs éplorés qu'elle convoque, mais une véritable enquête de chaque détail qui a mené à l'instant fatal. Celui dont on ne se remet jamais.

L'ironie fait qu'une route va bientôt passer à la place de cette maison qu'elle doit quitter. L'occasion aussi de faire un bilan doucement nostalgique de sa vie passée et de cette vie manquée.

Elle étudie, dissèque, enquête, découvrant par exemple que la moto japonaise qu'il conduisait était déjà à l'époque interdite au Japon car trop dangereuse. Elle refait en tête le chemin et les derniers instants de Claude avant de tout laisser. Une manière peut-être de tout ranger avant de repartir
balayant aussi sa condition de vie d'alors et la société qui a beaucoup changé. Tenter de comprendre aussi comment cela a pu arriver, chercher à mettre de la rationalité dans quelque chose qui ne l'est
pas et ne le sera jamais.

C'est un livre doux et puissant, absolument pas larmoyant, mais qui vous étreint et vous bouleverse jusqu'à la conclusion de cette quête indéfinissable et universelle qui est de tenter de comprendre l'incompréhensible.
Commenter  J’apprécie          885



Ont apprécié cette critique (79)voir plus




{* *}